- Charles de Menthon d’Aviernoz
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Charles de Menthon d’Aviernoz Naissance 7 février 1793
AnnecyDécès 12 janvier 1858
château de Rubaud (Coise)Nationalité Duché de Savoie Pays de résidence Duché de Savoie
Empire françaisProfession Militaire Autres activités Député sarde 1849-1953 Le major-général comte Charles de Menthon d’Aviernoz, né le 7 février 1793 à Annecy et mort le 12 janvier 1858 au château de Rubaud (Coise), est un militaire et homme politique savoyard.
Sommaire
Famille
Il est le fils du comte Claude-Gaspard-François de Menthon d'Aviernoz et de Marie-Joséphine-Claire, fille du baron Charles-Albert Favier du Noyer. Il épouse en 1827, Stéphanie, fille du baron Louis-Marie Favier du Noyer.
Carrière militaire
Militaire de carrière, il est au service de l'Autriche lors de l'occupation de la Savoie par la France, de 1814 à 1819. Il réintègre l'armée sarde et la brigade de Savoie en devenant en 1830 capitaine, puis colonel en 1843, puis commandant en 1848, durant la campagne d'Italie. Il est d'ailleurs blessé lors de la bataille de Custoza[1], puis capturé.
Carrière politique
Il devient syndic de la ville de Chambéry en 1830.
Il est élu, en juillet 1849 puis décembre 1849, député de la province du duché de Savoie pour la circonscription de Saint-Pierre-d'Albigny[2]. Au cours de ces mandats, il participe à la contestation de la politique italienne (risorgimento) de la maison de Savoie. Le 3 mars 1852, dans un discours au Parlement de Turin, il dénonce cette évolution pour défendre son attachement à la petite patrie :
« (...) Au reste, lorsque le roi a donné le Statut, je n'ai ni approuvé ni désapprouvé : j'ai accepté. Il a donné le Statut à ses États : Je ne l'ai pas demandé mais je l'ai accepté (...). Pour moi, la Savoie a deux frontières, d'un côté la France, de l'autre les Alpes. (...) je dirai toujours que je ne suis ni italien, ni français, mais que je suis Savoyard de la Savoie unie au Piémont. Voilà ma profession de foi (...). Quant à vous (en s'adressant à ses collègues) soyez Français, soyez Italiens, soyez libéraux, soyez modérés, soyez tout ce que vous voudrez. Moi je suis Savoyard, voilà tout[3]! »
Il est élu membre de l'Académie de Savoie, en 1844[4].
Notes et références
- Costanza Azeglio, Vittorio Emanuele Tapparelli Azeglio, Daniela Maldini Chiarito, Lettere al figlio (1829-1862), Istituto per la storia del Risorgimento italiano, 1996 (ISBN 978-88-85183-25-4 et 8-88518-325-5), p. 897.
- André Palluel-Guillard, La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe-XXe siècle (tome IV), Ouest France Université, 1986 (ISBN 978-2-85882-536-3), p. 113.
- N. Battezzati & al., Storia del parlamento subalpino, iniziatore dell'unità italiana, Saint-Gingolph, Cabédita, Collection « Regard et Connaissance », 1868, chap. Volume 3, p. 739-740. Reprise en partie par André Palluel-Guillard & al., La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe-XXe siècle, Ouest France Université, 1986 (ISBN 978-2-85882-536-3), p. 109.
- Académie de Savoie, « Membres de l'académie de Savoie » sur http://www.academiesavoie.org, R. Deloince, 2007. Consulté le 14 mars 2010
Annexes
Articles connexes
Catégories :- Naissance en 1793
- Naissance à Annecy
- Décès en 1858
- Député du duché de Savoie
- Famille de Menthon
- Académie de Savoie
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