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Bramont (rivière)
Bramont
Le Bramont près de Saint-Étienne-du-ValdonnezCaractéristiques Longueur 25 4 km Bassin 116 km2 Bassin collecteur Garonne Débit moyen 1 80 m3⋅s-1 (Saint-Bauzile) Régime pluvio-nival Cours Se jette dans Lot Géographie Pays traversés France Le Bramont (ou Bramon) est une rivière française du Massif central qui coule dans le département de la Lozère. C'est un affluent du Lot en rive gauche, donc un sous-affluent de la Garonne.
Sommaire
Géographie
Le Bramont prend sa source à 1 518 m d'altitude, au Roc des Laubies dans le massif du mont Lozère au cœur du parc national des Cévennes. Après être descendu du Lozère en suivant les gorges auxquelles il a donné son nom, il traverse la vallée du Valdonnez en longeant le flanc sud-ouest du truc de Balduc. Il reçoit les eaux de la Nize au sud de Rouffiac et Saint-Bauzile, puis rejoint quelques kilomètres plus loin le Lot en rive gauche, à Balsièges, c'est-à-dire à sept kilomètres en aval de la ville de Mende. La longueur de son cours est de 25,4 km.[1]
Communes traversées
Le Bramont coule exclusivement dans le département de Lozère, où il n'arrose que trois communes :[1]
Hydrologie
Le Bramont a de très fortes variations de débit : de 0,094 m3/s à 93 m3/s.
Le Bramont est une rivière assez abondante, mais aussi irrégulière, comme la plupart des cours d'eau coulant sur les versants du massif central français. Son débit a été observé sur une période de 39 ans (1970-2008), à Saint-Bauzile, localité située non loin de son confluent avec le Lot [2]. Le bassin versant de la rivière y est de 116 km2 soit la presque totalité de celui-ci.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Saint-Bauzile est de 1,80 m3 par seconde.
Le Bramont présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, avec une période de hautes eaux prolongée de l'automne au printemps et portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 2,20 et 2,84 m3 par seconde, de novembre à mai inclus (avec deux maxima : le premier en décembre-janvier, le second moins important en avril). Dès fin mai le débit diminue rapidement pour aboutir à la période des basses eaux qui se déroule de juillet à début octobre, amenant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 0,354 m3 au mois d'août, ce qui reste assez consistant par rapport au module de base. Mais les fluctuations de débit peuvent être plus importantes d'après les années et sur des périodes plus courtes.
Débit moyen mensuel du Bramont (en m3/s) mesuré à la station hydrologique de Saint-Bauzile
Données calculées sur 39 ansÀ l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 0,094 m3, en cas de période quinquennale sèche, soit 94 litres par seconde, ce qui est relativement sévère, mais correspond à la norme du régime des cours d'eau de la région.
Quant aux crues, elles peuvent être importantes, du moins pour une petite rivière dotée d'un petit bassin. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 27 et 44 m3 par seconde. Le QIX 10 est de 54 m3 par seconde, le QIX 20 de 65 m3, tandis que le QIX 50 vaut 78 m3 par seconde.
Le débit instantané maximal enregistré à Saint-Bauzile durant cette période, a été de 93,3 m3 par seconde le 5 novembre 1994, tandis que le débit journalier maximal enregistré était de 66,7 m3 par seconde le même jour. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il apparaît que cette crue était nettement supérieure au niveau de crue défini par le QIX 50, et donc exceptionnelle.
Au total, le Bramont est une rivière abondante, mais fort irrégulière. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 491 millimètres annuellement, ce qui est nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus (320 millimètres), mais aussi un peu plus élevé que la moyenne du bassin du Lot (446 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) de la rivière atteint 15,5 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
La disparition
Le 17 novembre 2003, le Bramont a été englouti dans un gouffre de 20 mètres, entre le bourg de Saint-Étienne-du-Valdonnez et son hameau de Molines. L'aven absorbait la totalité des eaux de la rivière, avec pour conséquence immédiate un assèchement total du cours aval. La résurgence se produisait dans la vallée voisine au lieu-dit Langlade sur le territoire de la commune de Brenoux[3],[4].
Le 3 décembre 2003, lors de crues importantes, l'impétuosité des eaux du Bramont a rebouché le trou, permettant à la rivière de retrouver son cours normal.[réf. nécessaire]
Principaux affluents
- la Nize (ou la Prade) : 13,4 km
- le Lanèon : 4,9 km
- l'Amourous : 4,9 km
- ruisseau de Valoubière : 2,2 km
Annexes
Voir aussi
Liens externes
- Banque hydro - Station O7035010 - Le Bramont à Saint-Bauzile (Synthèse)
- Site du SANDRE - recherche libre
- Accès aux villes et villages de France du Quid
- http://presse.ffspeleo.fr/article.php3?id_article=552 : disparition du Bramont, à noter que dans l'article le Bramont devient affluent de la Nize.
Notes et références
- ↑ a et b SANDRE, « Fiche rivière le bramont (O7030500) ». Consulté le 12 juillet 2008
- ↑ Banque Hydro - Station O7035010 - Le Bramont à Saint-Bauzile (option Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- ↑ « Une rivière de Lozère disparaît dans son lit », reprise de la dépêche du 18 novembre 2003 de l'AFP sur le site Spélé Presse.
- ↑ « Le Bramon a disparu », reprise de l'article détaillé du 19 novembre 2003 de Midi libre sur le site Spélé Presse.
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