- Cornelis Helmbreecker
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Cornelis sr Janszoon Helmbreecker ou Helmbreker, (1590 - 1654) était un organiste et compositeur.
Sommaire
La Vie
Hoorn
Á partir du 14 novembre 1612 et jusqu’en 1619, Helmbreecker était carillonneur et organiste de la ville de Hoorn (Frise-Occidentale) où il avait succédé à Pieter Dircksz. van Purmereynde. On est relativement bien renseigné sur les conditions de la désignation negociée par l’organiste Philips Jansz. Van Velsen de Haarlem, représentant ainsi les intérêts d’un jeune Helmbreecker qui selon les sources aurait été son neveu[1]. Les documents touchant la nomination, stipulent clairement que, dans le cas où son oncle serait décédé avant la fin d’un délai de deux ans, Helmbreecker sera libre de choisir s’il veut continuer ou mettre fin à son emploi à Hoorn. Avant que les deux années de service se soient écoulées, Philips van Velsen s’adressait déjà aux autorités municipales de Leyde avec une requête afin d’obtenir pour son neveu le poste d’organiste de l’Église de Hoogland, devenu vacant suite au décès du fils de Philips, Jan. La requête indique clairement que Cornelis Helmbreecker avait été un élève du célèbre organiste et compositeur Jan Pieterszoon Sweelinck[2],[3]. À titre d'exemple, on énumérera les tâches de Helmbreecker d’après les instructions qu’il a dû signer lors de sa désignation comme organiste de la ville de Hoorn. Helmbreecker accepte en 1612 de jouer lors des événements suivants : (1) les repas à l’hôtel de ville organisés par le bourgmestre, le collège et la cour, ainsi que l’entrée sollennelle d’un prince ou d’un seigneur (à l’occasion de laquelle il jouera le clavecin), (2) avant et après les sermons et (3) du mi-octobre jusqu’au premier mars, chaque soir une heure[4]. L’On sait également qu’assisté par le carillonneur Lucas Lemmink, il se plaint auprès du bourgmestre, le collège et les autorités ecclésiastiques[5], du bruit horrible[6] produit par le carillon de la Grande Église de Hoorn et de son intonation[7].
Haarlem
En 1619, Helmbreecker arrive à Haarlem pour y assister son oncle, Philips van Velsen, en tant qu’organiste auxiliaire et carillonneur de l’Église Saint-Bavon (ou Grande Église). Helmbreecker succèdera à son oncle après son décès en 1625. Il occupera le poste d’organiste attitré jusqu’à sa mort en 1654. Son expertise concernant la construction d’orgues et leur restauration fut entre autres sollicitée à La Haye, Delft, Bois-le-Duc, Alkmaar en Leyde.
L’estime de ses contemporains est également reflétée par l’acte des bourgmestres de lui payer la décoration peinte de son clavecin gardé dans sa propre maison. Lorsqu'on invoquait son expertise dans la construction d’orgues et leur restauration, Helmbreecker faisait appel à et s’appuyait sur l’opinion de l’architecte de la ville, poète et peintre Salomon de Bray[8].
Les Œuvres
Peu de compositions de sa main ont été conservées.
Une œuvre de circonstance sur les paroles de David van Horenbeeck, écrivain, maître de chant et chantre à l’Église Saint-Bavon, a été publiée en 1628 par Adrianus Roman à Haarlem. Il s'agit d'une chanson d’accueil à l’occassion de la désignation de Wilhelm van Nieuwenhuysen comme recteur du gymnase de la ville[9]. La chanson, dont les paroles écrites par David van Horenbeeck en l’honneur du valeureux, pieux, lettré et très savant[10] Wilhelmus van Nieuwenhuysen, ancien recteur d’Enkhuizen venant à Haarlem en cette même qualité[11], vont sur la mélodie de O nuit, jalouse nuit, fut arrangée par Helmbreecker en style polyphonique.
Une autre composition de la main du même maître, Geluckwenschinge, ajoutée à la source précédente, est un vœu de bonheur pour le nouvel an, datant de 1629, en deux parties et à l’honneur du même recteur de l’École latine : Lang Nieuwenhuysen, lang moet hij vreedsaem leven (Que Nieuwenhuysen puisse vivre longtemps, longtemps en paix), et la prière concluante Geeft, Heer (Donne, Seigneur). Cette composition de circonstance fut publiée en 1629 par la même maison d’édition.
Le recueil ’t Uitnemend Kabinet II, publié en 1649, contient également une pièce instrumentale de Helmbreecker, un prélude (Voorspel) composé pour ensemble instrumental.
Une composition sur un texte néerlandais, ayant comme titre Adieu schoonheden Preutz, fut attribuée, de façon alternante, à Cornelis Helmbreecker sr. ou jr.
Des chants à quatre parties (4 Stemmige gezangen) ont été composés sur les poèmes de Samuel Ampzing.
Appréciation
Dans ses Geluckwenschinge (félicitations), en tant que compositeur, Helmbreecker se montre, selon le musicologue Jan Valkestijn, un disciple fidèle de son maître Sweelinck et un homme de métier compétent. « Mais la fin des anciennes techniques de composition, le stile antico, s’approche et fait place pour les figures de style de la seconda prattica dans le rapprochement croissant entre le texte et sa musique. Nombre de madrigalismes riches en sentiments expriment judicieusement le texte, par exemple lang (longue) par de longues notes, gebroken (brisé) par l’accord de trois sons brisés, tandis que la vivacité de la jeunesse est exprimée par un rythme plus folâtre, puis plus affaissée et par la monte subséquente vers la maison céleste par des mélodies descendantes et montantes », toujours selon Jan Valkestijn[12].
Notes
- « [...] sijne huysvrouwe susters soon [...] »
- Amsterdam [...] » « [...] Mr. Cornelis Jansz. Helmbreecker die een discipel geweest es van Mr. Jan Pietersz., organist tot
- Sweelinckiana, Chr. C. Vlam, Tijdschrift der Vereeniging voor Noord-Nederlandse Muziekgeschiedenis, D. 18de, 1ste Stuk (1956), pp. 37-42, in Koninklijke Vereniging voor Nederlandse Muziekgeschiedenis, p. 37
- Cours en ligne Rudolf Rasch,
- vroedschap en kerkmeesteren » « bij de burgemeesteren,
- « afgrijselik gheluidt »
- Site internet de l’Association Vieille Hoorn sur Helmbreecker et le carillon de la Grande Église (Grote Kerk)
- drs. Jan Valkestijn, livret du sacd Spaerens Vreuchden-Bron, Haarlem-Muziekstad in de Gouden Eeuw/Haarlem-City of Music in the Golden Age, Barocco Locco sous la direction de Fritz Heller, 2007, Aliud Records
- Oratio de scholastici numeris difficultate habita
- « [...] eerwaerdige, vroome, letter-rycke ende hoog-geleerde [...] »
- Enchhuysen, komende tot Haerlem in de selve qualiteyt [...] » « [...] gewesen Rector van
- drs. Jan valkestijn, livret du sacd Spaerens Vreuchden-Bron, Haarlem-Muziekstad in de Gouden Eeuw/Haarlem-City of Music in the Golden Age, Barocco Locco sous la direction de Fritz Heller, 2007, Aliud Records
Autres références
- Gedichten van Samuel Ampzing en muziek van Cornelis Helmbreecker, R., Tijdschrift der Vereeniging voor Noord-Nederlands Muziekgeschiedenis, D. 4de, 1ste Stuk (1892), pp. 49-53, in Koninklijke Vereniging voor Nederlandse Muziekgeschiedenis
- Sweelinckiana, Chr. C. Vlam, Tijdschrift der Vereeniging voor Noord-Nederlandse Muziekgeschiedenis, D. 18de, 1ste Stuk (1956), pp. 37-42, in Koninklijke Vereniging voor Nederlandse Muziekgeschiedenis
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