- Bézenet
-
Bézenet Administration Pays France Région Auvergne Département Allier Arrondissement Montluçon Canton Montmarault Code commune 03027 Code postal 03170 Maire
Mandat en coursDaniel Piquandet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Montmarault Démographie Population 962 hab. (2008) Densité 97 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 270 m — maxi. 376 m Superficie 9,94 km2 Bézenet est une commune française, située dans le département de l'Allier et la région Auvergne.
Sommaire
Géographie
La ville est reliée à Montluçon, Doyet et Montmarault par la route départementale 2371.
Histoire
Origines
À l’origine, le hameau de Bézenais dépendait de la commune de Montvicq. Vers 1622, il était composé d’une dizaine de « feux » de laboureurs et se trouvait au lieu-dit actuel Le Village[1]. Deux autres lieux d’habitations notables existaient : l’un, sur l'actuelle place de l’Église, était constitué de maisons à étages dont les jardins étaient entourés de murs ; l'autre, plus important, à La Verzelle, comportait diverses activités (auberges, artisans, commerces). Les autres lieux-dits constituant l'actuelle commune de Bézenet étaient peu peuplés.
Les premières recherches de houille débutèrent vers 1792, les paysans creusaient de petits puits dans l'affleurement de la couche où ils pratiquaient des excavations irrégulières.
Le 12 novembre 1828, une ordonnance royale accorde la première concession minière à MM. Étienne et Félix Devaux, Jacques Michard, Havard père. Cette concession de 8 hectares portera le nom de "Concession de Bézenet". Une rente annuelle de 0,15 F par hectare sera versée. L'exploitation régulière ne se fera qu'à partir de 1837 et sera assez faible jusqu'en 1860.
Le 10 novembre 1855, une concession de 90 hectares appelée "Concession de l'Ouche" est accordée à la famille d'Agout. C'est la compagnie "Parent et Schaken" qui en assurera l'exploitation jusqu'en 1869, date à laquelle elle sera rattachée à celle de Bézenet.
Avant 1830, il n'y avait pas d'habitations le long de la route appelée à l'époque "impériale". Ce n'est qu'à partir de l'attribution de ces deux concessions minières que les premières constructions apparurent.
Au début de l'exploitation des mines, le charbon était transporté à Montluçon par des attelages de bœufs ou de chevaux ; on en comptait plusieurs centaines par jour.
La cité minière
Le 8 juillet 1880, la commune de Bézenet est créée suite à l’explosion démographique due à l’exploitation de la mine de houille ; elle aurait compté jusqu’à 4500 habitants vers 1890. Puis la population déclina jusqu’à la fermeture de la mine avant la guerre de 1914/18.
L’exploitation minière était composée des puits Sainte-Barbe, des Ormes et de l’Ouche. Ce dernier fut utilisé comme puits d'aération à la fin de son activité. Un système d’exploitation dit « en descenderie » était également utilisé au Puy Pochin, rue des Audevants et aux Chauvais. De toutes ces installations minières il ne subsiste actuellement que le château d’eau, le bâtiment des écuries/granges (transformé en habitations) et l’économat (désaffecté) tous situés Chemin de la Mine.
En 1873, 220 000 tonnes de houille étaient extraites par 1400 mineurs.
La commune disposait de trois médecins dont le Docteur GROSLIER qui était attaché au personnel de la mine. Les mineurs pouvaient également se faire soigner à l'hôpital de la mine qui comptait huit lits et se trouvait dans la rue du Village. Une bonne sœur en dirigeait la pharmacie tandis qu'une autre était notamment chargée d'arracher les dents sans anesthésie ... Les passants se rendaient compte des interventions car le sang était directement rejeté dans le caniveau ...
Trois sages femmes étaient installées à Bézenet, le médecin ne se déplaçant que pour les accouchements difficiles.
L'activité économique était également composée de l'ensemble de l'artisanat et des commerces de cette époque ainsi que de fabricants de meules à grains, de briqueteries et de fours à chaux dont le plus important se trouvait face à l'étang. Ce qui subsiste de ce dernier est dissimulé sous des broussailles.
Outre les écoles communales (garçons/filles) il existait plusieurs écoles catholiques dont une rue du Village et une école protestante à St-Charles. Par la suite, l’école communale des filles fut transformée en Cours complémentaire pour filles puis en un Collège d’Enseignement Général mixte (CEG). Le Cours complémentaire pour garçons se trouvait à Doyet.
La commune était dotée d’une gendarmerie rue du Bois (1882), ainsi que de deux gares : celle du réseau Paris/Orléans (PO) se trouvant en cul de sac était reliée à la ligne Montluçon/Moulins par la gare de Doyet La Presle ; en 1892, elle était classée 5e au niveau départemental pour son trafic expédié (houille,chaux,...) ou reçu (matériaux divers pour la mine entre autres). La gare des Chemins de Fer Économiques reliant Marcillat à Varennes était tournée vers un transport de proximité.
Suite au déclin de la population de la commune, la gendarmerie a été fermée vers 1920, la gare du CFE en 1939. Quant à la gare du PO devenue entre temps SNCF son activité s'est arrêtée au milieu des années 1960; depuis de nombreuses années elle était seulement ouverte au trafic marchandises.
Ces deux lignes étaient reliées à la mine via la place Jean-Jaurès. De nos jours ces trois bâtiments existent encore ainsi que la maison du garde barrière face à l'ex- station service.
Bézenet était également équipée de bains-douches municipaux (détruits vers 1990 ?) et d’un abattoir aujourd’hui reconverti en dépôt de matériel.
Les Bézenétois durent batailler contre l’administration afin d’obtenir l’ouverture d’une poste (1865) digne de l’importance de sa population.
Dès sa consécration en 1888, l’église (dédiée à St Barbe) fut surnommée « la cathédrale » compte tenu de ses dimensions intérieures plus importantes que celles des églises environnantes.
Dès la création de la commune, le dynamisme des Bézenétois fut reconnu par l’organisation de fêtes, de corsos fleuris (appelés « cavalcades » à cette époque) dont le souvenir resta dans la mémoire collective pendant de nombreuses années. L'animation musicale était réalisée par la fanfare-harmonie de Bézenet qui fut créée dans la tradition minière. Plus tard, ce sont les bals organisés dans la toute nouvelle salle des fêtes qui acquirent une belle renommée.
L’exploitation du charbon reprit dans des tranchées de surface pendant la période de 1939/45 ; un charbon de mauvaise qualité était produit palliant la pénurie de l’époque.
Deux fêtes foraines étaient organisées à Bézenet : la fête patronale le 1er dimanche de septembre sur la place de l’Église ; elle a disparu dans les années 1990. La plus fréquentée était, à Pâques, la fête communale, qui avait lieu place Jean-Jaurès avec son bal sous parquet ; celle-ci survit encore de nos jours mais ne comporte plus que quelques forains.
Le marché (instauré officiellement en 1861) se tenait le mardi matin sur la place de l’Église ; il a lui aussi été supprimé suite au développement des grandes surfaces.
La place de l'Eglise se nommait place au Beurre, la place Jean Jaurés fut appelée place "Aux fruits" puis place du Pont.
L'époque contemporaine
La commune a comporté divers commerces et artisans comme il en existait dans tous les villages, mais dont le nombre n’a fait que diminuer au fil du temps :
- 8 cafés-restaurants (dont 2 faisaient hôtels et un autre coiffeur) - 1 pharmacie - 2 bouchers - 1 charcutier - 1 boulanger - 1 pâtissier faisant également épicerie. - 4 épiceries dont 3 d'entre elles étaient des succursales : Coop/ Dock de Nevers/ Casino. - 1 réparateur motos/cycles - 1 magasin d’électricité/électro ménager - 3 garages automobiles dont 2 faisant pompes à essences - 1 droguerie/quincaillerie qui était ouverte uniquement les mardis (jour du marché) et samedis matins. - 1 grainetier/charbon/fuel - 1 débit de tabac faisant bazar dont des articles pour la pêche - 1 charbonnier/ marchand de vin - 1 cordonnier - 1 horloger - 1 mercerie/bonneterie - 1 librairie/papeterie - 1 pépiniériste/ fleuriste.
À cette liste nous pouvons ajouter : assureur, maréchal-ferrant, maçons, plâtriers-peintres, menuisiers, plombiers chauffagistes, électriciens.
Les établissements Augot, grossistes en vins et bières, l’usine d’injection de matière plastique située au Vigneau, une casse auto/ferrailleur au village. À l'heure actuelle, une usine de mécanique générale s'est installée dans les locaux de la société Augot.
Un dentiste, un notaire, le Crédit Agricole, la Banque Populaire possédaient des locaux ouverts les mardis et samedis matins.
Après de nombreuses années d'absence de cette profession, un médecin généraliste s'est installé dans les années 1970 dans l'ancien presbytère.
La boucherie actuelle est à l’emplacement d’un ancien café-restaurant (fermé avant 1950) tandis que la supérette qui la jouxte a été ouverte à l’emplacement d’un magasin Casino qui existait jusqu’à dans les années 1930.
Plusieurs familles de marchands forains de vêtements (souvent d’origine italienne) étaient domiciliées à Bézenet.
La fête foraine de Pâques eut pendant des décennies un grand succès à l’image du parquet monté pour le bal dont les dimensions étaient dignes d’une ville nettement plus importante.
Le FCB, dont la création remonte aux années 1930, a évolué pendant de nombreuses saisons au meilleur niveau footballistique de la ligue de l’Allier. Dans les années 1950/60, le FCB s’associa à l’organisation de plusieurs corsos fleuris ; la population étant mise à contribution pour composer les fleurs et banderoles en papier décorant les chars à thèmes. La fête champêtre du mois de juillet, servant à collecter des fonds pour la saison sportive à venir, était renommée notamment avec ses stands de jeux et son podium où se produisaient des artistes itinérants. Il en était de même pour le tournoi de sixte organisé à Pentecôte.
Une chorale apparut au sein du FCB. Elle s’externalisa au niveau de ses membres au fur et à mesure du temps pour prendre le nom « Des copains d’abord ».
Jusqu’au début des années 2000, Bézenet avait comme particularité d’avoir sa mairie, son monument aux morts et son église dans le même alignement. Suite au réaménagement de la place de l'Église, le monument aux morts a été déplacé à droite de l'église.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu mars 2008 Daniel Piquandet[2] Toutes les données ne sont pas encore connues. TABUTIN Pierre 1982-1995/ PIQUANDET René 1965-1982/ FREYTET Gabriel 1953-1965/ AUDINAT Jean 1950-1953/ MORGAN Eugéne 1945-1950/ BIDEAU Georges 1937-1945/ PICANDET Gilbert 1929-1937/ GENEST Xavier 1919-1929/ GOMOT Alphonse 1908-1919/ BOUCHAUD Félix 1894-1908/ BOUCHARD Alexandre 1892-1894/ BALLANGER Victor 1884-1892/ FONDARD Michel 1880-1884.
Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 896 973 1009 1005 922 953 966 972 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- église saint-Barbe du XIXe siècle de style néo-roman.
- château de Le Puy-Châtonin datant des XVe siècle et XVIe siècle possession du fief de La Brosse.
Personnalités liées à la commune
- Albert Thomas (1878-1932), député, ministre de l'Armement, personnalité de la SFIO. Sa maison de "La Gaudière" était citée en 1569 comme une maison noble appartenant à la châtellenie de Murat. Avant son rachat, elle servait de bureaux aux concessions minières.
- Roger Imbert, patriote fusillé par les Allemands en août 1944 ; une stèle indique l'emplacement de son exécution au bout de la rue qui porte son nom.
- Georges Rougeron, adjoint au maire, ancien maire de Commentry, sénateur, conseiller général, président du conseil général, résistant, secrétaire départemental SFIO.
- Rodolphe Hassold, journaliste (Le Parisien, L'Équipe), grand reporter, rédacteur en chef, écrivain (biographies), producteur audiovisuel.
Voir aussi
Notes et références
- Ce dernier en a gardé le souvenir par certains noms : impasse, chemin du Vieux Village, rue du Village.
- Conseil général de l'Allier fichier au format PDF consulté le 12 juillet 2008
- Bézenet sur le site de l'Insee
Liens externes
Catégorie :- Commune de l'Allier
Wikimedia Foundation. 2010.