- La Treille
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La Treille est un quartier de Marseille, dans le 11e arrondissement. Il tient son nom de l'ancien village de « La Treille », dont les premiers habitants seraient arrivés au XVIIe siècle. Il doit sa réputation à l'écrivain et cinéaste Marcel Pagnol.
Sommaire
Situation
Le village de La Treille est admirablement situé : orienté plein sud, à 170 mètres d'altitude, à l'extrémité d'une ligne de collines avancées du massif du Garlaban (qui culmine à 714 mètres), entre le vallon de la Martheline (ou Martellène) et le vallon de Passe-Temps. Il est mitoyen des communes de Allauch et Aubagne, et, côté Marseille, du quartier des Camoins. Une branche du canal de Marseille passe au pied du village.
La Treille est relié au centre ville de Marseille par la ligne de bus 12S (terminus au métro Timone), et à Aubagne par une navette touristique.
La Treille et Marcel Pagnol
Contrairement à une croyance très répandue, la Bastide neuve, où la famille Pagnol passa ses vacances quand Marcel était enfant, ne fait pas partie de La Treille, ni même de la commune de Marseille : le hameau des Bellons, où elle se situe, est sur la commune d'Allauch[1]. Ce qui est vrai, c'est que les Pagnol, lorsqu'ils se rendaient à la Bastide neuve, passaient par La Treille, ce qu'il raconte avec humour dans ses Souvenirs d'enfance :
« « Vous n'allez pas me dire que vous allez à La Treille ? » — « Nous traversons le village, dit mon père, mais nous allons encore plus loin. » — « Mais après La Treille il n'y a plus rien ! » — « Si, dit mon père, il y a Les Bellons. »[2] »
Lili des Bellons y vint plusieurs fois attendre Marcel[3] ; et c'est bien à La Treille que Joseph, son père, alla montrer ses bartavelles et se fit photographier par le curé[4].
Par contre, le canal qui passe au pied de La Treille n'est pas celui qui servit de raccourci à la famille Pagnol dans ses allers-retours : si ce que Pagnol raconte est véridique[5], il s'agirait plutôt de la branche sud du canal, entre Saint-Menet et Les Accates.
Plus tard, Marcel Pagnol revint à La Treille. Il y loua une villa, la Pascaline, où il se réfugiait pour écrire. Et il y tourna quelques scènes de ses tout premiers films, notamment Cigalon. Il prit manifestement La Treille comme modèle pour imaginer le village des Bastides blanches de son diptyque L'eau des collines. En retour, la tradition s'accorde à appeler fontaine de Manon la fontaine sur vasque qui coule sur la placette voisine de l'église du village.
Marcel Pagnol est enterré au cimetière de la Treille, au pied du village, avec Augustine, sa mère, et Estelle, sa fille. Les autres membres de la famille Pagnol sont aussi enterrés dans ce même cimetière.
La Treille aujourd'hui
Le village n'a que peu changé. L'église Saint-Dominique, qui date de la fin du XIXe siècle, se distingue par son clocher à étages construit sur un narthex ajouré accolé à la façade. La « fontaine de Manon » a été rénovée, et le restaurant de Cigalon attend les clients.
Le quartier est resté un havre de tranquillité, et des villas plutôt cossues s'y installent. À l'écart du village, un important centre de formation professionnelle pour adultes est installé. Le quartier compte environ 650 habitants.
Quant à la Bastide neuve, elle est laissée à l'abandon.
Voir aussi
- Souvenirs d'enfance (tomes 1 et 2 des mémoires de Pagnol)
- Statistiques quartiers 11e arrondissement de Marseille
Liens externes
Notes
- IGN "Top 25" 3245 ET, pli D1 ; ou cette photo prise sur place voir carte
- ISBN 2-266-00032-2) page 177 Marcel Pagnol, Le château de ma mère, éd. Presses pocket, 1976 (
- voir par exemple, Le château... page 157
- ISBN 2-266-00031-4) pages 271 à 273 Marcel Pagnol, La gloire de mon père, éd. Presse pocket, 1976 (
- Château de la Buzine voir à ce sujet l'article
Catégories :- Quartier de Marseille
- 11e arrondissement de Marseille
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