- Abbaye de Clairvaux
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Abbaye de Clairvaux
Porterie du palais abbatial. Entrée principale de l'actuel établissement pénitencier.Diocèse Diocèse de Langres Numéro d'ordre (selon Janauschek) IV Fondation 1115 Dissolution 1789 Abbaye-mère Abbaye de Cîteaux Abbayes-filles 350 abbayes filles Période ou style Architecture classique Protection Classé MH (1981) Coordonnées [1] Pays France Région Champagne-Ardennes Département Aube Commune Ville-sous-la-Ferté modifier L'abbaye de Clairvaux située à Ville-sous-la-Ferté, dans le département de l'Aube, région Champagne-Ardenne, à 15 km de Bar-sur-Aube, est une fondation cistercienne de première importance. Clairvaux (Clara Vallis en latin) fondée en 1115 par Bernard de Clairvaux est une prison depuis 1804.
Sommaire
Histoire
Au moment de la fondation de Morimond, des pourparlers semblent être en cours pour une nouvelle fondation qui serait située sur les terres d'Hugues de Troyes, comte de Champagne, dans le diocèse de Langres.
C'est ainsi que l'abbaye de Clairvaux (clara vallis) a été fondée en juin 1115 par le moine cistercien Bernard de Clairvaux qui a été canonisé quelques années après son décès. Le terrain dédié à l'implantation de l'abbaye fut choisi avec précaution dans une clairière isolée, le Val d'Absinthe : il fallait de l'eau et du bois. Ce terrain offert par un proche parent de Bernard comprenait ces éléments essentiels à l'organisation d'une abbaye cistercienne. En effet, les cisterciens se doivent de respecter la règle de Saint Benoît qui stipule la vie en autarcie et le respect du vœu de stabilité (enfermement).
De fait, l'architecture cistercienne tant à Clairvaux, qu'à Fontenay par exemple, répond à ces nécessités. Il y a des bâtiments de vie (bâtiments des moines et des convers), des communs (moulins, cuisines, etc.) et l'abbatiale dédiée à la prière. Les bâtiments se regroupaient autour du cloître. L'abbaye de Clairvaux était ainsi organisée d'après les sources écrites et autres vues cavalières et cela jusqu'au XVIIIe siècle.
En 1708, l'abbaye est reconstruite, le bâtiment des convers est cependant conservé, car il était devenu, entre-temps, une grange. Ce bâtiment des convers date du XIIe siècle et il est caractéristique de l'architecture cistercienne : le premier niveau comprenait un cellier et un réfectoire parfaitement identifiable de nos jours ; le deuxième niveau était occupé par le dortoir. L'ensemble respecte parfaitement la notion de l'art cistercien définie par Saint Bernard : la sobriété par opposition à ce qui se pratiquait alors à Cluny. Ce bâtiment des convers fait aujourd'hui environ 70 mètres de long sur 15 de large et comprend trois nefs de douze travées. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1981[2]. et appartient au ministère de la Culture depuis 2003. Des restaurations sont en cours.
Pour les autres bâtiments visibles au grand public, nous pouvons mentionner : le grand cloître d'architecture classique, bâtiment dédié aux moines du XVIIIe siècle. Il appartient également au ministère de la Culture.
En 1789, l’abbaye devient bien national à la suite du décret du 2 novembre 1789 qui met les biens de l’Église à la disposition de la Nation. Elle est mise en vente et, en 1792, des industriels achetèrent le site pour y installer leurs ateliers (une verrerie fut ainsi installée dans l'abbatiale). Ces industriels firent banqueroute et le site racheté par l'État pour en faire une prison en 1808.
Prison centrale de Clairvaux
Article détaillé : Maison centrale de Clairvaux.Le centre pénitentiaire de Clairvaux est un établissement pour peine établie sur le site de l'abbaye de Clairvaux depuis 1804[3].
La transformation d'abbayes en prisons au XIXe siècle est courante (le Mont-Saint-Michel, Fontevraud etc.) et est liée à la réforme du système pénal qui instituait une nouvelle pénalité : la privation de liberté. Les abbayes, avec leurs murs d'enceinte, semblaient alors idéales.
L'ensemble de l'abbaye fut ainsi occupé par la prison : le bâtiment des convers devint prison de femmes puis ateliers ; le grand cloître fut voué à la grande détention masculine. En 1812, l'abbatiale fut vendue comme carrière à pierres pour honorer des dettes. Le directeur de la prison fut révoqué suite à cela, car il n'y avait plus de lieu de culte pour les détenus.
Le centre de détention est hébergé dans des bâtiments du XVIIIe siècle et la maison centrale proprement dite bénéficie de locaux bâtis dans les années 1960.
Les bâtiments appartenant au ministère de la Culture sont ouverts toute l'année aux visites.
Références
- Relevé sur Google Maps
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00078313 » sur www.culture.gouv.fr.
- Ministère de la Justice Source :
Voir aussi
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de l’article
- Jacques Berlioz, Saint Bernard en Bourgogne, Lieux et mémoire, Les Éditions du Bien Public, 1990 (ISBN 2-905 441-26-7)
- Gilles Vilain, Jean-François Leroux, L'abbaye de Clairvaux, Éditions Dominique Guéniot ("Itinéraires du patrimoine" n°268), Langres, 2003 (ISBN 978-2-87825-251-4)
Liens externes
Catégories :- Monument historique classé en 1981
- Abbaye monument historique (France)
- Abbaye de l'Aube
- Abbaye cistercienne française
- Abbaye fondée au XIIe siècle
- Monument historique de l'Aube
- Monument historique classé en 1999
- Monument historique inscrit en 1994
- Monument historique inscrit en 1997
- Prison française
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