- Abou Loutof
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Farouk Kaddoumi
Farouk al-Kaddoumi (فاروق القدومي) (né en 1931) est un homme politique palestinien cofondateur du Fatah, secrétaire-général du comité central du Fatah, et chef du département politique de l'Organisation de Libération de la Palestine à Tunis en Tunisie. Il est aussi connu sous son nom de guerre au Fatah : Abou Loutof.
Biographie
Farouk Kaddoumi est né à Qalqilyah en Cisjordanie. Il part avec sa famille pour Haïfa lors de la guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire. Durant la première guerre israélo-arabe en 1948, il retourne en Cisjordanie à Naplouse. À la fin des années 1940, il milite pour le parti Baas.
Expatrié en Arabie saoudite dans le début des années 1950, il travail pour une compagnie de pétrole. En 1954, il rentre à l'université américaine du Caire en Égypte pour y étudier les sciences économiques et la science politique. Il y fait la rencontre de Yasser Arafat et de Salah Khalaf avec qui il partage les idées concernant la Palestine.
Il quitte l'Égypte pour le Koweït, comme nombreux palestiniens à l'époque dont Arafat et Khalaf, où il est fonctionnaire dans un ministère. En 1959, avec ces deux hommes, Khalil al-Wazir et Mahmoud Abbas, il fonde le Fatah. Il prend alors le nom de guerre de Abou Loutof (traduit père de Loutof).
En 1960, il part habiter au Émirats arabes unis. Il retourne au Koweït et en 1965, il travail au ministère de la santé. En 1966, il est contraint de quitter le pays pour activité anti-gouvernemental avec l'Organisation de libération de la Palestine. Il décide alors de se consacrer essentiellement à la résistance palestinienne. Il voyage beaucoup entre Damas et Le Caire.
En 1967, il crée un service de renseignements et de contre-espionnage, qui sera pris en main par Abou Iyad (Salah Khalaf). En 1969, alors que Abou Ammar (Yasser Arafat) est nommé président du comité exécutif de l'OLP et qu'ainsi le Fatah prend le contrôle de l'organisation, Kaddoumi devient une figure importante de l'OLP en intégrant le comité exécutif en tant que responsable de la mobilisation des organisations populaires. En 1973, à Damas, il succède à Abou Saïd (Khaled el-Hassan) en tant que chef du département politique de l'OLP, l'équivalent d'un ministère des Affaires étrangères, qu'il occupe toujours aujourd'hui.
En 1976, Arafat et Kaddoumi rencontre Meir Vilner et Toufiq Toubi, chefs de la faction majoritairement arabe du parti communiste israélien Maki. Ce meeting permet de mettre en place une collaboration étroite entre l'OLP et le Maki.
En 1983, suite à la « révolte des colonels », le mouvement connaît une scission à cause de profonds désaccords sur la politique de dialogue menée par Yasser Arafat. Kaddoumi participe au activité du Fatah-Intifada de Abou Moussa (Saïd Moussa Maragha), auteur d'une tentative de mutinerie contre Yasser Arafat. Il est tout de même nommé en tant que secrétaire-général du comité central du Fatah. Au début des années 1980, l'OLP est contrainte de fuir le Liban à cause de l'invasion israélienne vers la Tunisie, Kaddoumi part habiter à Tunis.
Le 13 septembre 1993 ont lieu les accords d'Oslo. Kaddoumi s'y oppose en condamnant Arafat et Abbas de trahison des principes de l'OLP, et il refuse de regagner les territoires palestiniens avec les autres leaders palestiniens pour y créer une autorité palestinienne. Il vit toujours à Tunis.
Le 11 novembre 2004, Arafat décède. Kaddoumi se dit le successeur de Arafat à la tête du Fatah, ce qui crée une nouvelle division au sein du mouvement, avec Kaddoumi d'un côté et Abbas de l'autre.
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