Abbaye Sainte-Marie de Fontfroide

Abbaye Sainte-Marie de Fontfroide
Abbaye de Fontfroide
L'abbaye de Fontfroide vue de la colline
L'abbaye de Fontfroide vue de la colline
Présentation
Culte Catholique romain
Type Abbaye
Rattaché à Ordre de Saint-Benoît, puis 1144, à l'Ordre cistercien
Début de la construction 1093
Style(s) dominant(s) premier roman
Protection  Classé MH (2001)
 Inscrit MH (1988)
Site web www.fontfroide.com/
Géographie
Pays France
Département Aude
Ville Narbonne
Coordonnées 43° 07′ 39″ N 2° 53′ 54″ E / 43.127373, 2.89833543° 07′ 39″ Nord
       2° 53′ 54″ Est
/ 43.127373, 2.898335
  

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Fontfroide

L'abbaye de Fontfroide est une abbaye cistercienne située dans la commune de Narbonne dans le département de l'Aude en France. Initialement abbaye bénédictine (1093), elle est intégrée à l'ordre cistercien entre 1144 et 1145. Pendant la croisade des Albigeois, elle fut le fer de lance de l'orthodoxie catholique. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, elle reçoit d'importants dons en terres d'Ermengarde de Narbonne, puis au milieu du XIIIe, d'importants dons en terres et en nature d'Olivier de Termes qui lui permettent de réaliser de nouvelles constructions. Au XIVe siècle, l'un de ses abbés, Jacques Fournier, fut élu pape sous le nom de Benoît XII. L'abbaye est classée à partir de 1862 au titre des Monuments historiques[1]

Sommaire

Historique

Le vicomte de Narbonne, massif des Corbières, près d'un torrent. C'est à cette source d'eau fraîche (fons frigida) qu'elle doit son nom. Les armes de l'abbaye représentent d'ailleurs une fontaine.

Architecture de l'abbaye

Vue générale

La cour d'honneur et le bâtiment des convers

Entrée de l'abbaye

Après avoir franchi le porche d'entrée aux lignes élégantes, bâti vers 1777-1778, l'hôte de droite découvre le long rectangle de la cour d'honneur. Un mur de gros appareil (Bordeaux à droite qu'on le vit dans est tard) et, en terrasse, les jardins à l'italienne implantés sans doute ici par Constance de Frégose au temps de labbatiat commendataire de ses deux fils. À gauche, un grand bâtiment de structure médiévale fut dabord occupé par les frères convers puis transformé et réaménagé, notamment par louverture de larges fenêtres à meneaux, afin daccueillir lhôtellerie. Au fond, lespace est limité par une vaste arcature à trois baies dont celle du milieu, fermée par une grille de fer forgé, sorne dun fronton triangulaire classique. Cet ensemble se colore de locre, rose et incarnat de grès, du vert des feuillages, de lazur du ciel.

Une porte permet l'accès au réfectoire des convers. Les imposantes dimensions de celui-ci, dont la longueur avoisine les cinquante mètres, amènent à imaginer une communauté de 180 à 200 frères. Ce vaisseau construit au début du XIIIe siècle se divise en cinq travées ouvertes de voûtes dogives étalées. Les arcs doubleaux de profil carré, les ogives et les nervures se fondent dans les murs. Léclairage est apporté par des baies géminées vers louest et en simple arc plein cintre à lest. Les aménagements des XVIIe siècle et XVIIIe siècles ont percé les deux portes centrales ouvrant lune sur la cour dhonneur, lautre sur la cour dite « Louis XIV ». Des cloisonnements avaient divisé la pièce en plusieurs espaces et on devine ainsi dans la deuxième travée des croix marquant la chapelle des « étrangers ».

La restauration de l'abbaye, depuis 1908 jusquà nos jours, a permis de retrouver le magnifique volume de la salle et dajouter divers éléments décoratifs en réemploi, telles les splendides grilles de fer forgé au motif de pampres et la grande cheminée Renaissance provenant vraisemblablement du château des ducs de Montmorency à Pézenas, détruit sur ordre de Richelieu après la révolte du dernier dentre eux en 1632. Pouvant recevoir jusquà 700 auditeurs, cette salle à lexcellente acoustique sert de cadre à des concerts de musique de chambre et récitals dartistes.

La cour du XVIIIe siècle

L'abbaye à travers ses grilles

Cette cour est souvent dénommée « Louis XIV », à tort, car les documents attestent que sa configuration actuelle provient des travaux effectués à partir de 1775. Dans le monastère médiéval, sur un espace nettement plus restreint, s'ouvraient au nord les ateliers des frères convers : la menuiserie, la forge et la boulangerie au droit du moulin enjambant le torrent. À lest se développait laile du noviciat tandis que vers le sud plusieurs bâtiments proprement conventuels débordaient largement dans cette cour.

Le cloître et la citerne

Tout lensemble se trouvait centré autour du puits, véritable citerne aux moellons parfaitement assemblés et qui sapprofondit en un gouffre creusé dans les calcaires fracturés. Cest la que se trouve une eau très froide, sans doute origine toponymique du nom Fontfroide (fons frigida) et en raison de la présence sur ce site de la première installation monacale. Toute implantation de monastère nécessite en effet une triple proximité : celle de la pierre, celle du bois et celle de leau. Tous ces éléments se trouvent réunis à Fontfroide.

Quand labbaye, aux temps classiques, nabrite plus ni convers, ni novices mais seulement un petit groupe de moines, ceux-ci détruisent les bâtiments devenus inutiles et modifient les constructions en les aménageant selon le goût de lépoque. Alors cette cour prend son aspect régulier, rectangulaire, par la réduction des surfaces de la cuisine, de la salle des moines (le scriptorium) et surtout du réfectoire. La surélévation du sol, de près de 30 centimètres, correspond aux déblais retirés de ces démolitions. Quant au noviciat, il fait place au logis du prieur conventuel avec une orangerie et, à létage, des logements spacieux. La façade cependant nest quun décor de théâtre, placage sur la structure du XIIIe siècle.

La ruelle des convers.

Dans les abbayes cisterciennes normalement orientées, comme cest le cas de Fontfroide, le sanctuaire étant disposé vers lest, le cloître contigu et les bâtiments adjacents occupent la partie orientale du monastère. Les frères convers se trouvent donc installés dans la partie occidentale, tournée vers lextérieur. souvre la porte principale par laquelle ces ouvriers peuvent sortir pour gagner le lieu de leur travail. Cest à partir de cette entrée que sorganise la distribution intérieure des bâtiments. Celle-ci doit faciliter et en même temps réglementer la communication entre les deux groupes de religieux. Il sagit détablir, tout en maintenant la séparation, des points de contact entre les lieux de vie. Par elle les frères convers avaient accès au cellier et au réfectoire, au passe-plat de la cuisine, commune aux profès et aux convers.

Cest en cheminant sous cette longue voûte en demi-berceau quils se rendaient au fond de léglise, sans déranger loffice psalmodié par les moines installés, eux, dans la partie opposée de la nef. Au XVIIe siècle, les convers ayant disparu depuis longtemps, leur ancien dortoir, à létage, a été aménagé en spacieuses cellules pour des hôtes. Un grand escalier, que soutient un arc en anse de panier, conduit à lentrée.

Le cloître.

Le cloître

Galerie ouest

Dans la ruelle des convers une porte de ferronnerie fait passer au cloître lumineux. La lumière y est diffusée par des arcatures et des oculi. Cette cour intérieure est le cœur même de labbaye. Cest par la galerie ouest longeant le bâtiment des convers quon aborde cet espace clos enserrant un petit jardin.

Larc brisé ouvrant la première travée découvre la perspective des massifs fleuris qui entourent le puits devant langle des grandes arcades dominées par le clocher. Deux périodes de construction et deux styles différents se sont succédé ici.

Un premier cloître, bâti de la fin du XIIe au début du XIIIe siècle, fut élevé selon les règles de lart roman. Lensemble des parties basses, notamment la double procession des colonnettes et leurs chapiteaux à décor de feuillages supportant des petits arcs plein cintre, appartient à cette époque, mais cest alors une charpente de bois avec son toit en appentis qui couvrait les quatre galeries.

Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, quand Fontfroide, riche de multiples donations, entame le temps de sa plus grande prospérité, un important remaniement est réalisé suivant le goût et les techniques nouvelles, celles de lâge gothique. Dans chaque travée, les colonnettes romanes, toujours en place, sont désormais surmontées dun haut tympan, percé doculi différemment répartis et qui sinscrit lui-même dans un profond arc brisé. Lancienne couverture de bois est remplacée par la pierre et, à lintérieur des galeries, les voûtes dogives retombent le long des murs sur délégants culots, à deux mètres du sol. Il faut encore parcourir la galerie sud pour atteindre le portail donnant accès à léglise abbatiale.

Fontfroide -- Le cloître vu de la salle du chapitre

Galerie sud

Elle jouxte le collatéral de labbatiale et fut bâtie la toute première, aussi bien lors de la construction romane que lors du remaniement ogival. Les colonnettes sont ici groupées, dans chaque travée, en cinq paires : leurs marbres alternent le rose de Caunes, la griotte des Pyrénées, le blanc veiné de gris ou de vert ; leurs chapiteaux offrent les motifs végétaux les plus variés.

Au-dessus, les deux tympans centraux saèrent par trois oculi, au lieu de lunique, présent partout ailleurs. Mais ce sont les voûtes qui recèlent les particularités les plus curieuses. La croisée dogives y est accompagnée dun lierre longitudinal torique et les compartiments très bombés sont appareillés en lit concentrique comme à la voûte du carré du transept dans léglise.

Tout au long de la galerie existent des bancs les moines venaient sasseoir soit pour lire individuellement, soit pour se reposer en méditant ce que leur mémoire et leur cœur avaient retenu de la liturgie ou de la lecture. Dans cette même galerie, deux bassins de pierre servaient au rite du « mandatum », le lavement des pieds que les Cisterciens pratiquaient mutuellement chaque semaine. Elle était aussi désignée comme celle de la « collation ». Tous les jours, à la fin du travail et avant le repas du soir, le père abbé y lisait et commentait des textes patristiques. Or, le plus souvent il utilisait pour cela le recueil dit des Collationes, saint Jean Cassien, au Ve siècle, avait rassemblé les principaux passages des plus célèbres Pères de lÉglise, notamment saint Augustin et saint Jérôme. Comme en période dAvent et de Carême, les moines ne rompaient le jeûne quune seule fois dans la journée, à la tombée de la nuit entre nones et complies et précisément en ce lieu, le terme de collation passa de la lecture à la prise de la nourriture elle-même, puis finalement à notre acception moderne et laïque de repas léger.

Galerie est et salle capitulaire

Le mur de la galerie est, immédiatement contigu à la porte de léglise et laisse deviner, derrière une statue bourguignonne de la Vierge à lEnfant et au panier de roses, lemplacement obturé de larmarium. Dans cet évidemment ménagé sous lescalier du transept étaient conservés les livres nécessaires aux offices, les textes de lAncien et du Nouveau Testament, les œuvres des Pères de lÉglise.

La porte qui souvre aussitôt après introduit à la sacristie, belle pièce voûtée en berceau. Cinq travées rythment la galerie Est et la travée centrale apparaît vers le jardin entièrement évidé, sans arcature de colonnettes au-dessus de la banquette et sans tympan, ouverture symétrique de celle qui, lui faisant face, constitue lentrée de la salle capitulaire.

Le seuil servant de transition entre le cloître et la salle elle-même marie la sobriété et la majesté, la puissance et la légèreté. Larcade centrale en plein cintre sappuie sur deux groupes de quatre colonnes de marbre entourant une cinquième. La salle a vraisemblablement été construite entre 1180 et 1280. Contre les trois murs pleins, arcs et nervures reposent sur les chapiteaux très simples de colonnes engagées. Au centre, ogives et doubleaux sont soutenus par quatre colonnes de marbre. Leurs chapiteaux évasés sornent de deux rangs de feuilles plates, représentations stylistiques du « cistel », le roseau deau des étangs de Bourgogne qui a donné son nom à Cîteaux.

Dici, à travers les colonnes du chapitre et de la galerie, répétée au-delà par celles des autres travées du cloître, se découvre une surprenante perspective : fûts de marbre et arcs de pierre multipliés imposent limage dune forêt au profond recueillement. Deux bancs de pierre superposés courent le long des murs. À lEst, trois fenêtres éclairent la salle Au-delà de la salle capitulaire, un passage conduit au second cimetière, celui de la communauté du XIXe siècle. À lorigine, il servait pour le rangement des outils que prenaient les religieux avant de rejoindre les jardins ou les ateliers. À lextrémité de la galerie Est, enfin, un escalier donne à létage.

Léglise abbatiale

Léglise abbatiale et le cloître

Elle a une voûte de 21 mètres de hauteur et est orientée à l'est pour honorer Dieu à chaque levant.

La nef

La construction de la nef fut entreprise dès laffiliation à Cîteaux en 1145 ou, au plus tard, après la donation définitive par la vicomtesse Ermengarde de Narbonne en 1157. Contrairement aux usages, on commença les travaux par la nef. Rythmées par cinq travées, la nef élève jusquà vingt mètres sa voûte en berceau brisé que soutiennent de massifs doubleaux rectangulaires. Ces arcs prennent appui sur des colonnes géminées, engagées dans de gros piliers carrés et sarrêtant sur des consoles en quart de rond, à deux mètres du sol. Des stalles sont disposées de part et dautre de la nef pour constituer le chœur des moines.

Cette nef contient également deux collatéraux dont la voûte en demi-berceau monte à quatorze mètres. Ils communiquent avec la nef par de grandes arcades, à rouleaux soutenus par des colonnes engagées dans les piliers et reposant sur des piédestaux, à la même hauteur que les consoles de la nef. Dans le collatéral sud souvrent cinq chapelles qui datent très certainement du XVe siècle.

Les vitraux

Dans cette église cistercienne, les vitraux peuvent surprendre. Du temps des moines, selon une règle rigoureuse, les fenêtres sont seulement garnies de verres « en grisaille ». Quand Gustave Fayet acquiert Fontfroide les verrières ont disparu. Ils adoptent alors le parti pris de la couleur avec son ami René Billa, musicien et peintre, ils installent dans la Bièvre la « verrerie des sablons ». Lensemble des vitraux de léglise sort de cette verrerie en 1913. Dans ce vaste ensemble, une originalité apparaît : les cinq vitraux du collatéral nord présente la vie de saint François dAssise.

Le transept et le chœur

Élevé après la nef, à la fin du XIIe siècle, le transept a peut-être été remanié un siècle plus tard ou même au début du XIVe siècle. Au fond de la croisée du transept nord, un escalier relie directement léglise au dortoir des moines. Dans chacun des croisillons souvrent deux chapelles, toutes quatre orientées à lEst. Les plus proches du sanctuaire ont une forme rectangulaire à chevet plat, les autres plus profondes, se terminent par une petite abside à cinq pans.

À la croisée centrale du transept, la clef de voûte est remplacée par une ouverture circulaire, un oculus. Lédifice de léglise a sachever par le sanctuaire, comportant chœur et abside. Légèrement surélevé de deux marches, le premier est couvert dune voûte dogives. Du côté de lÉvangile, on aperçoit les vestiges, très mutilés, de tombeaux dont on peut penser quils furent ceux des vicomtes de Narbonne.

Les dortoirs

  • le dortoir des moines :
Le dortoir des frères convers

Il fut construit au-dessus de la salle capitulaire au début du XIIIe siècle. À lOuest, huit ouvertures durent être occultées aux deux tiers vers 1250 quand les galeries du cloître furent surélevées pour faire place aux voûtes dogives. Lorsque, en 1910, le dortoir fut aménagé en salle de musique, il fallut masquer ces disgracieux rehaussements de pierre. Les propriétaires installèrent des vitraux de papier. Sur le mur du nord une grande fresque de la musique sacrée fut réalisée. À lEst, trois baies reçurent des vitraux qui furent les premières créations de la verrerie des sablons.

  • le dortoir des frères convers :

Cest une superbe salle à voûte de grès rose, en berceau brisé, sans aucun doubleau sur toute sa longueur. Dans sa partie la plus méridionale, cet espace contenait un grenier les sacs de grains étaient hissés par des ouvertures latérales. La partie opposée représente ce qui subsiste du dortoir des convers après les transformations du XVIIIe siècle.

Le parloir, ancien réfectoire des moines

À lorigine, cette salle sétendait sur 24 mètres perpendiculairement à la galerie nord du cloître, ouvrant sur un lavabo détruit en 1776. Elle pouvait accueillir une quarantaine de moines. Raccourci de moitié, surélevé éclairé par de grandes fenêtres, le réfectoire est devenu une salle à manger au XVIIIe siècle.

Loffice

Elle est décorée à lespagnole. Une remarquable fresque en céramique évoque la vie quotidienne populaire du XVIIIe siècle. La cuisine fut aménagée à la fin du XVIIIe siècle, avec son four à pain, dans lancien scriptorium des moines, est restée à lidentique de ce quelle fut en 1910.

La salle à manger

Cette belle pièce parallèle au cloître servait aux moines de chauffoir. Depuis 1910, cest la salle à manger dété.

La Bibliothèque

Décorée de deux grands panneaux peint par Odilon Redon en 1910, à la demande du propriétaire Gustave Fayet, elles représentent le Jour et la Nuit

La porte romane et le cellier

La porte romane d'entrée du Cellier

La porte servait dentrée principale au monastère. Un arc, vide de tout ornement, dessine un plein cintre. Les claveaux, finement taillés, épanouissent leur éventail en longues lignes trapézoïdales. Un imposant linteau constitué dun unique bloc, soutient le tympan.

Le cellier est une salle basse, voûtée avec de vastes proportions. Les murs sont épais pour préserver le froid afin de garder la nourriture plus longtemps en bon état. Or, entre lun de ceux-ci, à lEst, et le mur voisin limitant la ruelle des convers subsistent les traces dun escalier qui assurait la communication directe de ce cellier avec le dortoir situé au-dessus.

La chapelle des étrangers

À lextérieur de la clôture et seule construction qui subsiste du premier monastère, elle permettait aux pèlerins et aux étrangers dassister aux offices sans déranger les moines. Au XIVe siècle, des contreforts permettent de surélever le bâtiment et de construire une salle, peut-être utilisée comme chapelle par les pères abbés.

La roseraie

Vue extérieure de l'abbaye avec sa roseraie

Fontfroide offre depuis quelques années une nouvelle roseraie. Sur cet emplacement, au sud de labbaye, subsista durant de longs siècles le double enclos dun cimetière. Dans la partie orientale jouxtant le transept de léglise, étaient enterrés les religieux, moines et convers. Depuis le XIIe siècle, plus de deux mille sépultures se sont superposées.

Autrefois séparé par un mur, un second enclos vers lOuest recevait les dépouilles des laïcs, généralement de riches bienfaiteurs. Ce cimetière fut désaffecté dès 1668-1669 et réaménagé au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, les cisterciens avaient installés leur cimetière au chevet de léglise.

Le terrain de la nécropole, en friche, reçut la roseraie au début du XXe siècle. En 1986, un incendie criminel la ravagea et elle fut replantée en 1989. En tout, ce sont 2 500 rosiers qui embellissent Fontfroide et présentent onze coloris différents. Un peu plus haut, lenclos Saint-Fiacre constitue un jardin de senteurs sont réunis toutes sortes de roses anciennes anglaises associés à des plantes odorantes de la garrigue.

Références dans la culture populaire

L'abbaye de Fontfroide est le cadre de certaines scènes du roman de John Connolly (écrivain), L'Ange noir[2].

Notes et références

  1. Notice no PA00102787, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  2. John Connolly (écrivain), L'Ange noir, Presses de la Cité, Paris, 2005 (ISBN 978-2-258-06983-1).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

  • Francois Grezes-Rueff, « L'abbaye de Fontfroide et son domaine foncier aux XIIe-XIIIe siècles », Annales du Midi, 89 (1977), p. 253280. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Mario d'Angelo (éd., avec le concours de l'OMF), La musique à la Belle Époque : autour du foyer artistique de Gustave Fayet (Béziers, Paris, Fontfroide), MAGFF, Narbonne-Paris, 198 p. (ISBN 2-909941-07-8)



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Abbaye Sainte-Marie de Fontfroide de Wikipédia en français (auteurs)

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