- Brigade Alsace-Lorraine
-
Brigade Alsace-Lorraine
Brigade Alsace-Lorraine Pays France Branche Forces Française de l’Intérieur. Taille 1 800 personnes Fait partie de Première Armée Française Surnom La Brigade très chrétienne
du colonel Berger.
La brigade des pouilleux.Couleurs Sang et Or. Guerres Seconde Guerre mondiale Batailles Vosges - Alsace Commandant historique André Malraux
alias le colonel « Berger ».modifier Commandée par André Malraux, la Brigade indépendante Alsace-Lorraine a été créé le 17 septembre 1944 et dissoute le 15 mars 1945. Composée de Maquisards alsaciens et lorrains, elle s’illustre dans la Bataille des Vosges et d’Alsace.
Sommaire
Histoire de la Brigade indépendante d’Alsace-Lorraine
La Résistance s’est organisée parmi les Alsaciens-Lorrains réfugiés dans la zone Sud, suite à l’annexion de fait de l’Alsace et de la Lorraine au Troisième Reich le 27 novembre 1940, pour tenter d’échapper à l’incorporation de force dans la Wehrmacht.
Ils forment les « Groupes mobiles d’Alsace » puis le « Réseau Martial »[1], qui seront en butte aux coups de filet des Allemands et des auxiliaires de Vichy et subiront des pertes importantes. Ces maquisards Alsaciens de la zone Sud conduits par Paul Dungler, membre de l’Action Française[2]. montent le projet de créer une « Brigade indépendante d’Alsace-Lorraine » dont l’action ne s’arrêtera qu’avec la libération totale du territoire français[3].
La Brigade indépendante d’Alsace-Lorraine est directement issue du Réseau Martial.
La « Brigade très chrétienne du colonel Berger »
Un moment pressenti pour prendre le commandement de la nouvelle unité, le lieutenant-colonel Pierre-Elie Jacquot qui s’efface avec élégance après l’arrivée providentielle du charismatique Malraux. Mais au départ, la suspicion envers le Malraux des Brigades Internationales d’Espagne suscitait de multiples réticence qui finalement furent aplanies, la raison l’emportant.
Comme Jacquot est officier d’active, il sera le commandant « militaire » de la Brigade.
C’est donc le « colonel Berger »[4], alias André Malraux, qui en prend le commandement[5].
Le 17 septembre 1944, à l’hôtel de la Cloche à Dijon, est signé l’acte officiel de création.
Les 1 800 combattants volontaires, indisciplinés et équipés de vieilles « Traction avant », de gazogènes et de GMC brinquebalant, vont faire souffler un vent d’Espagne sur cette brigade qui s’intègre dans la 1re Armée du général de Lattre de Tassigny qui la surnommera « la Brigade des trois cents pouilleux ». D’autres l’appelleront aussi « La Brigade très chrétienne du colonel Berger » en raison du grand nombre de prêtres, pasteurs et autres théologiens qui la composait.
Les plus jeunes combattants ont à peine seize ans. Ils portent encore des culottes courtes et des espadrilles.
Pendant cinq mois, de septembre 1944 à février 1945, la « Brigade Alsace-Lorraine » participe aux violents combats d’Alsace et s’illustre lors de la prise de Dannemarie. Elle entre le 6 décembre 1944 à Strasbourg. Elle est chargée de la défense de la ville pendant la contre-offensive de Von Rundstedt, et de la charge sur la poche de Colmar ainsi qu’au Mont Sainte-Odile[6].
L’abbé Pierre Bockel sera l’aumônier de la Brigade[7].
- Le 15 mars 1945, la Brigade Alsace-Lorraine est dissoute et les volontaires sont incorporés à la 14e division d’Infanterie du général Salan pour la fin de la campagne d’Allemagne[8].
L’état-major de la Brigade Alsace-Lorraine
- Chef de Corps : Colonel André Malraux
- Chef de Corps adjoint : Lieutenant-colonel Pierre-Elie Jacquot
- Chef d’état-major : Commandant Brandstetter
- Aumônier : Abbé Pierre Bockel
Bataillon « Metz », originaire des maquis d’Aquitaine (Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Landes, Lot, Pyrénées-Atlantiques, Tarn et Garonne).
Commandant Pleis
- Compagnie Iéna : Capitaine Argence
- Compagnie Kléber : Capitaine Linder
- Compagnie Ney : Capitaine Bijon
- Compagnie Rapp : Capitaine Edmond Fischer
Bataillon « Mulhouse » Originaire des maquis de Savoie et de Haute-Savoie.
Commandant Dopff
- Compagnie Vieil-Armand : Capitaine François Lehn
- Compagnie Donon : Capitaine Schuhmacher
- Compagnie Belfort : Commandant Dufay
Bataillon « Strasbourg » Originaire des maquis de Dordogne.
Commandant : Antoine Diener-Ancel
- Compagnie Verdun : Capitaine Figuères
- Compagnie Valmy : Capitaine Gandouin
- Compagnie Bark : Capitaine Gossot (Centurie Bir-Hakeim et groupe Ruffel-Kinder)
Sources : Léon Mercadet, La Brigade Alsace-Lorraine, Grasset, Paris, 1984.
Les campagnes de la Brigade Alsace-Lorraine
- Bois-le-Prince (Vosges) du 28/09/1944 au 07/10/1944.
- Ramonchamp (Vosges) du 13/10/1944 au 17/10/1944.
- Seppois-Dannemarie du 23/11/1944 au 28/11/1944.
- Défense de Strasbourg, patrouilles sur le Rhin du 26/12/1944 au 26/02/1945 notamment lors de l’offensive allemande Nordwind. Une plaque apposée au pont de Kraft près du canal indique ; « Ici fut arrêtée le 7 janvier 1945 par la 1ère D.F.L. et la Brigade Alsace-Lorraine l’offensive ennemie sur Strasbourg ».
Ils ont servi dans la Brigade Alsace-Lorraine
- André Malraux, le colonel Berger, qui repose au Panthéon.
- André Chamson, conservateur des Antiquités du Louvre, écrivain, membre de l’Académie française.
- Mgr Pierre Bockel, résistant, aumônier de la Brigade. Archiprêtre de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, « Juste parmi les nations ».
- Octave Landwerlin, résistant, bibliophile, antiquaire, mécène des Musées de Strasbourg. Une voie porte son nom à Oswald.
- André Bord, résistant, ancien ministre,
- Paul Dungler fondateur du Réseau Martial avec Marcel Kibler et Bernard Metz.
Notes et références
- ↑ Jean-Pierre Spenlé, « Une page de la Résistance en Alsace : les Groupes Mobiles d'Alsace »
- ↑ Paul Dungler, industriel du textile établi à Thann, entreprit de constituer un réseau à partir de ses relations d’Action Française. Le 1er septembre, il fonde la “7e colonne d’Alsace”, ou réseau Martial. Animé d’une foi profonde, très patriote, attaché à sa terre alsacienne, c’est un homme résolu qui possède le sens de l’organisation et son franc-parler. Il est persuadé dès l’été 1940 de la défaite future de l’Allemagne et entend préparer dans l’ombre des combattants qui résisteront à l’emprise de l’occupant. Le réseau Martial fonctionnera selon un cloisonnement rigoureux, avec des gens absolument sûrs. Il ne se livrera pas à au actions violentes. Il organisera en profondeur la résistance, assurant la protection des prisonniers évadés et des jeunes Alsaciens qui fuient la conscription dans l’armée allemande. Pierre Pujo, Des hommes d’Action française dans la Résistance alsacienne. L’Action française - 19 juin 2003.
- ↑ « La Liberté en retour : histoire de la brigade Alsace-Lorraine », film de Monique Seemann et Arnaud Gobin, 52 mn, Carmin Films, Strasbourg, 2000.
- ↑ « Rappelons que le nom de guerre qu’il se choisit : colonel Berger était un hommage à l’Alsace. Il expliquera que ce nom le séduisit parce qu’il pouvait se prononcer en français et en allemand. GROSSMANN Robert, Le choix de Malraux.
- ↑ . De l’aveu même de Malraux, il s’est retrouvé à la tête de la Brigade de manière fortuite, cherchant surtout à écrire un livre sur la Libération de l’Alsace par ceux qui l’on faite. KIBLER Marcel, alias Commandant Marceau, raconte la Résistance alsacienne. Ed. Jérôme Do Bentziger, 2008. (ISBN 9782849601372)
- ↑ C’est la Brigade Alsace-Lorraine qui récupérera le Retable d’Issenheim caché par les nazis, un peu plus loin, au château du Haut Koenigsbourg.
- ↑ BOCKEL Pierre, préface d’André Malraux, L’Enfant du rire, Grasset, Paris, 1973/1991, 204 p. (ISBN 9782246003526)
- ↑ MERCADET Léon, La Brigade Alsace-Lorraine, Grasset, Paris, 1984, 285 p. (ISBN 978-2246308119)
Sources et bibliographie
- BOCKEL Pierre, préface d’André Malraux, L’Enfant du rire, Grasset, Paris, 1973/1991, 204 p. (ISBN 9782246003526)
- MERCADET Léon, La Brigade Alsace-Lorraine, Grasset, Paris, 1984, 285 p. (ISBN 978-2246308119)
- KIBLER Marcel, Marcel Kibler, alias Commandant Marceau, raconte la Résistance alsacienne, Jérôme Do Bentziger, 2008 (ISBN 9782849601372)
- GROSSMANN Robert, Le Choix de Malraux. L’Alsace, une seconde patrie, La Nuée Bleue, Strasbourg, 1997, 254 p. (ISBN 2746504210)
- GUIBERT Grégory, L'action d'André Malraux à la tête de la Brigade Alsace-Lorraine : un commandement charismatique et spirituel, Mémoire de Master d'histoire du vingtième siècle de Sciences Po, Paris, 2002, 209 p.
Documents sur l’épopée de la Brigade Alsace-Lorraine
- « Les Libérations de l’Alsace, 1944-1945 », film de Monique Seemann et Bertrand Gautier, 52 mn, Éd. Seppia, Strasbourg.
- « La Liberté en retour : histoire de la brigade Alsace-Lorraine », film de Monique Seemann et Arnaud Gobin, 52 mn, Carmin Films, Strasbourg, 2000.
- Messe solennelle de la libération de l'Alsace à la cathédrale de Strasbourg. Actualités Françaises - 01/01/1945 - INA, Paris.
- Le site de l’Ordre de la Libération.
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Seconde Guerre mondiale
Catégories : Unité militaire française historique | Seconde Guerre mondiale
Wikimedia Foundation. 2010.