.html

.html

Hypertext Markup Language

LHypertext Markup Language, généralement abrégé HTML, est le format de données conçu pour représenter les pages web. Cest un langage de balisage qui permet décrire de lhypertexte, d son nom. HTML permet également de structurer sémantiquement et de mettre en forme le contenu des pages, dinclure des ressources multimédias dont des images, des formulaires de saisie, et des éléments programmables tels que des applets. Il permet de créer des documents interopérables avec des équipements très variés de manière conforme aux exigences de laccessibilité du web. Il est souvent utilisé conjointement avec des langages de programmation (JavaScript) et des formats de présentation (feuilles de style en cascade). HTML est initialement dérivé du Standard Generalized Markup Language (SGML).

Sommaire

Dénomination

Langlais Hypertext Markup Language est rarement traduit littéralement en langage de balisage dhypertexte[1]. On utilise généralement labréviation HTML, parfois même en répétant le mot « langage » comme dans « langage HTML ». Hypertext est parfois écrit HyperText pour marquer le T de labréviation HTML.

Le public non averti parle parfois de HTM au lieu de HTML, HTM étant lextension de nom de fichier tronquée à trois lettres, une limitation quon trouve sur danciens systèmes dexploitation de Microsoft.

Évolution du langage

Durant la première moitié des années 1990, avant lapparition des technologies web comme JavaScript, les feuilles de style en cascade et le Document Object Model, lévolution de HTML a dicté lévolution du World Wide Web. Depuis 1997 et HTML 4, lévolution de HTML a fortement ralenti ; 10 ans plus tard, HTML 4 reste utilisé dans les pages web. En 2008, la spécification du HTML 5 est à létude[2].

1989 - 1992 : Origine

HTML est une des trois inventions à la base du World Wide Web, avec le Hypertext Transfer Protocol (HTTP) et les adresses web. HTML a été inventé pour pouvoir écrire des documents hypertextuels liant les différentes ressources dInternet avec des hyperliens. Aujourdhui, ces documents sont appelés « page web ». En août 1991, lorsque Tim Berners-Lee annonce publiquement le web sur Usenet, il ne cite que le langage SGML, mais donne lURL dun document de suffixe .html. Dans son livre Weaving the web[3], Tim Berners-Lee décrit la décision de baser HTML sur SGML comme étant aussi « diplomatique » que technique : techniquement, il trouvait SGML trop complexe, mais il voulait attirer la communauté hypertexte qui considérait que SGML était le langage le plus prometteur pour standardiser le format des documents hypertexte. En outre, SGML était déjà utilisé par son employeur, lOrganisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN). Les premiers éléments du langage HTML comprennent le titre du document, les hyperliens, la structuration du texte en titres, sous-titres, listes ou texte brut, et un mécanisme rudimentaire de recherche par index. La description de HTML est alors assez informelle et principalement définie par le support des divers navigateurs web contemporains. Dan Connolly a aidé à faire de HTML une véritable application de SGML[4].

1993 : Apports de NCSA Mosaic

Létat de HTML correspond alors à ce que lon pourrait appeler HTML 1.0. Il nexiste cependant aucune spécification portant ce nom, notamment parce que le langage était alors en pleine évolution. Un effort de normalisation était cependant en cours[5]. À partir de fin 1993, le terme HTML+ est utilisé pour désigner la version future de HTML[6]. Malgré leffort de normalisation ainsi initié, et jusquà la fin des années 1990, HTML est principalement défini par les implémentations des navigateurs. Avec le navigateur NCSA Mosaic, HTML connaît deux inventions majeures. Dabord linvention de lélément IMG permet dintégrer des images (dans un premier temps, uniquement des GIF et des XBM) aux pages web (Mosaic 0.10). Ensuite linvention des formulaires (Mosaic 2.0pre5) rend le web interactif en permettant aux visiteurs de saisir des données dans les pages et de les envoyer au serveur web. Cette invention permet notamment de passer des commandes, donc dutiliser le web pour faire du commerce électronique.

1994 : Apports de Netscape Navigator

Avec lapparition de Netscape Navigator 0.9 le 13 octobre, le support de nombreux éléments de présentation est ajouté : attributs de texte, clignotement, centrage, etc. Le développement de HTML prend alors deux voies divergentes. Dune part, les développeurs de navigateurs sattachent à maximiser limpact visuel des pages web en réponse aux demandes des utilisateurs[7]. Dautre part, les concepteurs du web proposent détendre les capacités de description sémantique (logos, notes de bas de page, etc.) et les domaines dapplications (formules mathématiques, tables) de HTML. En ceci, ils suivent les principes de SGML consistant à laisser la présentation à un langage de style. En loccurrence, les feuilles de style en cascade (CSS) sont prévues pour HTML. Seul le support des tables est rapidement intégré aux navigateurs, notamment parce quil permet une très nette amélioration de la présentation. Outre la multiplication des éléments de présentation, les logiciels dalors produisant et consommant du HTML conçoivent souvent les documents comme une suite de commandes de formatage plutôt que comme un marquage représentant la structure en arbre aujourdhui appelée Document Object Model (DOM). Le manque de structure du HTML alors mis en œuvre est parfois dénoncé comme étant de la « soupe de balises » (en anglais tag soup).

1995 - 1996 : HTML 2.0

En mars 1995, le World Wide Web Consortium (W3C) nouvellement fondé propose le résultat de ses recherches sur HTML: le brouillon HTML 3.0. Il comprend notamment le support des tables, des figures et des expressions mathématiques. Ce brouillon expire le 28 septembre 1995 sans donner de suites directes. Fin 1995, le RFC 1866 décrivant HTML 2.0 est finalisé. Le principal éditeur est Dan Connolly. Ce document décrit HTML tel quil existait avant juin 1994, donc sans les nombreuses additions de Netscape Navigator.

1997 : HTML 3.2. et 4.0

Le 14 janvier, le W3C publie la spécification HTML 3.2. Elle décrit la pratique courante observée début 1996[8], donc avec une partie des additions de Netscape Navigator et dInternet Explorer. Ses plus importantes nouveautés sont la standardisation des tables et de nombreux éléments de présentation. HTML 3.2 précède de peu HTML 4.0 et contient des éléments en prévision du support des styles et des scripts. Le 18 décembre, le W3C publie la spécification HTML 4.0 qui standardise de nombreuses extensions supportant les styles et les scripts, les cadres (frames) et les objets (inclusion généralisée de contenu). HTML 4.0 apporte également différentes améliorations pour laccessibilité des contenus[9] dont principalement la possibilité dune séparation plus explicite entre structure et présentation du document, ou le support dinformations supplémentaires sur certains contenus complexes tels que les formulaires, les tableaux ou les sigles. HTML 4.0 introduit trois variantes du format, destinées à favoriser lévolution vers un balisage plus signifiant, tout en tenant compte des limites temporaires des outils de production :

  • la variante stricte (strict) exclut des éléments et attributs dits « de présentation », destinés à être remplacés par les styles CSS, ainsi que les éléments pour inclure applet et frame qui sont remplacés par lélément object réputé plus apte à linteropérabilité et à laccessibilité.
  • la variante transitoire (transitional) étend la variante stricte en reprenant les éléments et attributs dépréciés de HTML 3.2, dont les éléments de présentation sont couramment utilisés par les éditeurs HTML de lépoque.
  • la variante frameset normalise la technique des jeux de cadres composant une ressource unique à partir de plusieurs pages web assemblées par le navigateur.

Ces variantes perdurent par la suite sans modifications notables en HTML 4.01 et dans le format de transition XHTML 1.0 issu de HTML. La dernière spécification de HTML est la 4.01 datant du 24 décembre 1999. Elle napporte que des corrections mineures à la version 4.0.

2000 - 2006 : XHTML

Article détaillé : XHTML.

Le développement de HTML en tant quapplication du Standard Generalized Markup Language (SGML) est officiellement abandonné au profit de XHTML, application de Extensible Markup Language (XML). Cependant, en 2004, des fabricants de navigateurs web[10] créent le web Hypertext Application Technology Working Group (WHATWG) dans le but, notamment, de relancer le développement du format HTML et de répondre aux nouveaux besoins sur une base technologique jugée plus aisément implémentable que celle du XHTML 2.0 en cours de conception. Ceci sinscrit dans le contexte dune contestation plus générale du mode de fonctionnement du W3C, réputé trop fermé par une partie des développeurs et designers web[11].

2007 à nos jours

En mars 2007, tirant la conséquence des réticences dune partie de lindustrie et des concepteurs de contenus web face à XHTML 2.0[12], le W3C relance le développement de HTML et crée un nouveau groupe de travail encadré par Chris Wilson (Microsoft) et initialement Dan Connolly (W3C), maintenant Michael Smith (W3C). Il sagit notamment[13] :

  • de faire évoluer HTML pour décrire la sémantique des documents mais aussi les applications en ligne ;
  • de parvenir à un langage extensible via XML tout en maintenant une version non XML compatible avec les parseurs HTML des navigateurs actuels ;
  • et denrichir les interfaces utilisateurs avec des contrôles spécifiques : barres de progrès, menus, champs associés à des types de données spécifiques.

Les travaux du WHATWG ont été formellement adoptés en mai 2007 comme point de départ dune nouvelle spécification HTML 5[14]. Ce document[15] a été publié sous forme de Working Draft le 22 janvier 2008. Parmi les principes de conception évoqués par le groupe de travail figurent en particulier[16] :

  • la compatibilité des futures implémentations HTML avec le contenu web existant, et la possibilité pour danciens agents utilisateurs dexploiter les futurs contenus HTML 5 ;
  • une approche pragmatique, préférant les évolutions aux modifications radicales, et adoptant les technologies ou pratiques déjà largement partagées par les auteurs de contenus actuels ;
  • la priorité donnée, en cas de conflit dintérêt, aux besoins des utilisateurs sur ceux des auteurs, et par suite, à ceux des auteurs sur les contraintes dimplémentation par les navigateurs ;
  • le compromis entre la richesse sémantique du langage et lutilité pratique des solutions disponibles pour remplir lobjectif majeur dindépendance envers le media de restitution.

Le développement de XHTML 2.0 est initialement poursuivi en parallèle, en réponse aux besoins dautres secteurs du web, tels que les périphériques mobiles, les applications dentreprise et les applications serveurs[17]. Puis, en juillet 2009, le W3C décide la non-reconduction du XHTML 2 Working Group à la fin 2009[18].

Description de HTML

HTML est un langage de description de document qui se présente sous la forme dun langage de balisage dont la syntaxe vient du Standard Generalized Markup Language (SGML).

Syntaxe de HTML

Jusquà sa version 4.01 comprise, HTML est formellement décrit comme une application du Standard Generalized Markup Language (SGML). Cependant, les spécifications successives admettent, par différents biais, que les agents utilisateurs ne sont pas, en pratique, des analyseurs SGML conformes[19]. Les navigateurs web nont jamais été capables de déchiffrer lensemble des variations de syntaxe permises par SGML[20] ; en revanche ils sont généralement capables de rattraper automatiquement de nombreuses erreurs de syntaxe, suivant la première partie de la « loi de Postel » : « Soyez libéral dans ce que vous acceptez, et conservateur dans ce que vous envoyez » (RFC 791). De fait, les développeurs de pages web et de navigateurs web ont toujours pris beaucoup de liberté avec les règles syntaxiques de SGML. Enfin, la Document Type Definition (DTD) de HTML, soit la description technique formelle de HTML, na été écrite par Dan Connolly que quelques années après lintroduction de HTML[4].

Malgré les libertés prises avec la norme, la terminologie propre à SGML est utilisée : document, élément, attribut, valeur, balise, entité, validité, application, etc. Grâce à la DTD, il est possible de vérifier automatiquement la validité dun document HTML à laide dun parseur SGML[21].

À lorigine, HTML a été conçu pour baliser (ou marquer) simplement le texte, notamment pour y ajouter des hyperliens. On utilisait un minimum de balises, comme dans le document HTML suivant :

<TITLE>Exemple de HTML</TITLE>
Ceci est une phrase avec un <A HREF=cible.html>hyperlien</A>.
<P>
Ceci est un paragraphe o&ugrave; il ny a pas dhyperlien.

Cet exemple contient du texte, cinq balises et une référence dentité :

  • <TITLE> est la balise ouvrante de lélément TITLE.
  • </TITLE> est la balise fermante de lélément TITLE.
  • Exemple de HTML est le contenu de lélément TITLE.
  • <A HREF=cible.html> est la balise ouvrante de lélément A, avec :
    • HREF=cible.html, lattribut HREF dont la valeur est cible.html (les guillemets ne sont obligatoires autour de cette valeur que dans certains cas de syntaxes de cette dernière).
  • <P> est la balise ouvrante de lélément P. Toutefois, elle est utilisée ici comme sil sagissait dun séparateur de paragraphe, et cest même ainsi quelle est souvent présentée dans les plus anciennes documentations de HTML. Il sagit de la balise ouvrante du paragraphe dont le contenu est Ceci est un paragraphe o&ugrave; il ny a pas dhyperlien. La balise fermante de lélément P, qui est optionnelle, est ici omise. Lélément P est implicitement terminé lorsquun nouveau paragraphe commence ou que lélément parent est fermé (cas présent).
  • &ugrave; est une référence dentité représentant le caractère « ù ».
  • Les balises peuvent être indifféremment écrites en minuscules ou majuscules. Lusage des minuscules devient plus courant car XHTML les impose.

Un document HTML valide est un document qui respecte la syntaxe SGML, nutilise que des éléments et attributs standardisés, et respecte limbrication des éléments décrite par le standard. Il ne manque quune déclaration de type de document à lexemple précédent pour quil soit un document HTML 2.0 valide [1].

Un document valide nest cependant pas suffisant pour être conforme à la spécification HTML visée. En effet, outre lexigence de validité, un document conforme est soumis à dautres contraintes qui ne sont pas exprimées par la définition de type de document (DTD), mais qui le sont par la spécification elle-même. Cest notamment le cas du type de contenu de certains attributs, comme par exemple celui de lattribut datetime : pour être conforme à HTML4.01, celui-ci doit être lui-même conforme à un sous-ensemble de la norme ISO 8601[22]. Un parseur strictement SGML tel que le validateur HTML du W3C ne peut donc déterminer la conformité dun document HTML.

Structure des documents HTML

Dans les premières années, les documents HTML étaient souvent considérés comme des structures plates, et les balises comme des commandes de style[23]. Ainsi la balise <p> était considérée comme un saut de ligne, et la balise </p> était ignorée. Ou encore lorsque JavaScript 1.0 est apparu, il ne donnait accès quaux liens et formulaires du document à travers les tables document.forms et document.links.

Avec lintroduction des Cascading Style Sheets et du Document Object Model, il a fallu considérer que les documents HTML ont une véritable structure en arbre, avec un élément racine contenant tous les autres éléments[24]. Les balises ouvrantes et fermantes de ces éléments restent dailleurs optionnelles. Cependant, aujourdhui, on a tendance à baliser chaque élément[25] et à indiquer la DTD. Chaque élément fait partie du contenu dexactement un autre élément ; cet « arbre du document » est notamment utilisé par la structure de formatage qui en est dérivée pour lapplication des feuilles de style en cascade chaque élément peut avoir un fond, un bord et une marge propres.

Structure dun document HTML
Source HTML Modèle du document
<!DOCTYPE html PUBLIC "-//IETF//DTD HTML 2.0//EN">
<html>
 <head>
  <title>
   Exemple de HTML
  </title>
 </head>
 <body>
  Ceci est une phrase avec un <a href="cible.html">hyperlien</a>.
  <p>
   Ceci est un paragraphe  il ny a pas dhyperlien.
  </p>
 </body>
</html>

html

head

title

texte

body

texte

a

texte

texte

p

texte

Éléments de HTML

Article détaillé : Élément HTML.

La version 4 de HTML décrit 91 éléments. En suivant la spécification de HTML 4, les fonctionnalités implémentées par HTML peuvent être réparties ainsi :

Structure générale dun document HTML[26] 
Au plus haut niveau, un document HTML est séparé entre un en-tête et un corps. Len-tête contient les informations sur le document, notamment son titre et éventuellement des métadonnées pour le référencement. Le corps contient ce qui est affiché. Notons cependant que le référencement global et quasi systématiquement jusquau texte entier des pages Web rend ceci moins vital que jadis même si cela avait pour avantage de mieux structurer les recherches, on pouvait cependant passer à côté de beaucoup de choses faute de savoir sur quelle base chercher.
Informations sur la langue[27] 
Il est possible dindiquer la langue de nimporte quelle partie du document et de gérer le mélange de texte sécrivant de gauche à droite avec du texte de droite à gauche.
Marquage sémantique[28] 
HTML permet de différencier des contenus spécifiques tels que les citations dœuvres externes, les extraits de code informatique, les passages en emphase et les abréviations. Certains de ces éléments, conçus initialement pour permettre le support de documentations techniques, sont très rarement employés (différenciation entre les éléments de variable et dexemple de valeur dans un code informatique, par exemple, ou encore instance dun terme défini dans le contexte).
Listes[29] 
HTML différencie des listes non ordonnées et des listes ordonnées, selon que lordre formel du contenu dans le code est en soi ou non une information. Des listes de définition existent également, mais sans que leur champ dapplication ne soit exactement déterminé.
Tables[30] 
Cette fonctionnalité a été développée pour permettre la présentation de données tabulaires mais a été immédiatement exploitée pour ses puissantes capacités de mise en page.
Hyperliens[31] 
La fonctionnalité première de HTML.
Inclusion dimages, dapplets et dobjets divers[32] 
À lorigine HTML permettait seulement de donner des hyperliens sur les médias externes. Linvention déléments spécialisés pour le multimédia a permis linclusion automatique dimage, de musique, de vidéo, etc. dans les pages web.
Éléments de regroupement[33] 
Ne conférant pas de signification au contenu quils balisent, ces éléments génériques permettent dappliquer des styles de présentation, de réaliser des traitements via des scripts ou tout autre opération nécessitant disoler une partie du contenu.
Style de la présentation[34] 
Chaque élément, voire tout le document, peut se voir appliquer des styles. Les styles sont définis dans le document ou proviennent de feuilles de style en cascade (CSS) externes.
Marquage de présentation du texte[35] 
Développé avant la généralisation de CSS pour fournir rapidement des fonctionnalités aux graphistes. Dusage désormais officiellement déconseillé pour la plus grande partie.
Cadres[36] 
Aussi connu sous le nom de frames, une fonctionnalité souvent décriée qui permet dafficher plusieurs documents HTML dans une même fenêtre.
Formulaire pour linsertion interactive de données[37] 
Linvention qui a permis lapparition du commerce en ligne sur le web.
Scripts[38] 
Permet dassocier des morceaux de programmes aux actions des utilisateurs sur le document. Les langages utilisés sont généralement JavaScript et VBScript.

Attributs de HTML

Les attributs permettent de préciser les propriétés des éléments HTML. Il y a 188 attributs dans la version 4 de HTML[39].

Certains attributs sappliquent à presque tous les éléments :

  • les attributs génériques id (identificateur unique) et class (identificateur répétable)[40] destinés à permettre lapplication de traitements externes, tels que lapplication de styles de présentation ou de manipulation de larbre du document via un langage de script. Il sy ajoute lattribut style[41] permettant de définir le style de présentation de lélément (généralement en CSS), et lattribut title[42] apportant une information complémentaire de nature le plus souvent libre (Lexception majeure est lutilisation du title pour déterminer le style permanent et les éventuels styles alternatifs appliqués à un document via des éléments link).
  • les attributs dinternationalisation dir et lang[27] spécifiant la direction décriture et la langue du contenu ;
  • les gestionnaires dévènements onclick, ondblclick, onkeydown, onkeypress, onkeyup, onmousedown, onmousemove, onmouseout, onmouseover, onmouseup[43], qui capturent les évènements générés dans lélément pour appeler un script.

Dautres attributs sont propres à un élément unique, ou des éléments similaires. Par exemple :

  • les éléments qui permettent dinclure dans le document des ressources graphiques sont dotés dattributs de hauteur et de largeur, afin que le navigateur puisse anticiper la taille de la ressource à afficher avant que celle-ci nait été téléchargée : img, object, iframe.
  • des éléments spécifiques sont dotés dun attribut assumant une fonction unique, tel que lélément label des étiquettes des contrôles de formulaire et son attribut for désignant le contrôle concerné : cest, en HTML, et avec les attributs usemap et ismap des images, lune des très rares associations explicites et formalisées entre des éléments, indépendamment de leur ordre linéaire dans le code source.

La plupart des attributs sont facultatifs. Quelques éléments ont cependant des attributs obligatoires :

  • de par leur nature : lélément img est obligatoirement doté dun attribut src spécifiant lURI de la ressource graphique quil représente. Il en est de même de tous les éléments dits « vides » et « remplacés »[44] qui, au prix dune entorse aux règles SGML, nont pas de contenu propre. Cest également le cas déléments non vides pour des raisons fonctionnelles, comme lélément form dont lattribut action indique la cible serveur qui traitera les données après soumission ;
  • pour des raisons liées à laccessibilité du contenu : les images sont ainsi dotées dun attribut obligatoire alt permettant dindiquer un contenu textuel brut destiné à remplacer la ressource graphique dans les contextes de consultation elle ne peut pas être restituée ou perçue.

Le type de contenu des attributs HTML échappe pour partie au champ dapplication de cette norme, et sa validation relève de normes tierces telles que les URI, les types de contenu ou les codes de langages.

Certains attributs sont enfin de type booléen. Ce sont les seuls attributs dont la syntaxe peut être validement implicite en HTML : lattribut selected dun contrôle de formulaire peut ainsi être raccourci sous la forme selected remplaçant la forme complète selected="selected". Cette forme particulière est un des points différenciant HTML de la syntaxe des documents « bien formés » au sens XML.

Jeu de caractères

Article détaillé : Unicode et HTML.

Les pages Web peuvent être rédigées dans toutes sortes de langues et de très nombreux caractères peuvent être utilisés, ce qui requiert soit un jeu de caractères par type décriture, soit un jeu de caractères universel. Lors de lapparition de HTML, le jeu de caractères universel Unicode nétait pas encore inventé, et de nombreux jeux de caractères se côtoyaient, notamment ISO-8859-1 pour lalphabet latin et ouest-européen, Shift-JIS pour le japonais, KOI8-R pour le cyrillique. Aujourdhui, le codage UTF-8 de Unicode se répand.

Le protocole de communication HTTP transmet le nom du jeu de caractères. Len-tête HTML peut comporter le rappel de ce jeu de caractères, qui devrait être identique, sauf erreur de réglage. Enfin, suite à un mauvais réglage, le jeu de caractères réellement utilisé peut encore différer du jeu annoncé. Ces mauvais réglages causent généralement des erreurs daffichage du texte, notamment pour les caractères non compris dans la norme ASCII.

Interopérabilité de HTML

Tel quil a été formalisé par le W3C, le HTML ne sert pas à décrire le rendu final des pages web. En particulier, contrairement à la publication assistée par ordinateur, HTML nest pas conçu pour spécifier lapparence visuelle exacte des documents. HTML est plutôt conçu pour donner du sens aux différentes parties du texte : titre, liste, passage important, citation, etc. Le langage HTML a été développé avec lintuition que les appareils de toutes sortes devaient pouvoir utiliser les informations sur le web : les ordinateurs personnels avec des écrans de résolution et de profondeur de couleurs variables, les téléphones portables, les appareils de synthèse et de reconnaissance de la parole, les ordinateurs avec une bande passante faible comme élevée, et ainsi de suite. HTML est conçu pour optimiser linteropérabilité des documents.

Comme HTML ne sattache pas au rendu final du document, un même document HTML peut être consulté à laide de matériels et logiciels très divers. Au niveau matériel, un document peut notamment être affiché sur un moniteur dordinateur en mode graphique ou un terminal informatique en mode texte, il peut être imprimé, ou il peut être prononcé par synthèse vocale. Au niveau logiciel, HTML ne fait pas non plus de supposition quant au navigateur web utilisé pour consulter le document.

Un haut degré dinteropérabilité permet de baisser les coûts des fournisseurs de contenus car une seule version de chaque document sert des besoins très variés. Pour lutilisateur du web, linteropérabilité permet lexistence de nombreux navigateurs concurrents, tous capables de consulter lensemble du web.

Chaque version HTML a essayé de refléter le plus grand consensus entre les acteurs de lindustrie, de sorte que les investissements consentis par les fournisseurs de contenus ne soient pas gaspillés et que leurs documents ne deviennent en peu de temps illisibles. La séparation du fond et de la forme na pas toujours été respectée au cours du développement du langage, comme en témoigne par exemple le balisage de style de texte, qui permet dindiquer notamment la police de caractères souhaitée pour laffichage, sa taille, ou sa couleur.

Notes et références

  1. (fr) ISO/IEC 15445:2000, Langage de balisage dhypertexte (norme ISO)
  2. Le W3C publie le premier document de travail sur HTML 5, futur du contenu Web - La communauté Web établit le prochain standard HTML au sein du forum W3C public, communiqué du W3C daté du 22 janvier 2008
  3. (en) Tim Berners-Lee, Mark Fischetti, Weaving the web: the past, present and future of the World Wide Web by its inventor, Londres, Texere, 2000, p. 45-46, (ISBN 1-58799-018-0)
  4. a et b (en) James Gillies, Robert Cailliau, How the web was born: the story of the World Wide Web, Oxford, Oxford University Press, 2000, p. 212-213, (ISBN 0-19-286207-3)
  5. (en) Hypertext Markup Language (HTML), Internet Draft, juin 1993
  6. (en) HTML 4.01 Specification - 2.2.1 A brief history of HTML - (fr) 2.2.1 Une brève histoire de HTML
  7. Marc Andreessen, créateur de Netscape Navigator, déclarait dès 1993 sur la liste de discussion www-talk : « Je pense que soccuper du SGML en général est une complète perte de temps, et que nous en serions aujourdhui beaucoup plus loin si nous nétions pas encombrés avec cet héritage SGML que nous continuons à porter. 99,99 % des gens avec qui je parle veulent mettre en ligne des documents riches, veulent contrôler leur apparence, et se contre-fichent totalement du balisage sémantique ou des différences entre la structure et le rendu dun document. » (en) HTML Spec, daté du 16 juin 1993
  8. (en) HTML 3.2 Reference Specification, chap. Abstract
  9. La W3C a lancé en 1997 les premiers travaux de son (en)Initiative pour lAccessibilité du web (WAI), qui entame alors lélaboration de ce qui allait devenir les premières (en)Directives pour lAccessibilité des Contenus web (WCAG), essentiellement consacrées à laccessibilité des documents HTML
  10. Linitiative vient dOpera et de Mozilla, rejoints par la suite par Apple, (en) http://www.w3.org/2004/04/webapps-cdf-ws/papers/opera.html
  11. (en) Jeffrey Zeldman, An angry fix
  12. Tim Berners Lee écrivait dès octobre 2006 : « la tentative de faire passer tout le monde à XML et aux contraintes syntaxiques que cela impose (guillemets autour des valeurs dattributs, slashes dans les balises simples et espaces de noms), à intégrer dun seul coup, na pas fonctionnéIl faut créer un groupe de travail HTML entièrement nouveau qui, contrairement au précédent, sera destiné à apporter des améliorations incrémentales à HTML, ainsi quà XHTML », (en) http://dig.csail.mit.edu/breadcrumbs/node/166
  13. Charte du groupe de travail HTML W3C, (en) http://www.w3.org/2007/03/HTML-WG-charter#deliverables
  14. (en)Results of Questionnaire Shall we Adopt HTML5 as our specification text for review?
  15. (en) HTML 5A vocabulary and associated APIs for HTML and XHTMLW3C Working Draft 22 January 2008, http://www.w3.org/TR/html5/
  16. (en) HTML Design Principles
  17. « Le XHTML a été appliqué sur dautres marchés, dont les périphériques mobiles, les applications dentreprise, les applications serveurs, ainsi que dans un nombre croissant dapplications web telles que les blogiciels. Par exemple, le Groupe de travail des Meilleures Pratiques du web Mobile a inclus le standard XHTML Basic comme pierre angulaire des Meilleures Pratiques du web Mobile car les logiciels sexécutant avec peu de mémoire peuvent le prendre en charge. … Avec la mise en place du Groupe de travail XHTML 2, le W3C continuera son travail technique sur le langage et prendra parallèlement en compte la revalorisation de la technologie afin dexpliquer clairement son indépendance et sa valeur sur le marché … », (en) Communiqué du W3C, 7 mars 2007.
  18. (en) Communiqué du W3C, 2 juillet2009
  19. (en) Henri Sivonen, An HTML5 Conformance Checker, Masters Thesis, Helsinki, 2007
  20. Comme la forme courte <em/emphase/> au lieu de <em>emphase</em>
  21. Comme valideur HTML, on peut notamment citer le (en) Markup Validation Service du W3C.
  22. (en) Marking document changes: The INS and DEL elements, HTML 4.01 Specification, W3C
  23. Tim Berners-Lee considérait les balises de titre, et même de liste, comme des balises de style. Voir notamment la présentation Les standards HTML et CSS des origines à mercredi dernier de Daniel Glazman.
  24. Des navigateurs comme Netscape Navigator 4 ont eu du mal à faire cette transition ; ainsi un style appliqué à lélément p donnait des résultats dépendants de la présence de la balise optionnelle de fermeture </p>.
  25. Pour simplifier SGML, le standard XML (sur lequel est basé XHTML) nautorise pas les balises optionnelles.
  26. (en) HTML 4.01 Specification - 7 The global structure of an HTML document - (fr) 7 La structure globale du document HTML
  27. a et b (en) HTML 4.01 Specification - 8 Language information and text direction - (fr) 8 Les indications de langue et la direction du texte
  28. (en) HTML 4.01 Specification - 9 Text - (fr) 9 Le texte
  29. (en) HTML 4.01 Specification - 10 Lists - (fr) 10 Les listes
  30. (en) HTML 4.01 Specification - 11 Tables (fr) 11 Les tables
  31. (en) HTML 4.01 Specification - 12 Links -(fr) 12 Les liens
  32. (en) HTML 4.01 Specification - 13 Objects, Images, and Applets - (fr) 13 Les objets, les images et les applets
  33. (en) HTML 4.01 Specification - 7.5.4 Grouping elements: the DIV and SPAN elements - (fr) 7.5.4 Le regroupement des éléments : les éléments DIV et SPAN
  34. (en) HTML 4.01 Specification - 14 Style Sheets - (fr) 14 Les feuilles de style
  35. (en) HTML 4.01 Specification - 15 Alignment, font styles, and horizontal rules - (fr)15 Lalignement, les styles de police et les règles horizontales
  36. (en) HTML 4.01 Specification - 16 Frames - (fr)16 Les cadres
  37. (en) HTML 4.01 Specification - 17 Forms - (fr) 17 Les formulaires
  38. (en) HTML 4.01 Specification - 18 Scripts - (fr) 18 Les scripts
  39. (en) HTML 4.01 Specification - Index of Attributes - (fr) Index des attributs
  40. (en) HTML 4.01 Specification - 7.5.2 Element identifiers: the id and class attributes - (fr) 7.5.2 Les identifiants des éléments : les attributs id et class
  41. (en) HTML 4.01 Specification - 14.2.2 Inline style information - (fr) 14.2.2 Les informations de style en-ligne
  42. (en) HTML 4.01 Specification - 7.4.3 The title attribute - (fr) 7.4.3 Lattribut title
  43. (en) HTML 4.01 Specification - 18.2.3 Intrinsic events - (fr) 18.2.3 Les événements intrinsèques
  44. au sens de CSS 2.1 qui explicite la notion d’« élément remplacé » restée implicite en HTML. Voir (en) http://www.w3.org/TR/CSS21/conform.html#replaced-element

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