Canton de fresnay-sur-sarthe

Canton de fresnay-sur-sarthe

Canton de Fresnay-sur-Sarthe

Canton de Fresnay-sur-Sarthe
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement Mamers
Code cantonal 72 12
Chef-lieu Fresnay-sur-Sarthe
Conseiller général
Mandat en cours
Fabienne Labrette-Ménager
2008-2014
Statistiques
Population 8 092 hab. (2006)
Superficie 193,18 km²
Densité 42 hab./km²
Subdivisions
Communes 12

Le canton de Fresnay-sur-Sarthe est une division administrative française située dans le département de la Sarthe et la région Pays de la Loire.

Sommaire

Géographie

Ce canton est organisé autour de Fresnay-sur-Sarthe dans l'arrondissement de Mamers. Son altitude varie de 62 m (Moitron-sur-Sarthe) à 243 m (Saint-Paul-le-Gaultier) pour une altitude moyenne de 142 m.

Histoire

L'époque Gallo-Romaine

Il est difficile de dater l'apparition de la vie humaine sur le territoire du canton de Fresnay-sur-Sarthe.
Cependant, les écrits romains antiques nous apprennent que dès l'époque Gauloise, cette région — qui plus tard constituera Le Maine —, est occupée par deux des trois peuples de la confédération des Aulerques ; au sud et au centre de cette région les Aulerques Cénomans, dont la capitale -à l'époque gallo-romaine- portait le nom de Vindunum (aujourd'hui Le Mans, en Sarthe) et plus au nord les Aulerques Diablintes dont la capitale à cette même époque était Noviodunum (aujourd'hui Jublains, en Mayenne). Le troisième peuple gaulois de la confédération des Aulerques, les Éburoviques (dont la capitale était Mediolanum, aujourd'hui Évreux) résidait dans l'actuel département de l'Eure. La conquête de la Gaule par Jules César et les troupes romaines (58 avant J-C) apporte son lot de transformations fondamentales au sein des peuples gaulois. Ces dernières adoptent les moeurs, la religion et les arts des vainqueurs. C'est la période de la Pax Romana, paix et prospérité dont bénéficieront également les civitas aulerques et les villages environnants dont Fraxinidum (Fresnay-sur-Sarthe). Nombre de nouveaux monuments viennent orner les villes, ici et là de larges voies s'ouvrent pour relier entre elles les cités voisines. Le commerce se développe et les inégalités apparaissent entre habitants des villes et habitants de la campagne. Les massifs forestiers d'Andaine (Silva Andena), de Perseigne (Silva Persenia) et de Sillé-le-Guillaume sont de plus en plus exploités par les Gaulois qui se sont rendus maitres dans le domaine.

À ces développements matériels, viennent bientôt s'ajouter la diffusion de doctrines nouvelles, et notamment l'introduction du Christianisme vers le milieu du IIIe siècle après J-C. En effet, si les premières communautés chrétiennes sont attestées à Lyon dès le IIe siècle, il faut attendre le IIIe siècle pour voir se multiplier les implantations locales vers l'ouest de la Gaule (an 250 à Tours, 290 à Nantes, ... la Gaule demeurant majoritairement païenne jusqu'au IVe siècle).

Toutefois dès le IIIe siècle, les invasions barbares viennent changer le cours des événements ; les Saxons après leur cuisante victoire sur l'Armorique, s'installent dans le Pagus aujourd'hui le Saonois. Au début du VIe siècle, les Francs et les Suèves arrivent dans la région ; en 511 Clovis s'empare de la ville du Mans annexant ainsi tous le territoire à son royaume. Débute alors une période plus calme, durant laquelle une nouvelle société va se constituer, mêlant les ruines de l'Empire romain aux coutumes barbares, sous l'influence bien présente du Christianisme. Ainsi, en l'an 572, (Saint) Domnole, évêque du Mans, dote richement la nouvelle abbaye de Saint-Vincent d'un « autre domaine nommé Fraxinidum (Fresnai) avec ses vignes, forêts, prairies, pâturages, eaux et cours d’eau. » ("Histoire de l'église du Mans", 1857, Révérend Père Paul Léon Piolin, historien et Bénédictin de la Congrégation de France).

Le Moyen Âge

À partir du VIe siècle, les campagnes reprennent de l'importance. La vie se développe autour de l'agriculture et le canton voit apparaitre les premiers domaines. De son côté l'Église qui comprend le danger que représentent les barbares et le paganisme, s'empare des campagnes où elle crée de nombreux monastères. C'est dans le Pagus Silviaciniensis, que le christianisme semble prendre ses marques. L'ermite Léonard retiré à Vandœuvre (Saint-Léonard-des-Bois), fonde un important monastère à 6 km du village de Douillet-le-Joly, édifice dont il nous reste une pierre jonchant la rivière et qui semble-t-il serait le vestige d'un ancien tombeau. À la même époque, Céneri bâtit un autre monastère sur la colline qui portera plus tard son nom. La célébrité du monastère de Vandoeuvre attire sur les rives de la Sarthe un certain nombre d'habitants, qui vont fonder de nombreux domaines agricoles, et qui en attirant des ouvriers, vont peu à peu former des hameaux et des villages. Il semble ainsi, que dès le VIIe siècle existe un domaine agricole sur l'actuel emplacement du village de Douillet.

Le désordre réapparait à l'avènement du VIIIe siècle. Les Bretons menacent les frontières du comté du Maine et Charles Martel s'avance à l'ouest à la tête d'une importante armée. À cette époque, une troupe inconnue ravage les campagnes du canton, et le monastère fondé par saint Céneri est pillé. C'est Charlemagne qui rétablira l'ordre dans le Maine, qu'il viendra d'ailleurs visiter en 776. À la mort de ce dernier, saint Aldéric, évêque du Mans, s'attache à assurer le développement de l'agriculture, et l'extension de la religion chrétienne dans les campagnes. Aux alentours de l'an 840, le Maine est victime des invasions bretonne d'abord et normande ensuite, les monastères de Vandoeuvre et de Saint-Céneri sont détruits, et les habitants trouvent refuge dans un oppidum au cœur de la forêt de Sillé-le-Guillaume.

Cette situation instable va se prolonger durant tout le Xe siècle. À l'aube de l'An Mil, la société du Maine est sur le point de s'écrouler, comme ce fut le cas jadis au Ve siècle.

C'est durant la première moitié du XIe siècle que la situation se stabilise à nouveau. On assiste alors à une véritable « renaissance sociale », dont les changements se produisent sous deux formes. D'une part, la société religieuse se réorganise et les églises sont reconstruites, et d'autre part c'est l'avènement du système féodal, qui est de près suivi de la construction des premiers châteaux. De nombreux tombeaux en roussard en forme d'auge, sont retrouvés datant de cette époque, notamment à Douillet, Sougé-le-Ganelon et Saint-Céneri. Les églises ou chapelles des communes du canton sont fondées selon la tradition de la reine Berthe (Montreuil-le-Chétif, Moitron, Saint-Christophe-du-Jambet, Douillet...).

Le régime féodal commence à s'organiser. Le canton de Fresnay est divisé à l'instar du pays, en de multiples états indépendants. Le Maine se retrouve enclavé et la source de nombreuses convoitises qui font de lui une proie très disputée, autant par la ruse que par les armes. Sur toutes les frontières s'élèvent des forteresses (Saint-Céneri, Sillé-le-Guillaume, Fresnay-sur-Sarthe, Beaumont-sur-Sarthe, Assé-le-Boisne...).

Tout au long du XIe siècle le canton est le terrain de luttes acharnées entre maisons féodales. Les Manceaux et les Normands se mènent une guerre interminable qui ravage le pays. On peut d'ailleurs relever deux épisodes célèbres datant de cette période chamboulée, que sont la commune du [Mans] en 1071, et l'attaque du château de Sillé. Le Maine voit passer Guillaume le Conquérant qui, s'étant rendu maître de l'Angleterre, arrive à la tête d'une puissante et nombreuse armée « d'aventuriers » anglais, ravis de pouvoir marcher sur les Manceaux, guidés par une volonté symbolique de « vengeance nationale ». Ils enlèvent le château de Fresnay, et plus tard celui de Sillé. Ils ravagent les campagnes du canton, et se livrent à toutes sortes de dévastations, « coupant les arbres, brûlant les hameaux, faisant au Maine tout le mal qu'ils auraient voulu faire à la Normandie ». Dix ans plus tard, le vicomte de Fresnay, Hubert de Beaumont-au-Maine, s'allie au comte d'Anjou contre Guillaume le Conquérant, et le Maine se trouve à nouveau dévasté par des conflits qui n'en finissent pas. Les combats qui se livrent tour à tour sous les murs de Fresnay, Saint Céneri et Sillé, sont suspendus par la prédication de la première croisade et le passage dans le Maine du Pape Urbain II, au mois de mars 1096. C'est à la mort de Guillaume le Roux en 1100 que la guerre se termine enfin, rendant ainsi la paix à toute la province.

À partir du XIIe siècle, les guerres privées se font de plus en plus rares notamment entravées par les croisades. Ces dernières furent un élément déterminant de la vie sociale, économique et militaire du pays (commanderie du Gué-Lian à Moitron-sur-Sarthe). À cette même époque, Fresnay devient le chef-lieu du doyenné. On assiste à la mise en place du Clergé de campagne, accompagné de la construction d'églises, de presbytères et de prieurés. Le Maine tombe sous la domination de Richard Cœur de Lion, une tranquillité absolue règne alors sur le Maine et la Normandie. Les grands seigneurs sont absorbés par les croisades. Ce n'est qu'à partir du meurtre d'Arthur de Bretagne par le roi Jean sans Terre, lorsque Philippe Auguste eut résolu de confisquer le Maine et la Normandie, que la guerre vint de nouveau troubler le calme dans la région. C'est la première guerre nationale, entre la couronne d'Angleterre et celle de France. La victoire de Philippe Auguste eut pour conséquence de délivrer le Maine de l'influence anglo-normande.

Les premières chapelles, les églises de Fresnay, Saint-Christophe-du-Jambet, Ségrie et Douillet datent du XIIIe siècle. À l'orée du XIVe siècle, la population rurale a sensiblement augmenté et de nombreux hameaux poussent ici et là. Les édifices religieux sont agrandis ou rénovés, et les églises se dotent de petits autels latéraux, tandis que les chœurs sont réaménagés. À cette époque et jusqu'au XIVe siècle, la division territoriale du Maine s'intensifie, notamment par l'abolition du servage, et l'acquisition par de nouveaux petits propriétaires ruraux, de lopins de terre de moindre étendue, permettant ainsi le développement d'une classe de propriétaires terriens s'élevant à une nouvelle condition sociale par le travail de la terre. Les serfs deviennent des tenanciers libres. Il s'agit là de l'une des évolutions notables marquant le règne de saint Louis, et préparant notamment à la célèbre ordonnance de 1315 qui abolira définitivement le servage au sein du domaine royal. C'est également à cette période, à cheval sur le XIVe et le XVe siècle, que débute la guerre de Cent Ans. Le Maine est alors régulièrement dévasté, tantôt par des épidémies comme la peste noire autour de 1348, tantôt par la conquête, il est ravagé par les Anglo-Navarrais dès 1357 après la bataille de Poitiers.

Les forteresses de Fresnay et de Sillé-le-Guillaume tombent aux mains de l'ennemi. Le traité de Brétigny tentera mais en vain, de faire évacuer la ville de Fresnay par les Anglais, mais c'est Bertrand du Guesclin qui par ses victoires militaires, finira par mettre les Anglais en fuite.

Administration

Liste des conseillers généraux successifs
Période Conseiller Parti Qualité
1945-1976 Henri Bizot - -
1976-1982 Jean Riant - -
1982-1994 Henri-Jacques de Caumont-La Force DVD Maire de Saint-Aubin-de-Locquenay
1994-2001 Pierre Chesnier PS -
2001-en cours Fabienne Labrette-Ménager UMP Députée, conseillère municipale de Fresnay-sur-Sarthe

Le canton participe à l'élection du député de la première circonscription de la Sarthe.

Composition

Le canton de Fresnay-sur-Sarthe groupe 12 communes et compte 8 092 habitants (population municipale 2006).

Communes hab. code
postal
code
insee
Assé-le-Boisne 871 72130 72011
Douillet 300 72130 72121
Fresnay-sur-Sarthe 2 241 72130 72138
Moitron-sur-Sarthe 207 72170 72199
Montreuil-le-Chétif 305 72130 72209
Saint-Aubin-de-Locquenay 677 72130 72266
Saint-Georges-le-Gaultier 557 72130 72282
Saint-Léonard-des-Bois 516 72130 72294
Saint-Ouen-de-Mimbré 809 72130 72305
Saint-Paul-le-Gaultier 273 72130 72309
Saint-Victeur 365 72130 72323
Sougé-le-Ganelon 971 72130 72337

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
9 010 8 695 8 619 8 395 7 722 7 660 8 092
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes, puis population municipale à partir de 2006

Voir aussi

Liens externes

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