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Stade Charléty
Stade Charléty Adresse 1 avenue Pierre de Coubertin
75013 ParisConstruction 1939 Ouverture Rénovation 1994 Clubs résidents Paris Université Club, Paris FC (Football, National), Paris Volley (Volley-ball, Pro A) Capacité 20 000 places modifier Le Stade Charléty est un complexe omnisport de Paris, comprenant un stade d'athlétisme, de football et de rugby d'une capacité de 20 000 places[1], un terrain de football, une salle omnisport (salle Charpy) de 1 500 places, des salles spécialisées (musculation, gymnastique, dojo), huit courts de tennis et des courts de squash. Il abrite également la Maison du sport français, avec les bureaux du Comité national olympique et sportif français et la Fédération française d'athlétisme. Il est situé entre le boulevard Kellermann et le boulevard périphérique au niveau de la porte de Gentilly.
Histoire
Le PUC est chassé en 1929 de son stade de la Porte Dorée. Ce n'est qu'en 1937 qu'il se voit attribuer un terrain vague porte de Gentilly.
Le stade Sébastien Charléty, du nom d'un recteur de l'Académie de Paris qui a beaucoup œuvré pour l'obtention de ce stade par le PUC, est construit par le jeune architecte Prix de Rome Bernard Zehrfuss et inauguré en 1939.
Durant la guerre, les travaux continuent. Le site est le premier de Paris à être libéré par un détachement de la 2e Division blindée du maréchal Leclerc, le 25 août 1944. Une fois la paix restaurée, le travail se poursuit : des gradins en bois apparaissent, puis des vestiaires et enfin un club-house.
Charléty abrite son premier grand événement sportif en septembre 1957 avec les Jeux universitaires de Paris. Le coureur Michel Jazy y bat ensuite le record du monde sur 2 000 mètres en 1962.
En 1968, Charléty fait l'actualité pour un événement non sportif : le 27 mai, le meeting de l'Union nationale des étudiants de France, le plus marquant des événements de mai 68, s'y déroule et rassemble 30 000 à 50 000 personnes.
Le stade continue par la suite à abriter des événements sportifs amateurs et professionnels, ainsi que les différentes sections du PUC. En 1980, après un record de France de José Marajo sur 1 000 m, le puciste Philippe Houvion y bat le record du monde du saut à la perche avec 5,77 mètres.
Le terrain au centre de la piste d'athlétisme est fermé au milieu des années 1980 en raison de la contamination du sol par un virus. Le sol est extrait sur plus d'un mètre d'épaisseur mais n'est pas remplacé pour cause de coût trop élevé. Réduit à une enceinte d'athlétisme, le stade dépérit lentement puis, la vétusté des tribunes le rendant dangereux, il est démoli à la fin de l'année 1989. Un stade entièrement nouveau, dessiné par l'architecte Henri Gaudin et son fils Bruno Gaudin, est construit à partir de 1991 (pour 120 millions d'euros) et inauguré en 1994.
Le nouveau stade Charléty abrite au sein de sa salle Charpy le Paris Volley, issu de la section volley-ball du PUC et plusieurs fois champion de France. Il accueille en 1999 la Coupe d'Europe des nations d'athlétisme. Le meeting d'athlétisme de Paris, étape de la Golden League professionnelle mondiale, y a lieu également plusieurs fois. En 2002, lors de la finale du Grand Prix à Charléty, l'Américain Tim Montgomery bat le record du monde du 100 m en 9,78 secondes. (Ce record est maintenant controversé par la polémique du programme « record du monde » initié par Victor Conte, fondateur du laboratoire Balco et au centre d'un vaste réseau de dopage.)
En 2002 et 2003, Charléty accueille les CAMP MASTERs, une compétition internationale de paintball. Le paintball français entre ainsi dans un stade majeur pour la première fois.
Depuis 2005 il accueille le DécaNation, meeting d'athlétisme début septembre, juste après les Championnats du Monde les années impaires ou les Championnats d'Europe (et Jeux Olympiques) les années paires (une année paire sur deux pour les JO).
Charléty a été utilisé comme site de retransmission sur écran géant pendant la Coupe du Monde de football 2006 en Allemagne. Le public a eu l'occasion d'y voir sur écran géant les 7 matches de l'équipe de France, avec des affluences dépassant plusieurs fois les 10 000 personnes. D'autres matches de cette Coupe du Monde y ont été diffusés, comme Brésil-Ghana ou Portugal-Angleterre.
Un concert-meeting de Ségolène Royal, candidate au second tour des élections présidentielles « Pour nous, c'est Elle » a eu lieu à Charléty le 1er mai 2007. C'est le plus grand meeting jamais organisé par la gauche et le Parti socialiste avec entre 55 000 (selon les forces de l'ordre) et 80 000 participants (selon les organisateurs) à l'intérieur et à l'extérieur du stade. Des sympathisants et élus des Verts, du Parti communiste et du Parti radical de gauche étaient également présents.
De nombreux artistes ont participé à cet évènement dont : Bénabar, Cali, Saez, Christophe Miossec, Yannick Noah, Renaud, Grand Corps Malade, Mafia K'1 Fry, Michel Delpech, Kery James, Têtes Raides, Sapho, Leni Escudero, Yvan le Bolloch, Disiz la Peste.
Le weekend du 9 et 10 juin 2007, le baseball faisait son retour au stade Charléty après 30 ans d'absence. Les sports de batte, baseball, softball, cricket y ont été à l'honneur durant deux jours avec en point d'orgue un match de Nationale 1 en nocturne le samedi soir (victoire du PUC sur Thiais pour la petite histoire).
Le 16 juin 2007 le stade Charléty a aussi accueilli la XIIIe édition du Casque de diamant, qui est la finale du Championnat de France D1 Elite de football américain. Le Flash de la Courneuve s'y est imposé face aux Black Panthers de Thonon sur le score de 21 à 6, gagnant ainsi son 3e titre consécutif de champion de France. Le stade a accueilli plus de 10 000 spectateurs à cette occasion, record d'affluence pour une finale de D1 Elite. L'entrée était toutefois gratuite et nombre de spectateurs, mauvais temps oblige, ne sont pas restés longtemps en tribune qui furent presque vides tout au long du match.
Le 25 mars 2008, le stade Charléty a accueilli le match amical France A' - Mali en Football. L'équipe de France A' s'imposa 3-2 grâce à Samir Nasri, Jérôme Rothen et Florent Sinama-Pongolle.
Le 2 novembre 2008, le Stade Charléty a accueilli les finales de la Coupe d'Europe des clubs d'ultimate frisbee (EUCF08 ou European Ultimate Championship Finals 2008).
Avenir
Le club de rugby à XIII dédié a disparu, les rugbymen du Racing club de France, les meetings d'athlétisme, les matches internationaux de rugby... sont autant de pensionnaires et de manifestations à avoir quitté les lieux. La société gestionnaire a jeté l'éponge et le stade a été repris le 1er mars 2006 par la Mairie de Paris.
Cependant, l'enceinte continue d'accueillir chaque année le SEAT DécaNation, une compétition d'athlétisme (prochaine édition le 9 septembre 2009).
Hormis le PUC (utilisateur prioritaire jusqu'en 2024), Charléty est devenu depuis l'été 2007 le stade du Paris FC. Le but avoué du club, actuellement en National, est de remonter en Ligue 2, puis en Ligue 1 qui laisse espérer un retour au premier plan de Charléty, emblème de longue date du sport parisien.
Pendant les travaux de rénovation du Stade Jean-Bouin au premier semestre 2010, le Stade Charléty pourrait éventuellement accueillir le Stade Français si le club professionnel le souhaite.
Notes et références
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