- Col d'Ibaneta
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Col de Roncevaux
Col de Roncevaux
Le col de Roncevaux avec sa chapelle Altitude 1 057 m Massif Pyrénées Latitude
Longitude[1] Pays Espagne Vallées Vallée de la Nive
(nord)Vallée de l’Irati
(sud)Ascension depuisSaint-Jean-Pied-de-Port Lintzoain Déclivité moy.Déclivité max.Kilométrage27 km 7 km AccèsD 933 - N 135 N 135 Fermeture
hivernale[[Fichier:|250px]] Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
modifier Le col de Roncevaux (en espagnol : Puerto de Ibañeta) est le nom donné au principal passage de la chaîne pyrénéenne, dans son extrémité occidentale. Près de la frontière franco-espagnole, il se trouve néanmoins entièrement en Espagne.
Dans son tracé actuel, il culmine à 1 057 mètres d’altitude. Il est rendu célèbre par le combat qui y oppose, le 15 août 778, l'arrière-garde de l’armée de Charlemagne, commandée par Roland, aux Vascons, épisode qui fournit la trame légendaire de La Chanson de Roland et d’une partie de la Chronique du Pseudo-Turpin.
Sommaire
Toponymie
Géographie
Histoire
Variations géographiques
Il est certain que le nom de col de Roncevaux a toujours désigné le principal point de passage entre la France et l’Espagne, mais que ce point a varié.
Pour relier Bordeaux (Burdigala) et Astorga, les Romains font passer une voie romaine au col d’Arnostéguy, qui est probablement l’itinéraire préhistorique. Cet itinéraire, différent de l’itinéraire contemporain, est attesté par le trophée romain à Urculu, qui domine le col d’Arnostéguy (1 236 m), et par le passage de la voie romaine à Saint-Michel-le-Vieux, alors relais romain, signalé par l’Itinéraire d'Antonin. La route suivait la crête entre Saint-Jean-Pied-de-Port et le col de Roncevaux (actuel col de Bentarte).
Au Moyen Âge, le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle suit une autre route, par Saint-Jean-Pied-de-Port et le col de Bentarte (1 344 m)[2]. Cette route est maintenue jusqu’au XIXe siècle, et améliorée par Napoléon Ier — route impériale 133, puis route royale (1815-1851) et à nouveau impériale (1851-1870). À partir de 1841, la route est concurrencée par la route côtière, passant par Bayonne. En 1881, elle est abandonnée au profit d’une nouvelle route, plus large, par le col d’Ibañeta[3].
Actuellement, la route passe par Valcarlos et le col d’Ibañeta (1 057 m).
Antiquité
Pour franchir le Summus Pyrenaeus, l’auteur du Guide du Pèlerin nous dit : « Dans le Pays basque, la route de Saint-Jacques franchit un mont remarquable appelé Port de Cize. Pour le franchir, il y a huit milles à monter et autant à descendre. En effet, ce mont est si haut qu’il paraît toucher le ciel, celui qui en fait l’ascension croit pouvoir, de sa propre main, toucher le ciel ».
C’est la route romaine que suivirent, au Ve siècle, Suèves, Vandales, Wisigoths et Alains, et, en 732, mais dans l’autre sens, les troupes musulmanes, finalement battues par celles de Charles Martel à la bataille de Poitiers.
La chapelle del Puerto de Ibañeta
Le pèlerinage de Compostelle
Sur les chemins de Compostelle, le Camino navarro.
On vient de Saint-Jean-Pied-de-Port, la prochaine commune (dernière avant la frontière) est Arnéguy (Arnegi), puis Valcarlos (première après la frontière), Luzaide en navarrais, et l’ancien hôpital Saint-Jean d’Irauzketa.Les pèlerins de Saint-Jacques suivaient la ligne de faîte jusqu’à l’ermitage de San Salvador de Ibañeta (après 18 km de montée en partant de Arnéguy à la frontière), dont il ne reste que les vestiges de la chapelle fondée en 1127, au sommet du col. Ils y trouvaient aussi un hôpital très renommé ; sa cloche orientait les pèlerins, dès 1071, lorsque le brouillard se faisait trop épais, ce qui arrive assez fréquemment dans la région.
La chapelle actuelle, inaugurée en 1965, año jacobeo (« année de Saint-Jacques »), par le gouvernement de Navarre, a été bâtie à proximité de l’ancienne. À côté, une stèle trilingue invite en basque, espagnol et français, à prier la Vierge de Roncevaux.En l’espace de quelques centaines de mètres, on arrive très vite à Roncevaux, situé à l’entrée de la plaine de Burguete sillonnée de nombreux ruisseaux. On peut encore suivre l’ancien chemin qui se sépare de la route actuelle, sur la gauche, pour s’engager directement dans les imposants bâtiments de l’hôpital.
Sur un monticule, un monolithe orné d’une Durandal en fer forgé dédié à Roland.
Étape précédente
Via Podiensis - Saint-Jean-Pied-de-PortPèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Étape suivante
Camino navarro - ValcarlosLes légendes
La légende de Roland
Les deux épisodes essentiels sont le moment où Roland sonne le cor, et le choc de son épée Durandal sur le roc, qui aurait ouvert la brèche de Roland. Un cor sculpté en ivoire de l’époque carolingienne est traditionnellement considéré comme le cor de Roland, que représente un vitrail très célèbre du XIIIe siècle à la cathédrale de Chartres. Ce cor fit partie du trésor des rois de France en la basilique Saint-Denis jusqu'au 11 septembre 1793, date où ce dernier fut largement dispersé ou perdu du fait des révolutionnaires français[4]. La tradition a également retenu le nom de Ganelon comme celui du traître par excellence, et celui d’Olivier, compagnon de Roland, comme symbole de l’ami parfait.
Le miracle du Port de Cize
Une légende se déroule au col de Roncevaux : c’est le cinquième miracle du De miraculis sancti Jacobi.
En l’an 1080, trente chevaliers lorrains décidèrent de partir en pèlerinage à Compostelle, se promettant tous, à l’exception d’un seul, aide mutuelle le long du chemin. Ils parvinrent jusqu’en Gascogne, quand un des participants, tombé malade au bourg de Porta Clausa, se trouva dans l’incapacité de marcher. Le soutenant à grand-peine, ses compagnons atteignirent en quinze jours, au lieu de cinq, le village Saint-Michel, au pied du col de Cize, avant de l’abandonner, parjures à leur serment.
Seul, celui qui s’était abstenu de jurer resta à son chevet. Le lendemain, au prix de très grands efforts, ils gravirent tous deux la crête du col, où, la nuit venue, l’âme du malade quitta ce monde, portée par saint Jacques au paradis. Glacé d’effroi, voulant offrir au défunt une sépulture, le chevalier implora l’aide du saint, qui, surgissant des ténèbres sur son destrier, prit le mort dans ses bras et invita le Lorrain à monter en croupe derrière lui. Avant le lever du soleil, ils étaient parvenus au Monte del Gozo dominant Compostelle, où le défunt fut enseveli par les chanoines de la basilique.
Sur ordre de saint Jacques, le chevalier rejoignit ses compatriotes à León, leur narra le miracle, et tous achevèrent leur pèlerinage dans la repentance.Notes et références
- ↑ Source : Géoportail
- ↑ Gérard Folio. La citadelle et la place de Saint-Jean-Pied-de-Port, de la Renaissance à l’Époque contemporaine, in Cahier du Centre d’études d’histoire de la défense n° 25 Histoire de la fortification, 2005 ISBN 2-11-094732-2, En ligne [1], consulté le 3 mars 2007, p 8
- ↑ Gérard Folio. op. cit., p. 15-18
- ↑ Énigmes inexpliquées de l'Histoire de France, Didier Audinot, éd. Grancher, 2005
Voir aussi
Articles connexes
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