- Abderrazak Cheraït
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Abderrazak Cheraït, né en 1937 à Tunis, est un homme politique et écrivain tunisien. Il est maire de Tozeur de 1995 à 2008.
Sommaire
Biographie
Cheraït est un résistant de la première heure[1], pour avoir créé la première cellule destourienne en 1954[1], mais aussi un militant de gauche[1] et le fondateur de l’Union des étudiants arabes en France[2].
Après être passé par l’École des hautes études de Tunis aujourd’hui disparue, il part à Paris en 1961 pour poursuivre des études bancaires et travailler pendant deux années à la Société générale de banque[Quoi ?]. En 1964, il est recruté par la UGTT et crée la Banque du peuple, une banque syndicale pour slogan « La banque qui prête aux pauvres ». Elle accorde des microcrédits aux jeunes promoteurs et aux coopératives ouvrières. En 1966, la Banque du peuple change de dénomination pour des raisons politiques et devient la Banque du Sud. En 1970, il entre dans le secteur privé, se lance dans l’industrie électrique[1] et créé en 1976 la Société méditerranéenne des travaux électromécaniques (SMTE)[1], en location en 2007[2]. En 1980, il crée la Société tunisienne d’éclairage avec Mazda et Philips.
En 1990, il crée quatre espaces culturels et de loisirs et construit un hôtel cinq étoiles. Un musée porte son nom et présente l'art de vivre traditionnel (musée Dar Cheraït), un parc d'attractions fait revivre les Mille et Une Nuits, un autre fait revivre l’histoire de la Tunisie[1] ; Chak Wak, accueillant 300 000 visiteurs par an, retrace pour sa part, à travers des sculptures, la création de l’univers[1].
Élu maire de Tozeur en 1995 et réélu par la suite, il fait de l’oasis un pôle touristique et culturel majeur avec une infrastructure hôtelière et des plans d’aménagements urbains et participe à la conservation du patrimoine de la ville[1]. Alors qu’en 1990 un journal titre « Tozeur, c’est l’horreur », 17 ans et deux mandats plus tard, cette ville du sud « s’est relevée de cette horreur » selon Fawzia Zouari[1] et obtient même le titre de « ville la plus propre de Tunisie »[2]. Dès son élection, il participe également au rétablissement du circuit économique traditionnel qui avait été caché aux touristes dans les années 1970 parce que jugé trop archaïque[2].
Il quitte son poste de maire de Tozeur en 2008[3]. Après la révolution tunisienne, il fonde un parti qui est légalisé le 30 mai 2011 : le Parti de la voix de la république[4].
Publications
Auteur d'Abou el Kacem Chebbi[5] en 2002, publié aux éditions Appollonia, il y présente le poète Chebbi, lui-même natif de Tozeur. En 2010, il publie un second ouvrage aux éditions Appollonia, Les enfants du divin. Les Allahistes, portant sur la tolérance et le dialogue des religions monothéistes.
Vie privée
Monika Cheraït, l'épouse du maire, est une ressortissante allemande[2].
Références
- (fr) Fawzia Zouari, « Abderrazak Cheraït, édile érudit », Jeune Afrique, 30 septembre 2007
- Fawzia Zouari, « Abderrazak Cheraït », Jeune Afrique, 18 mai 2008, p. 59
- (fr) Conseil municipal de Tozeur (Municipalité de Tozeur)
- Arrêté du ministre de l'Intérieur du 4 juin 2011, Journal officiel de la République tunisienne, n°42, 10 juin 2011, pp. 885-886
- (fr) Couverture du livre Abou el Kacem Chebbi (Musée Dar Cheraït)
Catégories :- Personnalité politique tunisienne
- Écrivain tunisien
- Naissance en 1937
- Naissance à Tunis
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