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Charles Robert de Nesselrode
Charles Robert de Nesselrode ou Karl Robert (en russe : Карл Васильевич Нессельроде) né le 14 décembre 1780 à Lisbonne, mort le 23 mars 1862 à Saint-Pétersbourg est un diplomate russe.
Ministre des Affaires étrangères de 1814 à 1856, chancelier de 1845 à 1862.
Biographie
Issu d'une famille westphalienne établie en Livonie. Il naquit à Lisbonne, où son père Wilhelm von Nesselrode était ambassadeur de Russie.
Charles Robert de Nesselrode fit ses études à Berlin. Agé de seize ans, il s'engagea dans la marine impériale de Russie, il y fut l'aide de camp de Paul Ier de Russie, puis il servit dans l'armée. Il débuta sa carrière dans la diplomatie sous Alexandre Ier de Russie. Il fut nommé ambassadeur de Russie à La Haye puis à Berlin.
Conseiller d'ambassade à Paris en 1807, il révéla à l'empereur Alexandre Ier les armements secrets que faisait Napoléon et gagna par là sa confiance. Il prit part à toutes les grandes négociations de l'époque, aux côtés d'Alexandre Ier de Russie il assista au traité de traité de Tilsitt (7 juillet au 9 juillet 1807). Le 24 juin 1812, l'armée française franchit le Niémen et envahit la Russie, au cours de cette guerre russo-française, Charles Robert de Nesselrode fut le secrétaire des généraux Kamenski, Friedrich von Buxhoewden et Bennigsen. Il signa en 1814 le traité de Chaumont, négocia avec Marmont la reddition de Paris, siégea aux congrès d'Aix-la-Chapelle, de Troppau, de Laybach, de Vérone, devint en 1821 ministre des affaires étrangères et fut l'un des agents les plus zélés de la Sainte-Alliance et de la politique de compression. Il conclut les traités d'Andrinople (1829) et d'Unkiar-Skelessi (1833), qui mettaient l'Empire ottoman à la merci de la Russie.
De 1816 à 1822, Charles Robert de Nesselrode fut ministre des Affaires étrangères conjointement avec Capo d'Istria.
C'est aussi lui qui fit conclure le traité du 15 mars 1840, qui écartait la France de Louis-Philippe du concert européen. En 1848, pendant le printemps des peuples, Nesselrode appuya l'Autriche dans sa répression du soulèvement hongrois dirigé par Kossuth. Nesselrode se montra plus conciliant, après la défaire russe de la guerre de Crimée, qui isola son pays. Il prépara le traité de Paris (1856) en tâchant de rapprocher la Russie de la Prusse, craignant la mise au ban de son pays par l'Angleterre et la France. Il représentait en Russie le parti allemand, opposé au parti russe que personnifiait le prince Menzikoff.
Le prince Alexandre Gortchakov succéda à Nesselrode au poste de ministre des Affaires étrangères.
Source
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