- Chapelle royale (Ancien Régime)
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La Chapelle royale était l'une des institutions auxquelles collaboraient les chapelains et les musiciens laïcs du roi de France pour chanter dans les offices religieux et y faire entendre de la musique religieuse moins directement liturgique.
La création de la Chapelle royale remonte à l'époque des Mérovingiens. Elle connut son apogée sous l'Ancien Régime. A partir de François 1er (roi de 1515 à 1547), elle fut placée sous la direction d'un ecclésiastique, le maître de la chapelle. Elle employait des sous-maîtres, chargés des répétitions du plain-chant liturgique et de la composition d'autres pièces figurant dans les messes et les offices royaux, un organiste, des cornettistes (basses de cornets appelés serpents), joueurs de basson, ainsi qu'une trentaine de chantres (ou choristes), et des maîtres d'étude qui enseignaient la musique aux enfants (appelés les pages), membres du chœur pour les parties aiguës.
La charge d'organiste de la Chapelle royale, initialement dévolue à un seul musicien fut ensuite divisée par « quartiers » c’est-à-dire par trimestres. Les quatre organistes à se répartir ainsi la charge furent nommés, après concours, par Louis XIV : Nicolas Lebègue, Guillaume-Gabriel Nivers, Jacques Thomelin et Jean-Baptiste Buterne.
La formation s'étoffa sous le règne de Louis XIV en accueillant des femmes "invitées" et quelques castrats italiens, ainsi que les instrumentistes nécessaires pour l'exécution des grands et des petits motets. À la mort du roi-soleil, la Chapelle royale comptait au total 110 choristes (soprano, haute-contre, ténors, barytons et basse) et 20 instrumentistes (violons et violes, basses de violons, théorbe, flûtes, hautbois, basse de cromorne, serpents et basson).
Le nombre des musiciens fut ensuite réduit, d'abord sous la Régence de Philippe d'Orléans puis sous le règne de Louis XV en 1761 (avec le regroupement des différents départements de la musique royale), jusqu'à la disparition brutale de la chapelle musicale en août 1792, du fait des évènements révolutionnaires qui précipitèrent la fin de la monarchie d'Ancien Régime.
Principaux musiciens ayant eu des fonctions à la Chapelle royale
- Claudin de Sermisy, sous-maître ;
- Eustache Du Caurroy, sous-maître ;
- Nicolas Formé, sous-maître ;
- Jean Veillot, sous-maître ;
- Thomas Gobert, sous-maître ;
- Gabriel Expilly, sous-maître ;
- Nicolas Lebègue, organiste ;
- Guillaume-Gabriel Nivers, organiste ;
- Henry Du Mont, sous-maître (1663-1683) et compositeur (1672) ;
- Pierre Robert, sous-maître (1663-1683) et compositeur (1672) ;
- Michel-Richard de Lalande, sous-maître (1683-1727) ;
- Pascal Collasse, sous-maître (1683-1703) ;
- Guillaume Minoret, sous-maître (1683-1714) ;
- Nicolas Goupillet, sous-maître (1683-1693) ;
- François Couperin, organiste ;
- André Campra, sous-maître (1723-1744) ;
- Nicolas Bernier, sous-maître ;
- Charles-Hubert Gervais, sous-maître ;
- Henry Madin, sous-maître ;
- Esprit Antoine Blanchard, sous-maître ;
- Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, sous-maître ;
- Charles Gauzargues, sous-maître ;
- François Giroust, maître (anciennement charge de sous-maître) ;
- François d'Agincourt, organiste ;
- Guillaume-Antoine Calvière, organiste ;
- Pierre-Claude Foucquet.
Pistes bibliographiques
- Eleonore Alquier, La religion du Roi. Lieux et expressions de la dévotion à la cour de Louis XIV (1643-1682), Ecole nationale des chartes (Paris) : Thèse pour le diplôme d'archiviste paléographe, 2009, 411-93 p.
- Alexandre Maral, La Chapelle royale de Versailles sous Louis XIV : cérémonie, liturgie et musique, Sprimont : Mardaga, 2002, 478 p.
Voir aussi
Catégories :- Administration française d'Ancien Régime
- Histoire de la musique classique
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