- Catherine Laboure
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Catherine Labouré
Catherine Labouré (2 mai 1806 – 31 décembre 1876) est une sainte de l'Église catholique qui fut témoin des apparitions de la Vierge Marie rue du Bac à Paris, et à l'origine de la diffusion de la médaille miraculeuse, portée aujourd'hui par des millions de catholiques.
Née à Fain-lès-Moutiers en Bourgogne, 8e des 10 enfants du fermier Pierre Labouré, elle perdit sa mère Louise Gontard en 1815 à l'âge de 9 ans et fut prise en charge par sa tante.
Elle entra dans la congrégation des Filles de la Charité, fondée par saint Vincent de Paul. Très pieuse, sujette à des visions ou des prémonitions (elle aurait choisi les filles de la Charité à la suite d'un rêve sur Saint-Vincent), elle développa une affection particulière pour la Vierge Marie, ayant perdu sa mère très jeune.
Catherine raconta que la nuit du 19 juillet 1830, jour de la fête de Saint-Vincent-de-Paul, elle fut réveillée par un petit enfant qui lui dit: « Ma sœur, tout le monde dort bien ; venez à la chapelle ; la Sainte Vierge vous attend. ». Croyant rêver, Catherine se lève, s'habille et suit l'enfant. Arrivée à la chapelle, Catherine entend bientôt le froufrou d'une robe de soie. La sainte Vierge est là, resplendissante, et lui parle pendant deux heures, lui confiant que Dieu a une difficile mission pour elle.
Le 27 novembre 1830, Catherine rapporta que la sainte Vierge revint lors de la méditation du soir. La Vierge se tenait debout sur un globe, piétinant un serpent et portant des anneaux de différentes couleurs d'où jaillissaient des rayons de lumière sur le globe. Tout autour apparaissaient les mots « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous », et la Vierge dit : « C'est l'image des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent », et pour expliquer les anneaux qui ne projettent pas de rayons, elle ajouta: « C'est l'image des grâces que l'on oublie de me demander ». Puis le tableau parut se retourner. C'est le revers de la médaille : un grand M, initiale de Marie, surmonté d'une croix. Au-dessous, deux cœurs : celui de Jésus, couronné d'épines, et celui de Marie, percé par le glaive, douze étoiles entourant ce tableau.
Catherine entendit alors Marie lui demander de porter ces images à son confesseur, en lui disant de les frapper sur des médailles car « tous ceux qui le porteront recevront mes grâces » .
Après deux ans d'enquête et d'observation de la conduite de Catherine, le prêtre informa l'archevêque de Paris sans lui révéler l'identité de Catherine. La requête fut approuvée et les médailles furent frappées et devinrent extrêmement populaires. La doctrine de l'Immaculée Conception n'était pas encore officielle, mais la médaille avec les mots « conçue sans péché » influença le pape Pie IX (élu en 1846) qui fit proclamer, le 8 décembre 1854, le dogme de l'Immaculée Conception.
Catherine mourut 46 ans après les apparitions sans jamais avoir révélé son secret à d'autres qu'à son directeur spirituel.
Exhumé en 1933, son corps fut retrouvé parfaitement conservé, et gît maintenant dans un cercueil de verre dans la Chapelle de la médaille miraculeuse au 140 de la rue du Bac, à Paris. Le corps de sainte Louise de Marillac, première supérieures des filles de la Charité, repose aussi rue du Bac à deux pas de la chapelle des lazaristes où est exposé le corps de saint Vincent de Paul.
Catherine a été canonisée le 27 juillet 1947 par le pape Pie XII. Elle est fêtée le 25 novembre.
Liens internes
Liens externes
- Chapelle de Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, 140 rue du Bac, Paris
- Site Web international des Filles de la Charité
- Association de la Médaille Miraculeuse
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