- Abbaye Notre-Dame de Timadeuc
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Abbaye Notre-Dame de Timadeuc Présentation Culte Catholique Type Abbaye Rattaché à Ordre cistercien Début de la construction 1841 Site web www.abbaye-timadeuc.fr Géographie Pays France Région Bretagne Département Morbihan Ville Bréhan Coordonnées modifier L'abbaye Notre-Dame de Timadeuc est une abbaye de moines cisterciens-trappistes située à Bréhan dans le Pays des Rohan, dans le département du Morbihan en Bretagne. Elle a été fondée le 22 juillet 1841 par trois religieux venus de l'Abbaye de La Trappe dans le Perche.
Sommaire
Histoire
Le choix du lieu est lié au fait que le Révérend Père dom Joseph Hercelin (ancien directeur au Grand Séminaire de Vannes), Abbé de la Grande Trappe, fut sollicité pour fonder un monastère dans son diocèse d'origine de Vannes. Raison pour laquelle il refusa d'acquérir l'abbaye Notre-Dame de Bon-Repos. Il visita plusieurs propriétés de la comtesse du Bot qui trouvait leur gestion trop lourde vu son âge avancé : La Roche du Theil, puis l'ancien siège de la seigneurie appartenant aux Tymadeuc[1], manoir sur lequel il porta son choix et dont reprit la devise des Tymadeuc : « espoir en Dieu ». Il acheta également deux métairies proches.
La première communauté trappiste de Timadeuc fut réduite à trois religieux (arrivés à pied avec un cheval et une carriole le 22 juillet 1841) car elle disposait de peu de ressources : elle ne comprenait que deux moines (le P. Théodore, diacre, le P. Bernard Dugué, qui en sera l'abbé jusqu'à sa mort en 1859) et un frère convers (F. Gérard). Cette communauté dut son implantation et sa survie dans les premiers temps à la générosité[2] de la comtesse du Bot qui céda pour un prix modique le manoir de Timadeuc, alors très délabré, pour y implanter un monastère. Les premiers moines vécurent un temps, logés gratuitement, dans le château voisin du Quengo, le temps de rendre Timadeuc habitable.
Le prieuré et ses bâtiments furent construits de 1842 à 1846, notamment à partir de matériaux issus des ruines du château de Rohan. La première pose de l'église eut lieu le 1er avril 1842, sa consécration le 1er septembre 1846. Les bâtiments claustraux et le nombre des moines étant jugé suffisant pour constituer une abbaye, un rescrit pontifical accorda au prieuré le statut d'abbaye en 1847, appelée alors l’Abbaye Notre-Dame de Thymadeuc. Les bâtiments conventuels furent terminés en 1860, sauf le cloître inachevé[3].
Son histoire est marquée par un incendie criminel qui ravagea les bâtiments en 1863 (perte évaluée à plus de 200 000 francs) et par leur expulsion des lieux manu militari en 1880 (la Troisième République passe un décret anticlérical le 29 mars interdisant le port de l’habit religieux et la vie en communauté), mais les scellés furent levés le 1er décembre 1882, date à laquelle les moines réintégrèrent leur abbaye. En 1895, la vieille église fut détruite, une nouvelle de style néo-gothique fut reconstruite de 1895 à 1898 : la pose de la première pierre, gravée du millésime de 1895, se fit dans le chevet. Dans une cavité pratiquée de cette « pierre de fondation » fut déposé un cœur de plomb renfermant des médailles de la Sainte-Vierge, de saint Joseph, de saint Benoît, de sainte Anne et de l'Ange Gardien. Placée sous le vocable de Notre-Dame de l'Assomption, le fronton du portail porte les armoiries des Tymadeuc "de gueules à trois molettes d'argent" et celles de l'abbaye, la mitre et la crosse.
La Loi de séparation des Églises et de l'État en 1905 menaca l'existence de l'abbaye : douze religieux quittèrent Timadeuc et se retirent en Notre-Dame du Petit Clairvaux au Canada en 1903 pour préparer l'exil de la communauté qui n'aura pas lieu. Durant la Seconde Guerre mondiale, sa contribution à la résistance lui valut la médaille de la résistance, un calvaire de Timadeuc commémore les faits[3].Le monastère définitif de Timadeuc est construit entre 1925 et 1930.
Abbés successifs
- Bernard Dugué (1847-1859)
- Cyprien Morel (1859-1887)
- Bernard Chevalier (1888-1912)
- Brieuc Boutmy (1912-1922)
- Dominique Nogues (1922-1946)
- Gabriel Blourdier (1946-1954)
- Emmanuel de Miscault (1954-1971)
- Claude Richard (1971-1993)
- Paul Houix (1993- démission en 2011 à l'âge de 75 ans comme le veut la règle) : en 2008, il dirige une communauté de 31 moines[4]
- Benoit Briand 2011-…
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Porterie de l'abbaye abritant une boutique
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Façade d'origine (1860) de l'hôtellerie
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Calvaire de Timadeuc
Activités et productions
Vie de prière
Malgré son implantation au bout d'une petite route, c'est un lieu très fréquenté pour la prière, le chant grégorien (plusieurs disques ont été enregistrés par la communauté).
Le moine réalise quotidiennement 3 séries de deux prières collectives (vigiles et laudes le matin, sexte et none, l’après-midi, vêpres et complies le soir) plus la messe, 2 séries de 3 heures de travail et un temps de prière personnelle (la « lectio divina »)[5].
Productions agricoles et artisanales
Les principales ressources de l'abbaye sont assurées par la production agricole, culture, élevage (le vieillissement de la communauté fait que l'exploitation et les terres sont désormais louées à un fermier), ainsi que la fabrication et l'affinage de deux fromages qui appartient à la famille des fromages à pâte pressée non cuite type Port-salut. Le premier est appelé le "Trappe de Timadeuc" : ce fromage au lait cru de vache, mesure de 18 à 20 cm de diamètre, de 4 à 5 cm d'épaisseur et pèse environ 1 8 kg. Fromage doux aux faibles arômes de noisettes, sa croûte est fine et jaune paille, sa pâte blanche ivoire et plutôt élastique. Le second, appelé le Timanoix, mesure dix centimètres de diamètre et pèse 300 gr. Il est affiné à la liqueur de noix, ce qui donne à sa croûte une couleur marron. Cette recette est inspirée des moniales de l'abbaye d'Echourgnac fondée à l'origine par des moines originaires de l'Abbaye du Port-du-Salut.
Les moines de Timadeuc fabriquent également des pâtes de fruits naturelles à partir des fruits de leur vergers, sans aucune adjonction d'arôme artificiel ou de conservateur.
Les fromages et pâtes de fruits de Timadeuc portent le label de la marque Monastic.
Notes et références
- Seigneurerie d'une cinquantaine de tenues ayant appartenu successivement à la famille Tymadeuc (famille éteinte en 1601 faute de descendants), puis aux familles Cosquat, Tilly, Jocet et du Bot
- L'archiviste de Timadeuc, P. Félix, a un avis divergent : selon lui, le prix demandé par la comtesse était trop élevé par rapport à l'état des lieux et des terres. C'est pour cette raison que la venderesse n'a pas été considérée comme fondatrice.
- Abbaye Notre-Dame de TIMADEUC sur Infobretagne
- Foire aux questions sur la vie du monastère
- Foire aux questions sur l'emploi du temps d'un moine
Bibliographie
- Abbaye Notre-Dame de Timadeuc, ouvrage collectif, éditions Le Golvic.
Liens internes
- Ordre cistercien de la stricte observance (Trappistes)
Liens externes
Catégories :- Abbaye cistercienne française
- Abbaye du Morbihan
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