- Conseil des Commis
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Le Conseil des Commis est une institution politique de la Vallée d'Aoste qui a fonctionné du XVIe au XVIIIe siècle.
Sommaire
Origine
À la suite de l’invasion des États de Savoie par les armées du roi François Ier de France, L’Assemblée Générale des Trois États se réunit à Aoste sous la présidence du bailli Mathieu de Lostan (ou de Loseran) le 28 février 1536. L’assemblée confirme sa fidélité à la Maison de Savoie et son attachement à la religion catholique[1].
Le 7 mars 1536 suivant, par la volonté de l’assemblée des Valdôtains, le comte René de Challant (mort en 1565) alors gouverneur de la Vallée d'Aoste et Pierre Gazin (Pietro Gazino) évêque d’Aoste (1528-1557) sont à l’origine de la création d’un « Conseil des Commis » destiné à assumer les pouvoirs politiques, administratifs et judiciaires dans la Vallée d'Aoste [2] .
Tout en réservant les droits de la Maison de Savoie le conseil développe immédiatement une intense activité diplomatique qui débouche sur la signature à partir de 1537 de traités de neutralité avec le roi François Ier de France puis avec son successeur Henri II de France qui évitent à la vallée d’Aoste d’être occupée par les troupes françaises.
Selon l'abbé Joseph-Marie Henry, le premier traité est signé le 4 avril 1537 il prévoit que « Les Français n'entreront point dans la Vallée ; de leur côté, les Valdôtains s'engagent à empêcher le passage des Suisses, des Espagnols, des Allemands, des Piémontais. Les droits de péage sont supprimés entre le Val d'Aoste, la Savoie et la France ; les habitants de ces trois pays pourront circuler librement les uns chez les autres, et commercer sans entraves » il sera ensuite renouvelé en 1538, 1542, 1552, 1554, 1556, 1558[3]
Disparition
Le Conseil des Commis poursuit son activité jusqu’au XVIIIe siècle. La mise en œuvre par le roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne de réformes inspirées par le Siècle des Lumières, porte un coup fatal à cette institution considérée comme « féodale ».
Le Conseil des Commis n’est pas supprimé mais il ne se réunit plus après 1766 et il cesse définitivement d’exister lors du décès du dernier « Juge Commis », Louis Christillin. Le régime valdôtain est aboli lors de la publication des « Royales Constitutions » à Aoste le 24 novembre 1770 et du « Réglement Particulier » en 1773.
Le dernier acte officiel du « Conseil des Commis » fut de remercier le roi Charles-Albert de Sardaigne lorsque le 12 juillet 1845 il rétablit le titre de « Duc d'Aoste » en faveur de son petit-fils Amédée de savoie.
Représentation artistique
Le sculpteur valdôtain Giovanni Thoux a réalisé un bas-relief polychrome représentant la création du « Conseil des Commis ». L'œuvre et son contexte historique font l'objet de l'article de Omar Borettaz L'origine del conseil des commis in un'opera di Thoux dans la publication 2008 du « Messager valdotain ».
Voir aussi
Notes et références
- Jean Calvin aurait été expulsé d'Aoste le 8 mars 1536 Selon la tradition le prédicateur
- Joseph-Marie Henry Histoire de la Vallée d'Aoste Imprimerie Marguerettaz, Aoste 1967; p. 221-223
- Joseph-Marie Henry Op. cit p. 224-225
Sources
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Conseil des Commis » (voir la liste des auteurs), édition du 19 février 2009
Bibliographie
- Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire populaire religieuse et civile de la Vallée d'Aoste, Imprimerie Marguerettaz Aoste (1929), réédition en 1967, p. 221-225.
- Jules Bonnet & Charles Verge Calvin au Val d'Aoste, Académie des sciences morales et politiques (France) Publié par Grassart, 1861.
- (it) & (fr) Ouvrage collectif: Publication du Conseil Régional de la Vallée d'Aoste:
- Les Institutions du Millénaire Musumeci éditeur, Aoste (2001) (ISBN 8870326195).
Catégorie :- Histoire du Val d'Aoste
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