Carlos Saul Menem

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Carlos Menem

Carlos Menem
50e président de la Nation argentine
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Actuellement en fonction
Mandat
8 juillet 1989 - 10 décembre 1999
Depuis le 8 juillet 1989
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Élu(e) le 14 mai 1989
Réélu(e) le 14 mai 1995
Parti politique Parti justicialiste
Vice-président Eduardo Duhalde (1989-1991)
Carlos Ruckauf (1995-1999)
Prédécesseur Raúl Alfonsín
Successeur Fernando de la Rúa
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Autres fonctions
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Biographie
Nom de naissance {{{nom naissance}}}
Naissance 2 juillet 1930
Anillaco, La Rioja
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Nature du décès {{{nature}}}
Nationalité Argentine Argentine
Conjoint(s) Zulema Fátima Yoma (1966-1991)
Cecilia Bolocco (2001-2007)
Enfant(s)
Diplômé Université de Cordoba
Profession Avocat
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Résidence(s)
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Présidents de la Nation argentine

Carlos Saúl Menem est un homme politique argentin né le 2 juillet 1930 à Anillaco en Argentine. Il est président de l'Argentine du 8 juillet 1989 au 10 décembre 1999 et sénateur de la province de La Rioja.

Sommaire

Avant la présidence

Carlos Menem en 1973, alors gouverneur de La Rioja.

Menem est issu d'une famille d'origine syrienne et de religion musulmane. Son père est Saúl Menem et sa mère Mohibe Akil. Ils ont émigré en Argentine dans la petite ville de Anillaco (province de La Rioja). Étudiant en droit à l'université de Cordoba, il devient un partisan de Juan Perón et défend les prisonniers politiques. Gouverneur de La Rioja en 1973, il est emprisonné à l'arrivée de la dictature militaire en 1976. Il sort de prison en 1981 et au retour de la démocratie, il est réélu gouverneur de la même province en 1983. Après une grave crise économique, il est élu président en 1989 succèdant à Raúl Alfonsín.

Présidence

Politique économique

L'économie argentine souffrait de récession et d'hyperinflation. Il mène une politique libérale en privatisant les sociétés publiques. Il décida aussi la convertibilité peso/dollar qui eut pour effet de diminuer l'inflation et l'afflux de capitaux étrangers. La croissance revint mais le chômage restait important.

Il ordonne la « dollarisation » de l'économie en 1992, en créant le « nouveau peso » qui remplace, le 1er janvier 1992, l'austral, lui-même créé en 1985), ce qui ramène le taux d'inflation de 140 % en 1990 à des valeurs inférieures à 10 % en 1992 [réf. nécessaire].

Toutefois la politique de privatisation profite avant tout aux entreprises étrangères (implantations de Suez, Ford, Carrefour, etc.) et le gouvernement est accusé de brader les entreprises nationales aux étrangers ; l'allègement du secteur public est douloureux. Les inégalités explosent : les classes aisées ayant des capitaux à l'étranger s'enrichissent fortement, la classe moyenne profite de la période de prospérité de 1992 à 1998. Cependant, la grogne est forte au sein des « laissés-pour-compte » du miracle économique et des retraités, dont la pension de retraite a été réduite à peau de chagrin. Dans le même temps, Menem favorise l'endettement des ménages.

En parallèle, à cause de la monnaie surévaluée, le déficit de la balance courante s'accroît.

Sur le plan régional, il participe à la création du Mercosur en 1991, avec le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay.

Politique extérieure et intérieure

En octobre 1990, Menem gracie 164 Carapintadas, militaires d'extrême-droite impliqués dans des tentatives de coup d'État entre 1987 et 1990. Le 3 décembre 1990, Mohamed Alí Seineldín, membre de l'unité spéciale de la Marine argentine (groupe Albatros), organise une nouvelle mutinerie. Malgré l'échec de la rébellion, quelques jours plus tard, Menem offre son pardon aux généraux Jorge Rafael Videla, Emilio Massera, Leopoldo Galtieri ainsi qu'à d'autres hauts responsables de la dictature, le 19 décembre 1990. Les généraux avaient été condamnés en 1985 à l'issue du Procès de la junte, avant que n'interviennent les lois d'amnistie dite du « Point final » (1986) et du « Devoir d'obéissance » (1987), votées sous le gouvernement d'Alfonsin (et révoquées en 2005[1]). La décision de Menem avait été lourdement critiquée par l'ex-président Raul Alfonsin[2], qui avait pourtant fait voter les lois d'amnistie.

Menem abolit le service militaire obligatoire. Il est accusé d'avoir manipulé le pouvoir judiciaire notamment en augmentant le nombre de juges de la Cour suprême.

Menem est réélu en 1995. Sous son deuxième mandat la situation économique s'aggrave avec la baisse du dollar.

Livraisons d'armes à la Croatie et à l'Équateur

Menem a signé trois décrets secrets qui ont permis à l'armée argentine de vendre 6 500 tonnes d'armes à la Croatie et à l'Équateur, qui étaient alors tous deux sous embargo[3]. Pour cette raison il a été assigné à résidence pendant cinq mois en 2001 pour association illégale avant d'être libéré par des juges qu'il avait nommé[4], et a été inculpé de nouveau en septembre 2007 par le juge Rafael Caputo[3]. En tant que sénateur (et ce jusqu'en 2014) Menem bénéficie d'une immunité contre l'emprisonnement[4].

Selon l'ex-ministre de l'économie argentin, Domingo Cavallo, Monser Al Kassar a été l'intermédiaire de ce trafic d'armes à destination de la Croatie[5].

Attentat de l'AMIA

C'est sous sa présidence qu'a lieu en 1994 l'attentat de l'AMIA (85 morts), deux ans après l'attaque contre l'ambassade d'Israël à Buenos Aires (29 morts). L'enquête, particulièrement longue, s'oriente d'abord vers une piste intérieure (la Bonaerense, ou police de Buenos Aires), avant d'aboutir, sous la présidence de Nestor Kirchner, à un dossier complexe accusant l'Iran. Le juge fédéral Juan José Galeano, en charge de l'enquête, est forcé de démissionner suite à son implication dans des pots-de-vin versé à l'un des accusés de la police de Buenos Aires. Kirchner reconnaît, en 2005, la « responsabilité de l'Etat » dans le déroulement tortueux de l'enquête[6].

Menem a été critiqué pour une implication possible dans ces affaires. Un témoignage, émanant d'Abdolghassem Mesbahi, l'une des sources principales des accusations contre l'Iran, affirmait que Téhéran avait versé 10 millions de dollars à Menem pour qu'il fasse dévier l'enquête [7],[8].

Selon le rapport des procureurs en charge de l'affaire, remis en 2005, l'attentat aurait été organisé par Téhéran en représailles contre la suspension unilatérale, par Menem, en 1991, de l’assistance technologique nucléaire jusque-là accordée à l'Iran. Cependant, la véracité de ces conclusions a été mise en doute par l'ensemble de la presse argentine[9].

Gareth Porter relève en particulier que le rapport d'inculpation lui-même tend à rendre incompréhensible la thèse iranienne. En effet, le rapport montre que la coopération s'est poursuivie, Buenos Aires continuant à livrer de l'uranium faiblement enrichi à Téhéran [10],[11],[12]. En outre, au moment de l'attentat, des négociations pour reprendre à plein régime les trois accords de coopération nucléaire étaient en cours [10]. L'Iran a attendu 1996 avant de déclarer qu'elle allait prendre des mesures légales contre la rupture des deux contrats avec l'Argentine[10].

Après sa présidence

Il laisse la place en 1999 à Fernando de la Rua, qui démissionne après les manifestations du 19 et 20 décembre 2001, consécutives à l'éclatement de la crise économique de 2001. Les politiques économiques de Menem ont été jugées comme étant l'une des causes majeures de la crise.[réf. nécessaire]

Il s'est marié à Cecilia Bolocco, ancienne Miss Univers, le 26 mai 2001, et a eu un garçon, Máximo Saúl, né à Santiago le 19 novembre 2003. Mais il se sépare de Bolocco en 2003, pour entamer une procédure de divorce en 2007.

Il s'est présenté à la présidence en 2003 et obtint 25% des voix au premier tour, le 27 avril 2003. Il se retire ensuite pour le deuxième tour (le 18 mai 2003), constatant un retard important dans les sondages face à son concurrent, Néstor Kirchner. Il prétend aussi avoir reçu des menaces de mort s'il maintenait sa candidature.

Références

Voir aussi


Précédé par Carlos Menem Suivi par
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