Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France

Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France
Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France
CNISFlogo.jpg
Contexte général
Fiche d’identité
Forme juridique Association loi de 1901
Fondation 1992
Président(e) Julien Roitman
Site web www.cnisf.org

Le Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France (CNISF) est une association relevant de la loi de 1901, apartitaire et aconfessionnelle, qui se veut représentative en France et à l’étranger des ingénieurs et scientifiques de France. Elle fédère plus de 160 associations de diplômés et anciens élèves d'écoles d'ingénieurs et une trentaine de sociétés d'ingénieurs et scientifiques. Elle est présente sur tout le territoire français par le biais de 23 « Unions régionales des Ingénieurs et Scientifiques » (les URIS) ainsi qu'à l'étranger (13 sections). Par ce biais, le CNISF compte plus de 160 000 membres directs et indirects, et représente 450 000 ingénieurs et scientifiques.

Sommaire

Présentation générale

Le CNISF est l’héritier d'une association reconnue d'utilité publique depuis le 22 décembre 1860 par décret de Napoléon III, Empereur des Français. Dans sa plaquette, le CNIF se présente comme le représentant du corps social des 800 000 ingénieurs et scientifiques reconnus par leur diplômes ou leurs fonctions : 700 000 ingénieurs diplômés des écoles françaises et 100 000 ingénieurs d’origine universitaire.

Historique

Le CNISF a été créé en 1992[1] de la fusion de trois grandes associations représentatives[2] des ingénieurs et scientifiques français :

  • la Société des ingénieurs et scientifiques de France (ISF),
  • la Fédération des associations et sociétés françaises d’ingénieurs diplômés (FASFID),
  • le Conseil national des ingénieurs français (CNIF).

Société des Ingénieurs et Scientifiques de France (ISF)

La Société des Ingénieurs et Scientifiques de France tire ses origines de la Société centrale des ingénieurs civils fondée le 4 mars 1848.

La Société centrale des ingénieurs civils fut créée à l'initiative d'un groupe d'anciens élèves de l'École centrale des arts et manufactures, son premier président fut Eugène Flachat, ingénieur autodidacte[3]. Le terme d'« ingénieur civil » s'oppose dans ce cas aux ingénieurs de la fonction publique formés au sein de l'École polytechnique et de ses écoles d'applications, civiles ou militaires : est ingénieur civil au XIXe siècle un praticien autodidacte ou ancien élève d'une école d'ingénieurs non fonctionnaire. En 1850, La société est renommée en Société des ingénieurs civils de France puis reconnue d'utilité publique en 1860. En 1880, une majorité de membres de la société étaient Centraliens et vingt pour cent étaient Gadzarts[4].

En 1948, apparaît l'Union des associations et sociétés industrielles françaises. En 1978, un premier regroupement est décidé entre la Société des ingénieurs civils de France et l'Union des associations et sociétés industrielles françaises pour créer la Société des ingénieurs et scientifiques de France (ISF).

Fédération des associations et sociétés françaises d'ingénieurs diplômés (FASFID)

Après la Société centrale des ingénieurs civils créée en 1848 et acceptant les ingénieurs civils de multiples origines, apparurent des associations spécifiques à chaque école, telles que la Société des ingénieurs Arts et Métiers en 1849[4], l'association des Ponts et Chaussées[5] en 1860, l'Association amicale des anciens élèves de l'École des mines en 1864[6], l'association des anciens élèves de l'École Polytechnique en 1865, l'association des centraux (École centrale Paris) en 1862 [7], l'Association des anciens de l'École centrale lyonnaise (École centrale de Lyon) en 1866 [8], l'Association des anciens élèves de l'Institut industriel du Nord (École centrale de Lille) en 1877 [9], l'association des Supélec en 1924 [10].

Pour regrouper les sociétés d'ingénieurs diplômés ou d'anciens élèves d'écoles d'ingénieurs établies durant la seconde moitié du XIXe siècle et au début XXe siècle, une Fédération des associations et sociétés françaises d'ingénieurs diplômés (FASFID) est créée en 1929. Elle regroupe les associations d'anciens élèves diplômés des écoles d'ingénieurs françaises.

Conseil national des ingénieurs français (CNIF)

Le Conseil national des ingénieurs français[11] a été créé en 1957.

Objets et fonctionnement

Objets

La vocation première du CNISF est l'apport au monde des Ingénieurs et Scientifiques d'une force représentative équivalente à celles d'autres catégories socio-professionnelles (Ordres des avocats, médecins, etc.), qui est décrite par l'association comme indispensable à la défense de leurs intérêts propres. Le fonctionnement du CNISF s'articule autour de deux axes principaux, à savoir :

  • la promotion, le maintien et la défense des intérêts moraux, culturels, économiques des ingénieurs et scientifiques - par formation ou par les fonctions qu'ils exercent.
  • l'amélioration de l'impact des progrès scientifiques et techniques sur le développement économique et social français, en s'appuyant sur les patrimoines nationaux humain, culturel et matériel dans les domaines abordés.

Le CNISF construit - par le biais des renseignements fournis par ses membres directs et indirects - et propose au public le répertoire français des Ingénieurs (accessible par internet sur le site du CNISF ou par minitel). Le but de ce répertoire est le référencement des ingénieurs français (plus de 300 000 noms) ainsi que la protection de l'appellation d'« Ingénieur » des usages abusifs qui peuvent en être fait, ainsi que de permettre la reconnaissance mutuelle des Ingénieurs au niveau mondial. À cet effet, le CNISF classe les ingénieurs en trois catégories distinctes :

  • Ingénieurs diplômés (ID), c'est-à-dire ceux qui sont titulaires d'un diplôme d'ingénieur délivré par une école habilitée à cet effet après examen par la Commission des titres d'ingénieur,
  • Ingénieur Reconnu d'Origine Scientifique (IRS), c'est-à-dire ceux titulaire au moins d'un DESS ou DEA ou d'un master scientifique universitaire ou d'un titre scientifique inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles au niveau I,
  • Ingénieur Reconnu (IR), c'est-à-dire ceux titulaire d'un diplôme sanctionnant deux années d'études supérieures scientifiques et qui ont exercé, pendant une certaine durée, des fonctions d'ingénieurs.

Les Ingénieurs diplômés d'une école ou université étrangère peuvent aussi être référencés en tant que ID(E) : Ingénieur diplômé à l'étranger

Fonctionnement

Le fonctionnement du CNISF s'articule autour de plusieurs pôles, à savoir :

  • un pôle d'information : l'évolution du marché de l'emploi - et en particulier de l'emploi des ingénieurs et scientifiques - a conduit le CNISF à proposer à ses adhérents des services liés à la recherche d'emploi ou aux difficultés au travail (assistance).
  • un pôle de communication : en 2007, le CNISF a lancé sa nouvelle signature « Ingénieurs et Scientifiques de France » destinée afin de rendre visible la véritable communauté de formations et de métiers que recouvre le CNISF, de valoriser les professions d’ingénieurs et scientifiques et de susciter de nouvelles vocations.
  • un pôle d'action : le CNISF, en raison de ses objets, s'est fixé pour missions et objectifs :
    • la représentation des ingénieurs et scientifiques de France auprès des instances nationales françaises.
    • la diffusion de l'information des progrès scientifiques et techniques.
    • la promotion le rôle fondamental des sciences et techniques dans le développement social et économique.
    • de favoriser la création et le rapprochement d'associations dans des secteurs nouveaux.
    • de favoriser la promotion des réalisations techniques et scientifiques françaises (en particulier par la création de récompenses) à l'étranger.
    • la proposition d'expertise sur des sujets d'intérêts public et la contribution aux décisions.
    • la facilitation de l'exercice de l'activité associative aux membres du CNISF, ainsi que de leur apporter des règles spécifiques.
    • l'entretien de « relations étroites » avec les autres organismes représentatifs des ingénieurs et scientifiques au niveau européen et mondial.
  • un pôle de participation : considérant les objectifs du CNISF, les commissions internes sont un cadre de réflexion pour le CNISF qui permet d'élaborer des recommandations qu'il « estime devoir émettre » dans les domaines relevant de l'intérêt général, des sciences et des techniques. D'un point de vue historique, le CNISF a ainsi joué un grand rôle dans le maintien du système des Grandes Écoles au début des années 1980 (réforme du Gouvernement Pierre Mauroy).

Représentations

Le CNISF est représenté au sein de différents organismes officiels :

  • Commission des titres d'ingénieur (CTI).
  • Jurys d'examen des Ingénieurs Diplômés par l'État (DPE).
  • Institut national de la propriété industrielle (INPI).
  • Commission nationale française (CNF) pour l'UNESCO.
  • Commission Armées-Jeunesse.

Unions régionales, associations et sociétés

URIS

Le CNISF est représenté par ses Unions régionales d'ingénieurs et scientifiques sur tout le territoire français :

  • Ain-Rhône (URISAR)
  • Alsace (URISAl)
  • Aquitaine (URISA)
  • Auvergne (URIS-A)
  • Basse-Normandie (URISBN)
  • Bassin de l'Adour (URISBA)
  • Bourgogne (URISB)
  • Bretagne (URISBr)
  • Centre (URISC)
  • Champagne-Ardenne (URIS C-A)
  • Côte d'Azur (URISCA)
  • Dauphiné-Savoie (URISDS)
  • Forez-Velay (URIS-FV)
  • Franche-Comté (URISFC)
  • Haute-Normandie (URISHN)
  • Languedoc-Roussillon (URIS-LR)
  • Limousin (URIS L)
  • Lorraine (URIS Lor)
  • Midi-Pyrénées (URISMiP)
  • Nord-Pas de Calais (URIS NPC)
  • Pays de la Loire (URISPL)
  • Picardie (URISP)
  • Poitou-Charentes (URISPOC)
  • Provence (URISPr)

L'Île-de-France (DIF) est représentée directement par le siège du CNISF.

Sections étrangères

Le CNISF est représenté par ses sections étrangères dans les pays suivants :

Associations

Sociétés

Prix du CNISF

En France, la filière technique et scientifique est en perte de vitesse chez les jeunes. La communauté des ingénieurs y est peu valorisée. Le manque de formation, d’information et par voie de conséquence d’objectivité du public placent d’emblée l’ingénieur en position de cible privilégiée lorsque l’actualité scientifique et technique fait débat. Ce constat a conduit en 2004 le Conseil National des Ingénieurs et des Scientifiques de France (CNISF) et les magazines professionnels L'Usine nouvelle et Industrie et technologies à s’associer pour lancer et organiser un prix intitulé : « [Le prix de l'Ingénieur de l’année] ». Cette initiative est destinée à valoriser et mieux faire connaître auprès du plus grand nombre la profession d’ingénieur. Le grand prix 2010 est ainsi attribué à Jacques Lewiner[12].

Chaque année, depuis 2001, le Prix Chéreau-Lavet, aujourd’hui « Prix de l'Ingénieur-inventeur, Prix Chéreau-Lavet » récompense un ingénieur-inventeur français qui, en suivant l’émergence de nouvelles techniques et en les appliquant à son domaine d’activités, est à l’origine d’innovations dont les retombées tant économiques que sociales sont significatives.

Notes

  1. Décret du 19 mars 1992
  2. CNISF : Fusion de trois associations représentatives des ingénieurs
  3. [Mémoire Société des Ingénieurs civils de France]
  4. a et b [Constructing a bridge: an exploration of engineering culture, design, and research in nineteenth-century France and America - Inside technology, Eda Kranakis, MIT Press 1997 - ISBN 0-262-11217-5, 9780262112178]
  5. Ponts
  6. Intermines
  7. Centraliens de Paris
  8. Centraliens de Lyon
  9. Centraliens de Lille
  10. Supélec
  11. Title Engineering labour: technical workers in comparative perspective - Peter Meiksins, Chris Smith, Boel Berner ; Editor Peter Meiksins - Publisher Verso, 1996 - ISBN 1-85984-994-6, 9781859849941
  12. Grand prix 2010 de l'Ingénieur de l’année

Voir aussi

Liens internes

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

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