- C2H7NO3S
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Taurine
Taurine structure de la taurine Général Nom IUPAC taurine No CAS No EINECS PubChem
FEMA SMILES InChI Propriétés chimiques Formule brute C2H7NO3S [Isomères] Masse molaire 125,147 g∙mol-1
C 19,19 %, H 5,64 %, N 11,19 %, O 38,35 %, S 25,62 %,Propriétés physiques T° fusion 300 °C
328 à 329 °C (décomposition)Solubilité 5-10 g/100 mL (eau, 23,5 °C)[1] Masse volumique 1.734 g/cm³ [2] Propriétés biochimiques Acide aminé essentiel dans certains cas Précautions Directive 67/548/EEC
XiPhrases R : 36/37/38, Phrases S : 26, 36, Écotoxicologie DL50 >7000mg/kg souris oral
>7000mg/kg souris i.v.
6000mg/kg souris s.c.
6630mg/kg souris i.p.[3]Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La taurine est un dérivé d'acide aminé soufré dont la formule chimique est : NH2-CH2-CH2-SO3H (acide 2-aminoethanesulfonique, dans la nomenclature internationale). La taurine est fortement présente dans la bile de taureau, d'où son nom.
Sommaire
Rôle dans l'organisme
La taurine est naturellement présente et synthétisée par le corps humain, et plus généralement par celui de nombreux animaux.
La taurine a été identifiée comme étant un neuro-transmetteur.
Elle intervient également dans les fonctions cardiaques[4] et musculaires[Comment ?], notamment en renforçant la contractilité cardiaque.
Elle aurait en plus un effet de désintoxication[réf. nécessaire], durant les efforts physiques importants, pour réduire l'effet des toxines produites lors de la métabolisation des ressources énergétiques (sucres et graisses).
Elle est également impliquée dans le mécanisme de digestion des lipides, puisqu'elle est présente dans la structure des acides biliaires (acides taurocholique et taurochénodésoxycholique). Ces acides sont les précurseurs des sels biliaires, chargés d'émulsifier les lipides alimentaires (dont fait partie notamment le cholestérol) émulsification sous forme de micelles en arrivant dans le duodénum.
Mais les effets pharmacologiques de la taurine sur l'organisme restent peu clairs à ce jour. « Aucune étude scientifique réalisée sur cette molécule n'a été publiée à ce jour » explique Jacques Diézi, professeur de pharmacologie à l'Université de Lausanne.
L'acamprosate, un dérivé de taurine dont l'action pharmacologique principale certaine est d'être un agoniste gabaergique, est utilisé dans le traitement de la dépendance alcoolique[5],[6].
Usage en tant qu'additif alimentaire
La taurine est ajoutée dans certaines boissons énergisantes (par exemple, le Red Bull) et avait été interdite à cet usage en France à la suite des conclusions rendues par l'AFSSA en 2003 qui en ont souligné les « effets neuro-comportementaux indésirables »[7]. En France, la taurine contenue dans le Red Bull était remplacée par l'arginine et est en vente depuis le 2 avril 2008. La vente de Red Bull avec de la Taurine est de nouveau autorisée dans l'hexagone depuis le 15 juillet 2008. À noter qu'on en trouve également dans la plupart des laits infantiles recomposés (sans lactose) pour nourrisson. La plupart des laits artificiels sont enrichis en taurine, le lait maternel contient environ 4,2 mg de taurine pour 100 ml alors que le lait de vache n'en contient que 0,240 mg/100 ml[8].
À ce jour, aucune étude fiable ne confirme ou n'infirme les effets bénéfiques d'un apport alimentaire supplémentaire de taurine, ni sur la nocivité ou les éventuelles conséquences (par exemple sur le système nerveux) de l'absorption massive de taurine. L'ajout de taurine dans les aliments est interdit dans un certain nombre de pays. Il s'agit d'une substance encore mal connue, détectée pour la première fois à la fin des années 1950.
Le chat synthétise de la taurine, mais généralement en quantité insuffisante pour son organisme. Il trouve les ressources complémentaires en mangeant de la viande ou des produits industriels enrichis en taurine (croquettes industrielles, lait pour chaton…). La taurine est notamment essentielle au bon fonctionnement de sa vue[9].
Avis scientifique
Pour faire suite à une demande de la Commission européenne, le groupe scientifique de l’EFSA a publié un communiqué de presse[10] abordant un avis scientifique[11]sur deux ingrédients, la taurine et la D-glucurono-gamma-lactone, communément utilisés dans certaines boissons énergétiques.
Le groupe scientifique de l’EFSA sur les additifs alimentaires et les sources de nutriments ajoutés aux aliments (groupe ANS) a ainsi conclu que l’exposition à la taurine par la consommation régulière de boissons énergétiques ne devait pas susciter d’inquiétude en termes de sécurité.
De plus, sur la base de nouvelles données provenant d’études chez l’homme, le groupe a considéré qu’il était peu probable qu’il existe des interactions cumulées entre la taurine et la caféine qui auraient des effets diurétiques (autrement dit, une perte d’eau et de sodium dans l’organisme).
Mise en garde
La consommation de taurine n'est pas conseillée pour les enfants, les femmes enceintes ou les malades du foie et/ou des reins. De plus, les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou de tension ne doivent pas consommer plus de 2 canettes contenant de la taurine par semaine.
Consommer de l'alcool, des médicaments ou des drogues avec de la taurine peut présenter des risques, car celui-ci accélère l'absorption de ces substances par le corps.
D'après l'avis de l'AFSSA [7], la consommation de deux canettes par jour apporte des doses de taurine et de glucuronolactone environ 10 fois (2000 mg) et mille fois (1200 mg) plus élevées respectivement que les doses journalières apportées par l’alimentation (dépassant rarement 180 mg par jour pour la taurine (Laidlaw et al., 1990) et 1 à 2 mg par jour pour la glucuronolactone).
Notes et références
- ↑ ChemBlink
- ↑ ChemSynthesis
- ↑ ChemIDPlus
- ↑ http://www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Acides_aminesa5_1.php
- ↑ http://www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Acides_aminesa5_1.php
- ↑ http://www.biam2.org/www1/Sub1429.html
- ↑ a et b Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l'évaluation des risques liés à la consommation d’une boisson présentée comme « énergisante » additionnée de substances autres qu'additifs technologiques : taurine, D-glucuronolactone, inositol, vitamines B2, B3, B5, B6 et B12. - Afssa, 9 novembre 2006 [pdf]
- ↑ http://www.db-alp.admin.ch/de/publikationen/docs/pub_WehrmllerK_2007_16593.pdf
- ↑ http://www.sniksnak.com/cathealth/whydo.html
- ↑ Communiqué de presse de l'EFSA, 12 février 2009 : http://www.efsa.europa.eu/EFSA/efsa_locale-1178620753816_1211902328128.htm
- ↑ Avis scientifique de l'EFSA, 15 janvier 2009 : http://www.efsa.europa.eu/EFSA/efsa_locale-1178620753816_1211902327742.htm
Voir aussi
Lien interne
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