- Château de la Buzine
-
Château de La Buzine
Château de La BuzineType Bastide Architecte Pierre-Hilaire Curtil Début construction 1867 Protection Inscrit MH (1997) Coordonnées Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône (13) commune Marseille (11e) Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le château de La Buzine est un édifice du XIXe siècle situé dans le 11e arrondissement de Marseille. Il doit sa célébrité à Marcel Pagnol, qui l'évoqua dans ses « Souvenirs d'enfance », et en fut le propriétaire.»[1].
Sommaire
Histoire
Ce domaine fut constitué dès la fin du XVe siècle par le laboureur Guillaume Cabofigue, et c'est au XVIIe siècle qu' Henry de Buzens, écuyer de la ville de Marseille, le dénomma "La Buzine". Au XVIIIe siècle, c'était encore une bastide typique appartenant à la famille de Flotte. Mais Pierre-Hilaire Curtil, célèbre architecte-entrepreneur marseillais, qui achète le domaine en 1865, va reconstruire le château dans un style que l'on peut qualifier d'éclectique, proche de celui de Viollet-le-Duc ("Louis XIII mâtiné de romano-byzantin"). Grâce à l'eau du canal de Marseille, il est alors entouré d'un parc magnifique planté d'arbres rares qui comporte de nombreux bassins et fontaines, ainsi que de prés et de champs pour une superficie totale d'environ 40 hectares. Il est vendu en 1869 au négociant armateur Victor Régis (également propriétaire avec son frère Louis des deux autres extraordinaires demeures de Saint-Menet : La Reynarde et le Château Régis), qui le transmettra ensuite, en 1883, à son fils naturel l'industriel Joseph-Théodore Mante, beau-frère d' Edmond Rostand. Après se succéderont Jean-Charles Camous (1889), la famille Pallez qui ajoutera en 1903 une aile au château (salon de musique) (1901), Giry Leboffe en 1919, et le Crédit de France en 1936.
En 1941, Marcel Pagnol achète le domaine pour en faire une "Cité du cinéma", mais il subira malheureusement plusieurs réquisitions, sera squatté pendant de nombreuses années[2], et, abandonné et ruiné dès les années 60, sera vendu en 1973 à un promoteur qui y fera construire 249 villas. (Le "Parc des Sept Collines").
Depuis 1995, il est la propriété de la ville de Marseille, qui en a entrepris la restauration pour en faire une « Maison des Cinématographies de la Méditerranée ». Il est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 13 janvier 1997[3].
Quelques vues du château
- Avant rénovation :
- Après rénovation :
Le Château de ma Mère
A la toute fin du deuxième tome de ses Souvenirs d'enfance, Marcel Pagnol relate la manière dont il devint, un peu par hasard, propriétaire de ce château en 1941, et comment, en en prenant possession, il eut la surprise d'y reconnaître[4] l'une des propriétés qu'il avait tant de fois traversées quand, étant enfant, il se rendait en famille à la Bastide Neuve en suivant clandestinement le canal dont un ancien élève de son père ("Bouzigue") leur avait donné la clef[5]. C'est auprès de ce château qu'avait eu lieu un incident qui avait particulièrement marqué sa mère lors de l'une de leurs « traversées », et qu'il relate dans un chapitre précédent de ses souvenirs[6]. Ce château était donc, pour Pagnol, « le château de [sa] mère ».
En réalité, le château n'a pas « au moins dix étages »[7], comme Pagnol enfant le voyait, ni non plus « trente balcons de pierre sculptée [sur] chaque façade »[8] que Pagnol propriétaire persiste à lui attribuer. D'autre part le canal de Marseille, que les Pagnol empruntaient après la traversée de l'Huveaune à La Barasse, ne traverse pas le domaine de La Buzine --aujourd'hui Parc des Sept Collines--, ni même ne s'en approche : il oblique vers l'ouest (La Valentine)[9], alors que La Treille est au nord-est. Il ne passe d'ailleurs pas non plus au carrefour des Quatre-Saisons[10], sur lequel, selon Pagnol, ouvrait la « porte du Père Humilié »[11].
Un doute subsiste donc. Diverses personnes ont tenté de reconstituer l'itinéraire des Pagnol, et il n'est pas avéré que les Pagnol aient effectivement traversé cette propriété[12].
Sources
- Georges Reynaud (Historien), La Buzine. Une Bastide qui devint Château., Revue Marseille, n° 228, mars 2010.
- Marcel Pagnol, Souvenirs d'Enfance, tome 2 : Le Château de ma Mère, 1957 (les références données correspondent à l'édition Presse Pocket de 1976, (ISBN 2-266-00032-2))
- Cartes IGN Top 25 au 1/25000 n° 3145ET et 3245ET
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Notes
- ISBN 0995 8703). Marseille, La revue culturelle de la ville de Marseille, revue trimestrielle, no 228 : Le cinéma à Marseille, Marseille, mars 2010.(
- ISBN 2-87744-253-5) Denise Dumas, La clef du "château de ma mère", La Bartavelle, Charlieu, 1995.(
- Notice no PA13000014, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Le Château de ma Mère, op.cit., pp. 277-280
- Le Château de ma Mère, pp. 183 sqq.
- Le Château de ma Mère, pp. 234 sqq.
- Le Château de ma Mère, p. 186
- Le Château de ma Mère, p.278
- Carte IGN TOP25 au 1/25000 n°3145ET, plis H4-G4
- Carte IGN TOP25 au 1/25000 n°3245ET, pli E1
- Le Château de ma Mère, p.279
- ISBN 9-782746 617315), pp. 41 à 100. Bruno Lizé, Histoires de Pagnolie, Paris, 2010, (
Catégories :- Monument historique de Marseille
- Monument historique inscrit en 1997
- Château des Bouches-du-Rhône
- Château monument historique (France)
- 11e arrondissement de Marseille
Wikimedia Foundation. 2010.