Brigade de Savoie

Brigade de Savoie

La Brigade de Savoie fut une unité militaire cantonnée à Turin sous le Royaume du Piémont-Sardaigne, fondé en 1660, puis dissoute en 1802. Recréée, elle fut à nouveau dissoute par le gouvernement sarde en 1860, à la veille de l'annexion de la Savoie.

Cette brigade fut composée uniquement de savoyards et les commandements s'y donnaient en langue française. Ce corps d'élite était également surnommé les Cravates Rouges[1].

Sommaire

Historique

La brigade de Savoie est l’héritière de l’armée médiévale savoyarde qui ne cessa de défendre le comté puis le duché.

L’armée savoyarde se porta dans des expéditions lointaines comme lors de la croisade Amédée VI contre les Turcs en 1366-1367. C’est le même Amédée VI qui développa la marine savoyarde après la prise de contrôle de Nice et dix galères savoyardes participèrent à la victoire de Lépante.

C’est par l’édit de Verceil qu’en 1562 Emmanuel Philibert jette les fondements d’une véritable armée nationale mais c’est Charles-Emmanuel II qui va créer les premiers régiments avec le régiment de La Garde et celui de Challes (1660) sous les ordres du marquis Millet de Challes auquel succèdera le régiment de Savoie en 1664 composé d’hommes des vallées françaises, d’Aoste et de ceux du versant italien parlant français.

Le régiment de Savoie, 1er Régiment du Roi, faisait partie des régiments nationaux d’ordonnance du duché mais il existait aussi en Savoie des régiments provinciaux Chablais, Genevois, Tarentaise et Maurienne.

Il a existé d'autres régiments comme le Savoie Cavalerie créé en 1701 et qui existe toujours, les Chasseurs de Savoie créé pendant l'exil en Sardaigne.

Chef de corps et personnalités

  • 1783 : Janus de Gerbaix de Sonnaz (1736-février 1814)
  • 1817 : Colonel Regis et Lieutenant colonel Ansaldi piémontais
  • 1832 : Hector de Gerbaix de Sonnaz fils de Janus
  • 1848 : Comte Charles de Menthon d’Aviernoz (1793-1858), capturé par les Autrichiens lors de la première campagne d'Italie.
  • 1859-67 : Jean-François de Rolland (1805-1887)[2].
  • Claude-François-Marie de la Fléchère fils de Pierre-Claude de La Fléchère, lieutenant colonel
  • Le colonel Louis Mudry né le 13 octobre 1800 à Thonon et décédé le 2 mai 1868 dans sa ville natale. Il commanda le 2e régiment d'infanterie de la Brigade de Savoie. durant la période 1849-1855. Sa mère fut la cousine germaine du général baron Amé Chastel et la sœur du général Joseph Marie Dessaix. Louis Mudry se distingua tout particulièrement durant la guerre d'indépendance d'Italie en 1848, puis à la guerre de Crimée en 1855 et enfin à la Bataille de Solférino en 1859[3].

Historique des garnisons, combats et batailles

Avant la Révolution française

Pendant la Révolution et l'Empire

Les troupes de Savoie passèrent en Piémont et combattirent contre les Français notamment à la bataille de Valdieri en août 1794.Les régiments provinciaux furent dissout et Savoie fut capturé à Novare en décembre 1798.

De 1814 à 1860

  • 17 janvier 1814: Janus de Sonnaz, ancien commandant du régiment de Savoie, proclame, à Thonon, la restauration du roi de Sardaigne et recréé un bataillon de volontaires pour libérer la Patrie. Il meurt peu après dans une escarmouche.
  • 1815: pendant les Cent-Jours le Régiment de Savoie fraîchement reconstituée est fait prisonnier à Aiguebelle
  • 1816 :Garnison à Turin
  • 1818: Suite à une rixe entre soldats savoyards et péimontais, le régiment perd le privilège de nationalité , des officiers piémontais étant nommé à sa tête et il est envoyé en garnison à Coni (Cuneo).
  • En 1821, la garnison d’Alexandrie se révolte et une rébellion constitutionnelle éclate que les deux officiers piémontais rejoignent mais le régiment reste fidèle. Ne pouvant rejoindre Charles Félix à Novare, il se rend d’abord à Turin puis en Savoie.
  • 1835 : Garnison à Gènes
  • 1842-1845 :Chambéry
  • 1848 :Première guerre d'indépendance italienne, Bataille de Pastrengo
  • Guerre de Crimée
  • Campagne d'Italie (1859)
  • mai 1860 : dissolution, Victor Emmanuel passe en revue une dernière fois et les officiers et soldats qui choisirent la France sont intégrés au 103e régiment d'infanterie de ligne

Devise

Savoie Bonne nouvelle

Archives

Les registres et archives sont conservées au Ministerio per i Beni et le attività culturali. Archivio di Stato di Torino.

Notes et références

  1. Gabrielle Sentis, Un nabab savoyard - le général de Boigne (1751-1830), Grenoble, éd. Didier-Richard, 1989 (ISBN 978-2-7038-0058-3), p. 13 .
  2. Paul Guichonnet (sous la dir.), Histoire de l’annexion de la Savoie (et ses dossiers secrets), éd. Privat, 1982, 1988, p. 313 .
  3. Site de l'association loi 1901 la Brigade de Savoie - Faits historiques.

Voir aussi

Bibliographie

  • L Perrier : Historique de la Brigade de Savoie Turin 1881
  • Hubert Heyriès, Les militaires savoyards et niçois entre deux patries, 1848-1871 : approche d'histoire militaire comparée : armée française, armée piémontaise, armée italienne, Montpellier, UMR 5609 du CNRS, Université Paul-Valéry-Montpellier III, 2001 (ISBN 978-2-84269-385-5 et 284269385X), p. 575 .

Article connexe

Liens externes


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