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Abbaye de Saint-Satur
Abbaye de Saint-Satur Latitude
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(Chercher ce lieu)Pays France Région Centre Département Cher Ville Saint-Satur Culte Catholique romain Type Abbaye Début de la construction XIVe siècle Classé(e) Monument historique modifier L' abbaye de Saint-Satur est située dans le val de Loire, à 2 km au nord du piton de Sancerre, à 400 m du port de Saint-Thibault, dans l'emplacement qu'a occupé Gordon, mot qui signifie en gaulois fortificatum.
L'ensemble des éléments bâtis et des sols fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 22 avril 2003[1].
Saint Romble fonde au Ve siècle un couvent, mais il faut attendre le milieu du VIIe siècle et la translation des reliques de Saint-Satur (venues d'Afrique) pour que Gordon prenne le nom de Saint-Satur. Cette translation a été réalisée par les soins de Mathilde, issue de plusieurs sénateurs et de la race des César, qui changea la maison de César en celle de Jésus-Christ, et en chassa les idoles pour y mettre les saints martyrs.
L' abbaye de Saint-Satur, après avoir été enrichie par les libéralités des fidèles, avait été dépouillée de ses biens, pendant les guerres que se faisaient les gentilshommes. En 1034, une seconde Mathilde, fille de Gimon, seigneur de Château-Gordon, entreprit de restaurer cette abbaye et de la doter d'un chapitre canonial. Mathilde, après avoir choisi Eudes, comte du palais et seigneur de Sancerre, pour son protecteur et son héritier, s'adressa pour l'accomplissement de son projet à Aymon de Bourdon, alors archevêque de Bourges, qui établit à Saint-Satur des chanoines réguliers et confirma l'abandon que fit Mathilde des biens que ses auteurs avaient usurpé sur cette abbaye, ainsi que les donations dont elle l'enrichit. C'est ainsi que Saint-Satur a été rétabli et que la partie ancienne de l'ancienne seigneurie du Château Gordon, qui n'a pas été donnée à cette abbaye, a été réunie à la seigneurie de Sancerre.
L'église est consacrée en 1104. En 1107, le pape Innocent II établit des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin au lieu des chanoines séculiers. En 1144, plusieurs gentilshommes du Berry, ayant fait la guerre à cette abbaye et l'ayant brûlée en 1143, Pierre de la Châtre, archevêque de Bourges, obtint d'eux la réparation des dommages qu'ils avaient causés.
En 1361, les Anglais après s'être emparé de Saint-Satur par surprise ruinèrent l'abbaye et son église. Les moines se mettent à reconstruire le monastère ruiné dans la deuxième moitié du XIVe siècle, et dès 1367, le chœur de l'église est terminé, mais les moines ne furent pas assez riches pour continuer. On en était là encore en 1405. Les anglais pillèrent de nouveau l'abbaye en 1420 et noyèrent 42 religieux dans la Loire.
Relevée en partie de ses ruines, elle vécut tant bien que mal jusqu'au début du XVIe siècle. Les effets de la commende et les guerres de religion achevèrent de détruire les constructions élevées sur les ruines laissées par les Anglais. Une reconstruction des lieux réguliers et un redressement du mode de vie canonial furent tentés, mais, après une période florissante dans la première moitié du XVIIIe siècle, l'abbaye se débattit dans des difficultés continuelles. La communauté fut supprimée en 1775.
« Dans l'enclos de l'ancienne abbaye divisé en deux cours contiguës, celle de la mense conventuelle, à l'est, à proximité de la collégiale, et, à l'ouest, celle de la mense abbatiale (dite le Château-Gordon), subsistent l'église, les lieux réguliers composés du grand bâtiment des religieux, du bâtiment attenant au sud (anciennes cuisines), et de l'aile en retour d'équerre nord-ouest, le bâtiment sur rue de la basse-cour conventuelle, au sud de l'ancien cloître, construit en 1768-1769, et dans lequel fut alors ouverte la grande porte d'entrée de l'abbaye, dans la cour de la mense abbatiale, un édifice dénommé au XVIIIe siècle pressoir ou Château-Gordon, dont l'étage devait autrefois abriter l'hospice des hôtes ; cet édifice que l'on peut dater de la seconde moitié du XIIIe siècle, est aujourd'hui le bâtiment le plus ancien de l'abbaye. Appartenant à la mense abbatiale depuis l'institution de la commende, le bâtiment des religieux forme séparation entre les deux cours ».
Le bâtiment est le premier édifice du Cher classé parmi les monuments historiques, classé sur la liste de 1840. L'ancienne abbaye est aujourd'hui une église paroissiale où des cultes catholiques ont lieu régulièrement.
Sources partielles
Notes et références
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