- Criquet pelerin
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Criquet pèlerin
AcrididaeSchistocerca gregaria Classification classique Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Hexapoda Classe Insecta Sous-classe Dicondylia Infra-classe Pterygota Division Neoptera Super-ordre Orthopterida Ordre Orthoptera Sous-ordre Caelifera Infra-ordre Acrididea Super-famille Acridoidea Famille Acrididae Sous-famille Cyrtacanthacridinae Genre Schistocerca Nom binominal Schistocerca gregaria
Forsskål, 1775D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le criquet pèlerin (Schistocerca gregaria) est une espèce de criquet ravageur d'Afrique qui forme régulièrement des essaims dévastateurs. Il fait partie de la catégorie des locustes, comme le criquet migrateur ou le criquet nomade.
Ces migrations sont déclenchées lorsque la population atteint un certain seuil de densité. Les criquets deviennent grégaires et leur couleur devient plus vive, avant de commencer leur migration. Le criquet pèlerin mange chaque jour son propre poids de verdure : il doit accumuler des réserves de graisses avant de migrer.
Sommaire
Morphologie
- Taille des mâles : 6 à 7,5 cm.
- Taille des femelles : 7 à 9 cm.
- Poids adulte : 2 g.
Répartition
En Afrique du Nord, au Moyen-Orient, au Pakistan et en Inde. Ils sont capables de traverser continents et océans en essaims ravageurs.
Comportement
Il change de comportement quand le nombre de ses congénères augmente. Normalement solitaire, il devient alors grégaire et forme d'immenses essaims qui peuvent atteindre plusieurs centaines de millions à quelques dizaines de milliards d'individus. Ce changement de comportement semble du à une hormone qui est aussi un neurotransmetteur , la sérotonine. Elle augmente quand les contacts sociaux augmente et elle est indispensable pour qu'il y ait formation de grands rassemblements. Ce pourrait être une piste pour la lutte contre les nuages de criquets ravageurs, mais à étudier avec attention, car la sérotonine joue un rôle chez toutes les espèces évoluées[1].
Reproduction
Tous les deux mois, une nouvelle génération d'insectes peut s'accoupler. La femelle pond ensuite dans le sable, deux ou trois fois, des groupes de 80 à 100 œufs que le soleil couve.
L'invasion 2003-2004
La dernière invasion du criquet pèlerin en Afrique a débuté en septembre 2003 et 65 000 km² avaient été dévorés à fin juillet 2004 sur neuf pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad) et du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Tunisie). Selon les experts les dégâts peuvent être évalués à 200 millions d'euros (juillet 2004).
En juillet, les abondantes pluies estivales poussent les essaims d'insectes à migrer du Maghreb vers le Sahel pour se reproduire en rejoignant les zones naturelles de reproduction du sud de la Mauritanie, du nord-est du Sénégal et de l'ouest du Mali, en avançant de 100 kilomètres par jour.
Le traitement consiste en l'épandage d'insecticides liquides à l'aide de véhicules tout-terrain adaptés. En juillet, 1820 km² avaient été traités en Mauritanie et 9 km² au Sénégal. L'Algérie envoie 48 véhicules et 80 000 litres de pesticides, le Maroc, 6 véhicules et 50 000 litres, et la Libye, 6 véhicules et 10 000 litres, la FAO a apporté 9 millions de dollars américains dans le cadre de l'aide d'urgence. C'est pas gagné !
Lutte contre les criquets pèlerins
L'une des problématique de la lutte contre les essaims de criquets est l'usage de grande quantité d'insecticide. La campagne de 1987-1988 a montré que les insecticides restent le moyen de lutte le plus performant, malgré les effets polluants sur le milieu biologique.
Le criquet pèlerin possède des prédateurs naturels : les hérons, les cigognes, les lézards, les rats, les singes, en sont friands. Mais la consommation de tous ces insectivores est largement dépassé par la rapidité du cycle reproducteur du criquet pèlerin. Les femelles sont très prolifiques, et en quelques mois, soit trois ou quatre générations, un essaim peut multiplier ses effectifs par dix mille, voire un million. Des mouches, des guêpes et des coléoptères s'attaquent aux œufs, des araignées à ses larves. Mais ces prédateurs sont beaucoup moins prolifique et ne peuvent non plus pourchasser les essaims dans leurs migrations.
Les micro-organismes sont également un système de lutte envisagés. La substance provenant de bactéries (Bacillus thuringiensis), la bactospéine PM est très efficace contre les chenilles et les papillons. Mais elle est éliminée par le système digestif des acridiens. Aux États-Unis, on pulvérise des nozemas, protozoaires parasites habituels des criquets. Efficace sur les sédentaires, la méthode semble inopérante sur les migrateurs. Plus prometteuse semble la production par synthèse de toxines de champignons.
Le principal moyen de lutte est donc la lutte chimique. L'expérience a montré qu'arroser chimiquement les nuages d'insectes volants est inefficace: les doses mortelles mettraient en péril tous les êtres vivants de la contrée. Le traitement retenu se pratique le matin, juste avant l'envol.
Pour empêcher les oeufs d'éclore, il est parfois recommandé de labourer le sol à grande profondeur. Mais, le plus souvent, le relief et les moyens d'accès l'interdisent. La campagne 1987-1988 aura toutefois permis d'expérimenter sur les essaims de larves des insecticides de plus en plus raffinés. Soutenus par les écologistes, les pyréthrinoïdes sont des molécules de synthèse copiées sur les toxines naturelles du pyrèthre, un végétal qui pousse en afrique. Efficaces, mais peu rémanents ces produits exigent des pulvérisations fréquentes et coûteuses. La plus heureuse surprise est venue avec les dérégulateurs de croissance comme le téflubenzuron. Répandue sur les larves, avant la poussée des ailes définitives, cette sorte d'hormone empêche le raidissement du nouveau squelette de chitine lors de la dernière mue. Ne pouvant s'extraire de leur tégument précédent, 99 à 100 pour 100 des insectes meurent avant d'avoir pu s'envoler. Inoffensive pour les oiseaux et mammifères, cette " potion " peut être dangereuse pour les autres insectes. Pour les spécialistes, il était encore trop tôt pour crier victoire. Et pour preuve, l'invasion 1987-1988 n'a pas été la dernière.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Le Criquet pèlerin (Schistocerca gregaria forskal, 1775) dans la partie Nord-orientale de son aire d'invasion par Alexandre V. LATCHININSKY et My Hanh LAUNOIS-LUONG. (document du Cirad)
Bibliographie
Notes et références
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