- Abu Ghosh
-
Abou Gosh
Abou Gosh
(he) אבו גוש (ar) أبو غوشDonnées générales Pays Israël District District de Jérusalem Situation géographique et statistique Coordonnées Superficie 1,887 km2 Altitude 684 m Population 6 200 hab.
(2008)Densité 3 286 hab./km² Google Earth – Mapquest Politique modifier Abou Gosh est un village israélien (conseil local du district de Jérusalem) dont la population est majoritairement arabe.
Le nom précédent de Abou-Gosh était "Karyat el-Anab" (la "ville du raisin" en arabe) car se trouvant à l'emplacement de l'ancien village biblique de "Kiryat-Anavim" (la "ville du raisin" en hébreu). Les vestiges les plus anciens datent de l'époque du néolithique, à proximité des sources d'eau naturelles situées dans le village et dont la découverte date de 1950, sous la direction de l'archéologue français André Parrot et de son équipe. Quant aux vestiges de l'époque du Second Temple, 2 complexes d'inhumation sont découverts lors des fouilles archéologiques menées par les moines bénédictins installés à Abou Gosh, en 1923.
L'appellation du lieu Abou-Gosh provient du nom de la famille propriétaire du terrain depuis le XVIe siècle. La famille Abou-Gosh fut une famille musulmane originaire du Caucase. On estime que 98% de la population musulmane de Abou-Gosh est descendante de cette famille. Au cours des XVIIIe et XIXe siècle, la famille Abou-Gosh se rend célèbre dans la région, puisque perceptrice des taxes de passage sur la route menant à Jérusalem, mais également grâce aux relations d'amitié qu'elle a su tisser avec la population juive. Il faut signaler que, même au plus fort de la Guerre d'Indépendance, la population arabe de Abou-Gosh n'a jamais pris part aux conflits entre Juifs et Arabes.
Dans le village, au fond de la vallée et à proximité de la source d'eau Eïn-Marzouk, est dressé un camp militaire à l'époque romaine, semblable à ceux retrouvés au Qastel et à Motza. Plusieurs écritures gravées dans la roche ont été retrouvées, laissées par la Xe légion romaine, notamment une stèle qui soutient maintenant un mur de l’Abbaye d’Abu-Gosh.
Sur les vestiges du camp romain abandonné, au IXe siècle durant l'époque arabe et sous la dynastie des Abassides, est construit un caravansérail fortifié, comme celui retrouvé à Ramla. Il sert alors de point de surveillance sur la route menant à Jérusalem. C'est à cette époque que le village prend le nom de Karyat el-Anab.
A l'époque médiévale, les Croisés construisent à l'emplacement une église et un monastère, restauré depuis. Ces derniers sont à plusieurs reprises détruits par les armées musulmanes turque et caucasienne. En 1875, le terrain est offert à l'Empereur Napoléon III par le Sultan ottoman Abdulaziz et le monastère confié successivement aux moines franciscains, lazaristes puis Olivétains. Jusqu'à aujourd'hui la source de Eïn-Marzouk sert de crypte à l'édifice religieux. Lors de la guerre israélo-arabe de 1948, le monastère est utilisé comme infirmerie improvisée par l'unité Harel.
Le village abrite les restes d'une implantation du néolithique, une église et un monastère croisés, les vestiges d'un caravansérail de l'époque arabe et une église moderne située sur le point culminant du lieu, abritant lui-même quelques vestiges archéologiques.
Voir aussi
- Kiryat-Yéarim dans les faubourgs d'Abou Gosh est l'un des endroits où a résidé l'arche d'alliance (Premier livre de Samuel 7:1).
- Portail d’Israël
Catégorie : Conseil local d'Israël
Wikimedia Foundation. 2010.