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Couserans
Le Couserans (en gascon Coseran) est une petite province gasconne pyrénéenne, située dans la partie occidentale du département de l'Ariège.
Le nom d'habitant est couserannais (coseranés/couseranés en gascon). La ville principale est Saint-Girons. Province gasconne la plus orientale, le Couserans est situé outre Garonne, dans les vallées du Salat et de l'Arize. Elle constitue la partie occidentale du département de l'Ariège.
Le nom de Couserans (Coseran/Couseran en Gascon) vient des Consoranni, le nom donné par les Romains au peuple antique qui avait son chef-lieu à St Lizier.
Sommaire
Géographie
Le Couserans, pays de montagne, s'étend sur une trentaine de kilomètres autour de sa « capitale » Saint-Girons. Le Couserans compte 30 000 habitants.
Le Bas et le Haut-Couserans
Il se subdivise en deux parties, le Bas-Couserans, en aval de Saint-Girons, et le Haut-Couserans en amont, l'ensemble organisé autour d'une artère : le Salat (qui se jette dans la Garonne) et ses nombreux affluents.
Le Bas-Couserans, entre 350 et 700 m d'altitude, appartient au domaine des Prépyrénées ou Petites Pyrénées, encore appelé le Plantaurel, une région calcaire plissée où alternent vallons et lignes de crête.
Limité au sud par la vallée du Lez et la vallée du Baup, ce petit ruisseau qui occupe le large couloir permettant d'atteindre Foix, la région s'étend, à l'est jusqu'à La Bastide-de-Sérou et au nord-est jusqu'au Mas-d'Azil.
Au sud de cet ensemble, le Haut-Couserans, avec trois lignes de crête parallèles d'orientation est-ouest :
- d'abord, un chaînon qui atteint les 1500 m, le front-nord pyrénéen (massif de Sourroque, massif d'Erp-Soulan, col de Rille),
- ensuite, la zone Adosse - Mirabat - Bouirex - Araing - Calabasse,
- enfin la chaîne axiale, sur la frontière avec l'Espagne, qui commence dans les montagnes d'Aulus, non loin du Pic de Montcalm (bassin de l'Ariège) et se poursuit jusqu'au Crabère, sur la limite départementale avec la Haute-Garonne, en passant par les pics de Certescans, Mont Rouch, le Mont Valier, Barlonguères et Maubermé, tous ayant 2500 à 2800 m d'altitude. Sur ce trajet, la frontière ne descend jamais en dessous de 2087 m (port de Salau). Les versants sont raides, puisque les fonds de vallées, vers 1200 m, sont rarement à plus de 3 ou 4 km de la ligne de crête.
Au pied de ces montagnes, deux cours d'eau, le Salat et le Lez, son principal affluent, qui individualisent les deux grandes parties de la montagne couseranaise : le Haut-Salat et le Castillonnais.
Dans le Castillonnais aux vallées étroites (Biros, Bethmale), les villages sont essentiellement installés sur les soulanes. Dans le Haut-Salat, les bassins intérieurs (Oust-Seix, Massat, Ercé, Ustou) alternent avec les secteurs plus encaissés (gorge de la Ribaute entre Lacourt et Kerkabanac), tandis que les soulanes, sous forme de plateaux (Soulan, Cominac) ou de collines (Sentenac d'Oust) dominent l'ensemble.
Dans le Haut-Salat, le Pic de Montagnol et la Vallée d'Angouls ont été classés « Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique », en raison de leur flore de hautes montagnes calcaires avec plantes endémiques ou rares, et de la présence d'une faune de montagne riche.
Géologie
L'essentiel de ce territoire est constitué de terrains sédimentaires, essentiellement calcaires, argiles et schistes, et, localement, des terrains granitiques (Erp avec ses granites pourris, montagnes d'Aulus) ou volcaniques. Les plus célèbres de ces derniers étant situés, au-dessus de Massat, autour de l'étang de Lers, qui a donné son nom à la roche verdâtre, la lherzolite.
La montagne couserannaise résulte, comme l'ensemble des Pyrénées, du choc de deux plaques continentales, la plaque « ibérique » et la plaque « européenne ». Les roches sédimentaires qui s'étaient formées au fond des mers au cours des périodes précédentes ont alors été portées en altitude et très vigoureusement redressées, parfois à la verticale. On peut encore voir de nos jours, à quelques kilomètres en aval d'Aulus-les-Bains et balafrant le paysage montagnard, le banc calcaire redressé, témoin de la limite entre les deux plaques.
Mais ce sont des périodes plus proches de nous qui vont contribuer à façonner les paysages du Couserans, tels que nous les connaissons aujourd'hui.
D'abord, pendant la longue période du Tertiaire, une intense érosion réduit considérablement la hauteur de ces montagnes et met en place un premier réseau de vallées entre lesquelles s'étendent des surfaces inclinées, dont l'une se remarque encore de nos jours dans le paysage : elle limite, à l'ouest, le bassin d'Oust, partant du Mont Valier (2800 m), passant par le Bouyrex (1800 m), pour finir sur les montagnes de Sourroque (1400 m) qui dominent St-Girons.
Les glaciers
Mais c'est surtout la période des glaciations qui va façonner la haute montagne.
Le Couserans a connu, dans sa partie orientale, un glacier relativement important, dans les montagnes qui s'étendent entre Aulus et Ustou, sur le site de l'actuelle station de ski de Guzet-neige et descendant dans les vallées du Garbet et de l'Alet, deux affluents du Salat. Entre le pic Rouge de Bassiès et les pics du Certescans-Montabonne (2840 m), sur une dizaine de kilomètres de longueur, la ligne de crête ne descend jamais en dessous de 2400 m. En outre, au nord de cette crête, les espaces situés au-dessus de 1800 m sont relativement vastes : ils s'étendent sur 2 à 3 km au minimum dans le secteur de Guzet, du pic de Séron au pic du Freychet. Certes, ces dimensions peuvent prêter à sourire par leur modestie, mais, dans ces montagnes des Pyrénées centrales aux versants très raides, de telles configurations sont exceptionnelles. C'est donc là que s'accumulèrent, pendant les périodes les plus froides de cette longue époque glaciaire qui dura un million d'années, les neiges qui alimentèrent ce glacier. Il en subsiste, vers 1800 mètres d'altitude, de nombreux lacs fermés par des verrous glaciaires (étangs d'Alet, de la Hilette, d'Aubé, du Garbet) et des cirques, dont les plus connus sont ceux de Cagateille ou du Garbetou, sans oublier, plus à l'ouest, dans la haute vallée du Salat, le cirque d'Anglade dans la commune de Couflens.
Ce gros glacier descendait en une masse compacte entre les actuelles vallées de l'Alet et du Garbet. Arrivé au niveau du col de Latrape, situé actuellement vers 1100 m, il se heurtait au chaînon du pic de l'Adosse et se séparait en deux langues vers les deux vallées d'Aulus et d'Ustou, situées actuellement entre 700 et 800 m d'altitude. Au niveau de ces deux villages, ces vallées ont, par endroits, les flancs abrupts des vallées glaciaires en auge.
Les lacs
Article principal : Liste des lacs des Pyrénées#Couserans.Histoire
Habité depuis fort longtemps (en attestent les témoignages laissés par la civilisation magdalénienne), le Couserans passe sous l’autorité de Rome en 121 avant Jésus-Christ. La cité antique des Consorani, bâtie sur un promontoire dominant le Salat, la principale rivière du Couserans, a peut-être été fondé à la même époque que Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand de Comminges), par Pompée à son retour d’Espagne, en 72 avant Jésus-Christ. La cité connaît alors un essor parallèle à Lugdunum Convenarum l’autre ville importante de la Novempopulanie.
La christianisation précoce du Couserans, au IVe siècle est attribuée à Valerius, le premier évêque de la cité. La montagne emblématique du Couserans porte son nom : le Mont Valier.
Durant les temps troublés du Haut Moyen Âge, les invasions se succèdent dans le piémont pyrénéen, entre barbares venus du nord et Maures du sud. Lugdunum Consoranum est plusieurs fois attaquée. Elle doit d’ailleurs son nouveau nom de Saint-Lizier à l’un de ses défenseurs, un certain Licerius, évêque d’origine portugaise, au VIe siècle.
L'expression comté de Couserans est très ancienne, sans qu'on puisse la dater exactement. Bernard Roger de Foix, comte de Foix, s'intitule comte de Couserans à partir de 1012.
Comme partout dans le massif pyrénéen au Moyen Âge, l’évêché du Couserans affronte les convoitises et les ambitions des puissants féodaux voisins, les Comtes de Comminges, de Foix, ou de Pallars. Mais les évêques parviennent à maintenir l’unité de ce petit pays, et favorisent la construction et l’ornementation des édifices religieux, dès l’époque romane et tout au long des siècles jusqu’à la suppression du diocèse à la Révolution.
Principaux centres d'intérêt
- Saint-Lizier
- Saint-Girons
- Salies-du-Salat Thermalisme
- Seix
- Guzet-neige Sports d'hiver
- Aulus-les-Bains Thermalisme
Voir aussi
Liens externes
- Le site officiel du Pays Couserans
- Patrimoines en Pays Couserans
- http://www.haut-couserans.com/
- http://salat09.free.fr/
- Au cœur de l'Ariège: le Couserans
Bibliographie
- Anonyme, Histoire du Couserans, Lacour, coll. « Rediviva », Nîmes, 2002 (fin XIXe), 76 p.
- Anonyme, Les trois saints du Couserans, Saint Valier, Saint Girons, Saint Lizier, Lacour, coll. « Rediviva », Nîmes, 2007 (1872), 47 p. (ISBN 2750417317)
- Abbé Barbier, Saint Valier et Saint Lizier premier et deuxième évêques du Couserans, Lacour, coll. « Rediviva », Nîmes, 2003 (1880), 36 p.
- Destel, Louis-Henry, Les Légendes du Couserans, Lacour, coll. « Rediviva », Nîmes, 1999 (1961), 189 p. (ISBN 2844065643)
- J.C. Faur, Notice historique sur Saint-Lizier et le Couserans, Lacour, coll. « Rediviva », Nîmes, 2002 (fin XIXe), 20 p. (sur la période romaine)
- Garrigou, Adolphe, L'Ancien pays de Foix et de Couserans, Lacour, coll. « Rediviva », Nîmes, 1992 (1863), 64 p.
- Lestrade, Jean, Les Huguenots en Couserans, Lacour, coll. « Rediviva », Nîmes, 2007 (1933), 162 p. (ISBN 2750415632)
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