- Brigantes
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Les Brigantes étaient un puissant peuple celte de l’île de Bretagne. Il est possible qu'une relation entre les Brigantii des Alpes et les Brigantes de la Grande-Bretagne ait existé[1].
Sommaire
Protohistoire
Le territoire des Brigantes, lors de la conquête romaine, se situait approximativement dans les actuels comtés du Northumberland et du Yorkshire au nord-est de l’Angleterre, entre les fleuves Humber et Tyne. Leur capitale semble avoir été Eboracon (latinisé en Eburacum, du celtique eburos, « sanglier » - aujourd’hui la ville dYork), leurs autres résidences étant Catterick, Aldborough et Ilkley. Les Carvetii et le Parisii comptaient parmi leurs clients. Lors de l’invasion et l’occupation de l’île par les Romains, les Brigantes ont bénéficié d’une relative autonomie, due au parti pris de la reine Cartimandua, qui régna de 50 à 70. Quand Caratacos, à la tête des Silures et des Ordovices, est défait par le propréteur Publius Ostorius Scapula, il trouve refuge auprès de Cartimandua, qui le livre à ses ennemis.
Quand la reine se sépare de son époux Venutios (au profit de Vellocatos), celui-ci prend la tête d’un important parti de Brigantes anti-romains qui s’attaque aux troupes d’occupation et leurs alliés. Il est battu par les armées de Aulus Didius Gallus. Cartimandua a épousé son écuyer Vellocatos en seconde noce et lui a conféré la souveraineté. La progression des Romains est freinée par la révolte de la reine des Icènes, Boudicca, en 61. En 69, Venutios engage une nouvelle offensive et parvient à s’emparer de la partie ouest du royaume. Il faut attendre la nomination de Quintus Petillius Cerialis pour que les Romains soumettent définitivement les Brigantes entre 71 et 74.
La conquête de la Grande-Bretagne (hors Écosse) est achevée par Agricola, en 83.
Quand la frontière est reculée au sud du mur d'Hadrien en 122, une partie des Brigantes se trouve hors de la domination romaine. Ils ouvrent une brèche dans le mur en 138 mais sont battus par le gouverneur Quintus Lollius Urbicus, qui repousse la frontière au mur d'Antonin vers 140-141. Ils se révoltent de nouveau en 154-155 ; des légions venues de Germanie restaurent l'ordre et la puissance des Brigantes est brisée[2]. L’occupation dure jusqu’en 410.
Étymologie
La racine de l’ethnonyme « Briga » signifie « très haut », « très élevé » en celtique et a aussi le sens de hauteur, forteresse. Utilisé comme préfixe, il a donné de nombreux toponymes tant dans l’espace insulaire, qu’en Gaule et dans la péninsule Ibérique et il est aussi présent dans la composition du nom de certains peuples. Les théonymes Brigit et Brigantia dérivent de ce même mot.
Sources
- John Haywood, Atlas historique des Celtes, trad. Colette Stévanovitch, éditions Autrement, coll. Atlas/Mémoires, Paris, 2002, (ISBN 2-7467-0187-1).
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et dictionnaire, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000, (ISBN 2-7028-6261-6).
- Maurice Meuleau, Les Celtes en Europe, GML (Éditions Ouest-France), Paris, 2004, (ISBN 2-7028-9095-4).
- Consulter aussi la bibliographie sur les Celtes et la bibliographie de la mythologie celtique.
Notes et références
- http://www.maryjones.us/jce/brigantii_rhaetia.html
- Matthew Bunson, Encyclopedia of the Roman empire, Infobase Publishing, 2002 (ISBN 9780816045624) [présentation en ligne]
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