Conversion à l'islam

La conversion à l'islam est l'adoption des rites et croyances musulmanes.

Elle s'effectue par la récitation sincère de la chahada, c'est-à-dire la profession de foi, ce qui constitue la clé de l'islam. Celles-ci se résument en arabe par « Achhadou an lâ ilâha illallâhou wa achhadou anna mouhammadan rasoûloullâh » « أشهد أن لا إله إلا الله وأشهد أن محمد رسول الله », se traduisant en français par : « J'atteste qu'il n'y a pas de divinité excepté Dieu, et j'atteste que Mahomet est le Messager de Dieu », de préférence en présence d'une ou deux personnes musulmanes voire plus, mais cela n'est pas obligatoire. Outre l'adhésion à ce monothéisme reconnaissant l'unicité d'Allah (Dieu) et son prophète Mahomet en tant que son messager, le nouveau musulman doit dès lors adhérer aux quatre autres piliers de la foi qui sont : pratiquer la prière rituelle (salat); verser l'aumône (zakat); jeûner lors du mois de ramadan; participer au pèlerinage de La Mecque (Hajj) au moins une fois dans la vie s'il le peut^[1]. Un nouveau converti à l'islam est appelé muallaf^{[réf. nécessaire]}. La conversion doit être faite sans aucune contrainte, c'est un acte libre et volontaire^[2]. Les statistiques concernant le nombre conversions à l'islam et d'apostasie de l'islam sont rares^[3]. Toutefois, elles suggèrent que le nombre de personnes à se convertir à cette religion et à la quitter est identique^[3].

Histoire

Les trois premières personnes non-arabes qui auraient accepté l’islam à l’époque de Mahomet seraient le Persan Salman, le Romain Sohaib et l’Éthiopien Bilal al-Habachi^{[réf. nécessaire]}. Depuis le début de l'islam jusqu'aux premières dynasties, l'islamisation faisait partie du programme de l'Etat impérial^[2]. Sa diffusion hors du monde arabe traditionnel s'explique notamment par la croissance des flux migratoires à partir des pays de religion et de culture musulmane majoritaires, du prosélytisme de certains musulmans, du traitement discriminatoire infligé aux populations non musulmanes, mais aussi, plus récemment par l'apparition de nouveaux phénomènes sociaux dont les causes restent à éclaircir^{[non neutre]}, comme par exemple aux États-Unis avec les nombreuses conversions à l'islam dans la communauté afro-américaine.

80% des musulmans vit en dehors de la région d'Afrique du nord et du Moyen orient où se trouve les pays arabophones, et un cinquième d’entre eux vit en dehors de pays à majorité musulmane, ainsi la communauté musulmane d'Inde est la troisième plus grande communauté dans le monde et on trouve plus de musulmans en Chine que en Syrie et le nombre des musulmans en Russie dépasse le total des musulmans de Libye et de la Jordanie^[4].

Lorsqu'un enfant naît dans une famille musulmane, il est recommandé de réciter l'adhân dans l'oreille de l'enfant pour qu'il puisse en grandissant reconnaître son identité musulmane. At-Tirmidhi a cité un hadith à ce rapport:

« J'ai vu le messager d'Allah faire l'adhân dans l'oreille de Hassan Ibn 'Ali quand il fut mis au monde par Fatima »^[5].

La circoncision n'est pas une obligation dans l'islam mais une sunna selon les quatre écoles sunnites traditionnelles, le nouveau converti de sexe masculin peut donc s'il le désire se faire circoncire. Il est plutôt conseillé de faire cela avant la puberté et les premiers éveils sexuels : le meilleur âge est 7 ans^{[réf. nécessaire]}. La plupart des convertis se convertissent étant adultes, la circoncision peut alors être plus douloureuse. Cependant, Mahomet déclare dans un hadith^{[réf. nécessaire]} que Abraham se serait lui-même circoncis à 80 ans "à l'aide d'une herminette", outil utilisé pour sculpter des poutres et écorcer des troncs.

Ahmad Kutty, conférencier sur l'islam à l'institut islamique de Toronto, recommande que la conversion soit documentée. Les nouveaux convertis doivent obtenir un certificat de conversion à partir d'un centre islamique de grande renommée. Ce certificat peut être nécessaire pour le pèlerinage ou le mariage musulman^[6]. Il permettrait également de donner des chiffres plus claires sur les conversions à l'islam.

Les conversions en Occident

En France, il y aurait eu entre 30 000 et plus de 60 000 convertis à l'islam en tout^[7],[8]. Cependant, ces nombres demeurent flous et sont tout au plus des approximations dues à l'absence de recensement des personnes selon leur religion. Tout comme aux États-Unis, les taux de conversion sont particulièrement élevés dans les prisons^[9].

Notes et références

Articles connexes

• Islamisation
• Chahada
• Musulmans noirs américains
• Relations entre l'islam et les autres religions
• Apostasie dans l'islam

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