- Comparatif des differents codes typographiques francophones
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Comparatif des différents codes typographiques francophones
Il n’existe pas un code typographique mais des codes typographiques qui se rejoignent dans les grandes lignes mais diffèrent quelque peu sur des détails, des régionalismes ou autres.
Ces codes sont en perpétuelles évolutions, un comparatif peut donc ne pas être fiable.
De plus, la langue écrite possède plusieurs niveaux comme l’attestent les graphies du langage SMS par exemple.
Sommaire
Généralités
L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ne semble n’avoir rien entrepris en vue d’unifier les règles typographiques du français. Un Dictionnaire universel francophone (DUF) a néanmoins été publié en 1997 sous ses auspices.
En France, l’Académie française ne semble guère se soucier de typographie (italique, majuscule) ou des noms propres et dans ce pays les pratiques s’articulent (sous la sauvegarde des correcteurs d’épreuve) autour des principales maisons d’édition (Hachette, Larousse, Robert, etc.) parmi lesquelles l’Imprimerie nationale (IN) a longtemps eu un rôle spécial (les règles qui y sont en usage sont la base de divers codes typographiques) ; des journaux tels que Le Monde servent aussi de référence. Compte tenu du rythme de publication du Dictionnaire de l’Académie (les deux dernières éditions complètes remontant à 1877 et 1935) ce sont des ouvrages tels que le Petit Larousse, le Petit Robert ou le Dictionnaire Hachette qui servent à présent de documents de travail (une nouvelle édition est publiée chaque année et leur contenu est en partie encyclopédique). Pour les toponymes, l’Insee, l’Institut géographique national (France) (IGN) et le ministère des Affaires étrangères français[1] sont aussi partie prenante.
Un facteur d’unification du monde francophone est que c’est surtout en France que sont publiés les dictionnaires et encyclopédies de langue française.
Différences constatées
Différences entre les typographies française et suisse
- L’abréviation de « pages » au pluriel en Suisse est « pp. » et en France est « p. ».
- En Suisse, les capitales initiales ne sont pas accentuées, mais les mots entièrement en capitales restent accentués : « l’Etat », mais « L’ÉTAT ».
- Cet usage n’est toutefois pas propre à la Suisse puisqu’en France la presse (Le Monde, le Figaro, Libération et même le Journal officiel de la République française[2]) s’en dispense.
- En Suisse, les noms de montagnes (« mont », « aiguille », « bec », « cime », etc.) sont écrits avec une majuscule initiale : « le Mont Tendre », « l’Aiguille d’Argentière », etc. En typographie soignée, on fait toutefois la distinction entre la forme avec ou sans trait d’union (« le Mont Blanc », mais « la rue du Mont-Blanc » à Genève).
- En Suisse, les raisons sociales ont une majuscule à chaque lettre initiale : « la Banque Cantonale Vaudoise ».
- En France (et au Québec), on écrit « la Banque cantonale vaudoise »
- En Suisse, on met une espace fine insécable avant toutes les ponctuations doubles, y compris les deux-points. Il en va de même pour les guillemets fermants et ouvrants (l’espace se place bien entendu après les guillemets dans ce dernier cas).
- En France, on met une fine avec tous les signes doubles sauf avec le deux-points qui est précédé d’une espace-mot insécable.
- En Suisse, l’espace fine est un peu plus mince qu’en France. D’ailleurs elle disparaît même souvent dans la presse écrite.
- En Suisse, pour les citations de deuxième rang, on utilise parfois des guillemets français simples : « citation de 1er rang contenant une ‹ citation de 2e rang › ».
Différences entre les typographies française et belge
- En Belgique, on écrit « Premier Ministre » avec deux majuscules. En France, on écrit le « Premier ministre », sans majuscule à « ministre ».
Différences entre les typographies française et québécoise
- Au Québec, lorsqu’on lie deux toponymes dont l’un comporte déjà un ou plusieurs traits d’union, la liaison est effectuée au moyen d’un tiret long, ou d’un double trait d’union. Exemple : Saguenay–Lac-Saint-Jean. Cette pratique n’existe pas en France.
- Au Québec, on ne met pas d'espace devant le point d'interrogation, le point d'exclamation et le point-virgule. [1]
Bibliographies
Voir la Bibliographie de l’article Code typographique.
- Louis Guéry, Dictionnaire des règles typographiques, éd. CFP, 2e édition, 2000 : p. 14-16 : « À la recherche des divergences entre codes ».
Belgique
- Maurice Grevisse, André Goosse, Grevisse, Le Bon Usage, 13e édition (ISBN 2801110450)
- Joseph Hanse, Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne (ISBN 2801112674)
France
Voir la Bibliographie de l’article Code typographique.
Québec
- Aurel Ramat, Le Ramat de la typographie (ISBN 2922366030). Cet auteur a effectué sa carrière de typographe des deux côtés de l’Atlantique et expose avant un tout l’usage commun de la France et du Québec.
Suisse
- Guide du typographe romand, Groupe de Lausanne de l’Association suisse des typographes.
Notes et références
- ↑ voir l’arrêté Juppé-Bayrou de 1993 par exemple
- ↑ Voir à titre d’exemple : Arrêté du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'Etats et de capitales (arrêté Juppé-Bayrou) : les majuscules ne sont pas accentuées ce qui peut causer des difficultés d’interprétation.
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Catégorie : Typographie
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