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Charles Louis de Marbeuf
Louis Charles René, comte de Marbeuf, grand-croix de Saint-Louis, est un général français, fils d'un grand seigneur breton, né à Rennes le 4 novembre 1712, et mort à Bastia le 20 septembre 1786, fait marquis de Cargèse lors de son gouvernement de la Corse pour le roi Louis XV.
Après une carrière dans les armes (il est colonel des dragons de Condé), il participe à la pacification de la Corse, d’abord en assurant l’intérim à la tête de l’armée entre Chauvelin et le comte de Vaux (décembre 1768-avril 1769), puis il commande un corps sous Vaux jusqu’à la bataille de Ponte Novu.
En 1774, il fait construire à Cargèse une ville pour les Grecs orthodoxes de l’île.
Le 29 septembre 1783, il épouse, à Paris, Catherine Antoinette Salinguerra de Gayardon de Fenoyl.
Lors de son séjour en Corse, il se lia d'amitié avec la famille Bonaparte, fut le protecteur de Napoléon Bonaparte et lui obtient une place au collège militaire de Brienne. Le Mémorial de Sainte-Hélène cite cet épisode[1].
Sa maison à Paris est à l'origine du nom de la rue Marbeuf (proche des Champs-Élysées), rue qui fut la scène d'un attentat le 22 avril 1982 [2].
Notes et références
- ↑ À cette époque, deux généraux français se trouvaient en Corse, fort divisés entre eux ; leurs querelles y formaient deux partis : c'était M. de Marbeuf doux et populaire; et M. de Narbonne Pellet, haut et violent.Ce dernier, d'une naissance et d'un crédit supérieurs, devait être naturellement dangereux pour son rival ; heureusement pour M. de Marbeuf, beaucoup plus aimé en Corse, la députation de cette province arrriva à Versailles. Charles Bonaparte la conduisait ; il fut consulté, et la chaleur de ses témoignages fit donner raison à M. de Marbeuf. Le neveu de ce dernier, archevêque de Lyon et ministre de la feuille des bénéfices, cru devoir venir en faire des remerciements à Charles Bonaparte, et quand celui-ci conduisit son fils à l'école militaire de Brienne, l'archevêque lui donna une recommandation spéciale pour la famille de Brienne qui y demeurait la plus grande partie de l'année: de là l'intérêt et les rapports de bienveillance des Marbeuf et des Brienne envers les enfants Bonaparte. La malignité s'est égayée à créer une autre cause ; la simple vérification des dates suffit pour la rendre absurde.
Le vieux M. de Marbeuf commandant dans l’île, demeurait à Ajaccio; la famille Bonaparte y était une des premières ; Mme Bonaparte était la plus agréable, la plus belle de la ville ; rien de plus naturel que le commandant y fixât ses habitudes et lui prodiguât ses préférences. - ↑ La rue Marbeuf à Paris, proche des Champs-Élysées, doit son nom à Henriette-Françoise Michel, veuve de Jacques Auger, marquis de Marbeuf et neveu du gouverneur de la Corse. Elle possédait des jardins sur les Champs-Elysées et des terres à Champs-sur-Marne. Elle a été condamnée à mort et exécutée le 5 février 1794, "comme convaincue d'avoir désiré l'arrivée des Prussiens", selon le tribunal révolutionnaire.
Source
- Emmanuel de Las Cases - Le Mémorial de Sainte-Hélène - Mercredi 16 au lundi 22 août 1815
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Catégories : Général français | Naissance en 1712 | Décès en 1786 | Guerres d'indépendance corses - ↑ À cette époque, deux généraux français se trouvaient en Corse, fort divisés entre eux ; leurs querelles y formaient deux partis : c'était M. de Marbeuf doux et populaire; et M. de Narbonne Pellet, haut et violent.Ce dernier, d'une naissance et d'un crédit supérieurs, devait être naturellement dangereux pour son rival ; heureusement pour M. de Marbeuf, beaucoup plus aimé en Corse, la députation de cette province arrriva à Versailles. Charles Bonaparte la conduisait ; il fut consulté, et la chaleur de ses témoignages fit donner raison à M. de Marbeuf. Le neveu de ce dernier, archevêque de Lyon et ministre de la feuille des bénéfices, cru devoir venir en faire des remerciements à Charles Bonaparte, et quand celui-ci conduisit son fils à l'école militaire de Brienne, l'archevêque lui donna une recommandation spéciale pour la famille de Brienne qui y demeurait la plus grande partie de l'année: de là l'intérêt et les rapports de bienveillance des Marbeuf et des Brienne envers les enfants Bonaparte. La malignité s'est égayée à créer une autre cause ; la simple vérification des dates suffit pour la rendre absurde.
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