- Clepsydre
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La clepsydre est une horloge à eau, fonctionnant sur le même principe que le sablier[Contradiction !].
Sommaire
Histoire
Article détaillé : Clepsydre de l'Égypte antique.Le mot clepsydre provient du grec κλεψύδρα (klepsydra), repris par le latin clepsydra. Ce nom est formé des mots grecs κλέπτειν (kleptein), « dérober », et ὕδωρ, ὕδατος (hydôr, hydatos), « eau »[1].
Il est associé à trente six sources grecques[2] :
- à Messène, la source de Clepsydre[3], dont l'eau alimentait la fontaine Arsinoé[4],[5].
- à Athènes, sous l'Acropole, l'eau de la fontaine Clepsydre alimentait la clepsydre monumentale de l'agora d'Athènes[6].
La plus ancienne clepsydre que l'on connaisse a été découverte à Karnak en 1904. Datée du règne d’Aménophis III, vers -1400, elle se trouve aujourd'hui exposée au musée égyptien du Caire. Elle est constituée d'un simple bol conique pourvu d'un orifice à la base, servant à l'écoulement de l'eau. La mesure du temps se faisait sur des graduations lisibles à l'intérieur du bol. On estime que les premières clepsydres ont été créées en Égypte vers -1600. Ce type de clepsydre à remplissage unique offrait une précision de l'ordre de 5 à 10 minutes[réf. nécessaire].
Le principe de la clepsydre a également été utilisé par les Amérindiens.
Ce sont les Grecs qui améliorèrent la précision de la clepsydre vers -270. En raison de la baisse du niveau de l'eau, la pression à la sortie du bol se réduisait et le débit avec elle. Cela occasionnait une perte de précision. Les Égyptiens remédièrent à cela en graduant en conséquence les bols en fonction du niveau. Ils avaient également utilisé des bols en forme de cône, pour atténuer le problème de la pression. Mais la précision n'était toujours pas assez bonne. Pour maintenir la précision, il faut que le débit en sortie soit constant. Pour cela, l'inventeur grec Ctésibios imagina un système utilisant le principe des vases communicants et de la soupape. Il réussit ainsi à maintenir le niveau de l'eau .
Les clepsydres les plus perfectionnées ont été celles réalisées par les Arabes et les Chinois. En 807, le calife de Bagdad Haroun ar-Rachid offrit à Charlemagne une clepsydre mettant en branle des automates. Ce genre de clepsydre avait une vocation décorative plus qu'utilitaire. Et en 1088, l'ingénieur Su Song fit construire une clepsydre de plus de 10 mètres de haut à Kaifeng, Chine.
Utilisations
La clepsydre fut utilisée pour mesurer de courtes périodes, comme :
- la durée d’un discours ou d’une plaidoirie en Grèce ;
- les durées des gardes dans la légion romaine ;
- la durée de moments courts lors d’expériences, comme celle de Galilée en 1610 sur la chute des corps.
La clepsydre fut aussi utilisée pour mesurer le temps lorsqu’il faisait nuit, ou lorsque les conditions météorologiques ne permettaient pas l’utilisation des cadrans solaires.
Principe
La clepsydre ne fonctionne pas sur le même principe que le sablier[Contradiction !]. C'est l'écoulement d'une certaine quantité d'eau qui fixe la durée écoulée.
Les premières clepsydres se présentent sous la forme d'un bol, avec un trou à leur point le plus bas, permettant l'écoulement de l'eau. C'est à l'aide des graduations à l'intérieur du bol que le temps écoulé est déterminé.
Le problème est qu'au fur et à mesure que le bol se vide, le débit de l'écoulement devient plus faible. En effet, cela résulte d'un phénomène assez simple. La pression engendrée par un volume d'eau diminue en même temps que ce volume se vide. La quantité d'eau écoulée pour une même durée est donc différente lorsque le bol est plein et lorsqu'il est presque vide, ce qui pose des problèmes d'exactitude. Les Égyptiens ont en partie remédié à cela en utilisant des bols en forme de cône et en modifiant les graduations, en conséquence.
Ce problème dans la constance du débit est dû au fait que la pression de l'eau au fond du bol diminue, car la quantité d'eau est moindre. Pour maintenir la même pression, Ctésibios eut l'idée de maintenir le niveau d'eau constant.
Pour cela il utilisa trois réservoirs (A, B et C). Le réservoir A contient une importante quantité d'eau et son but est de toujours alimenter en eau le réservoir B. Le niveau de B est maintenu grâce à un trou près de son sommet, qui est chargé de vider le trop plein d'eau (c'est une soupape). L'eau de B s'écoule normalement par un petit trou à sa base. L'écoulement par ce trou est constant, car le niveau d'eau dans B ne varie pas, la pression à la sortie reste donc elle aussi constante. L'eau de B s'écoulant par le trou à la base, va dans le réservoir C, qui lui est gradué. C'est en observant le niveau de remplissage de C que l'on détermine le temps écoulé.
Malgré cette amélioration notable, de telles horloges restent peu précises. Plusieurs facteurs peuvent influer sur la durée mesurée, comme :
- la pression atmosphérique
- les impuretés dans l'eau
- la température de l'eau
De plus, la fabrication d'une clepsydre demande une grande précision, notamment sur la réalisation du trou d'écoulement de l'eau.
Notes, références
- lexicographiques et étymologiques de « Clepsydre » du CNRTL. Définitions
- « Les textes relatifs à la Clepsydre sont assez nombreux. Pausanias en indique clairement la situation (Att., 28) auprès de la grotte de Pan et d'Apollon, au bas de la descente et presque sous les Propylées.[...] Le voyageur grec cite (IV, 31 et 33) une autre source du nom de Clepsydre, située sur l'acropole du mont Ithome, et dont l'eau alimentait la fontaine Arsinoé, sur la place du marché de Messène. » La ville et l'Acropole d'Athènes, Émile Burnouf, 2008, p 170 :
- Pausanias, la source dans l'eau de laquelle les nymphes Ithôme et Néda, nourrices de Zeus, le lavèrent après que les Curètes l'eurent « soustrait à la barbarie de son père », « prit son nom de ce larcin » D'après
- « 'La source Clepsydre se trouve au-dessus de la route, en allant vers le sanctuaire de Zeus Ithomatos et tout près des restes du temple d'Artémis Laphria'. (C. Legrand (sous la dir. de), 'Musée du Louvre, Département des arts graphiques, Musée d'Orsay, inventaire général des dessins, Ecole française XIII, de Pagnest à Puvis de Chavannes, Paris, RMN, 1997, nø 142, p. 48-49.) »
Cf. http://arts-graphiques.louvre.fr/fo/visite?srv=mfc&idFicheOeuvre=113929
Commentaire à un carnet de croquis de Dominique Papety intitulé Source Clepsydre à Messène (vers 1846-1847) : - [1] Dialogues d'histoire ancienne n 11, Jacques Annequin, p 792
- L'Acropole d'Athènes tome II, par Charles-Ernest Beulé, 1854, p 71, 73,
Voir aussi
- Clepsydre dans l'Égypte antique
- Tour des Vents ou « Horloge d'Andronicos », à Athènes
- Bernard Gitton, artiste qui consacre son œuvre à la mesure du temps.
Catégorie :- Instrument de mesure du temps
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