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Compagnon de la Libération
Un Compagnon de la Libération est un membre de l'« Ordre de la Libération » créé le 17 novembre 1940 par Charles de Gaulle en tant que « Chef des Français libres ».
Sommaire
Qui sont les Compagnons
Ce titre fut décerné pour « récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de libération de la France et de son Empire »[1].
Ainsi, 1 038 personnes, cinq communes (Paris, L'Île-de-Sein, Nantes, Grenoble et Vassieux-en-Vercors) mais aussi dix-huit unités combattantes comptent au nombre des Compagnons de la Libération lors de la signature du décret de forclusion de l'Ordre de la Libération soit le 23 janvier 1946. Parmi les 1 038 Compagnons, 260 ont été nommés à titre posthume.
44 étrangers, de 18 nationalités différentes, ont été fait Compagnons ; parmi les plus célèbres, on peut citer Winston Churchill, Dwight Eisenhower, le roi du Maroc Mohammed V, le roi du Royaume-Uni George VI.
Au 16 aout 2009, après la mort de Nicolas Wyrouboff [2], 49 Compagnons de la Libération étaient encore en vie. Le dernier Compagnon sera inhumé dans la crypte du Mont Valérien, dans la 9e tombe laissée vide pour l’accueillir.
Disparités d'attribution
Si l'ensemble des histoires des Compagnons représente assez bien l'histoire de la France libre, de la résistance intérieure française et de l'armée française de la Libération, on constate toutefois que les différentes catégories ne sont pas représentées dans des proportions conformes à leur participation réelle. Les circonstances, les difficultés de l'époque pour connaître l'action réelle de la résistance, les critères du général de Gaulle et son départ rapide du pouvoir en 1946, expliquent probablement ce fait.
Ainsi sur les 1 038 Compagnons, on ne compte que six femmes et douze communistes, ce qui est très en deçà de la proportion de ces deux catégories de population dans les rangs de la Résistance. La Résistance intérieure est de même sous-représentée par rapport à la France libre qui représente les trois quarts des décorés[réf. nécessaire]. Le général de Gaulle a en effet d'abord commencé par décorer des combattants et des agents que lui ou ses proches connaissaient ; ses contacts avec les autres composantes de la Résistance intérieure française ne se sont vraiment noués que vers 1942, période qui vit l'unification de celle-ci sous l'égide de Londres par Jean Moulin. De surcroît, dans l'opacité de la lutte clandestine, les chefs des mouvements avaient plus de difficultés à repérer des militants méritants pour les proposer pour des décorations, alors que les combattants FFL se battaient généralement au grand jour. En principe, chaque mouvement de la Résistance intérieure disposait de deux Croix. Mais un certain nombre de chefs ou de hautes figures des mouvements de Résistance n'ont jamais reçu celle-ci, par exemple les époux Aubrac ou les fondateurs de Défense de la France. Même d'indéfectibles soutiens du général de Gaulle tels Philippe Peschaud ou son propre fils Philippe de Gaulle, ou plus tardifs comme Michel Debré, n'ont pas été faits Compagnons.
On peut également remarquer que les Compagnons ont été choisis parmi ceux qui, à un moment ou à un autre, ont pris le risque de s'opposer à Vichy comme l'avaient fait les Français libres. Ainsi, par exemple, le maréchal de Lattre est Compagnon alors que le maréchal Juin ne l'est pas.
Références
Voir aussi
Liens externes
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