- Bouna (ville)
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Bouna (Côte d'Ivoire)
Pour les articles homonymes, voir Bouna.Bouna est une ville, chef-lieu de département et de la région du Zanzan, au nord-est de la Côte d'Ivoire, près de la frontière avec le Ghana, à 603 km au nord d'Abidjan. Elle constitue une des portes d'entrée du Parc national de la Comoé.
Bouna possède un aéroport (Aéroport de Tehini, code AITA : BQO).
Sommaire
Géographie
Climat
La ville jouit d'un climat de type sub-soudanais qui comporte quatre saisons, dont deux saisons de pluie allant du mois de mars à celui de juin et du mois de septembre à octobre. Celles-ci sont entrecoupées de deux saisons dites sèches qui partent de novembre à février et de juillet à août. La pluviométrie annuelle oscille entre 1100 et 1200 mm avec une température moyenne autour de 27° C.
Administration
Une loi de 1978[1] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.
Liste des maires successifs Date d'élection Identité Parti Qualité Statut 1960 PDCI-RDA Homme politique élu 1980 PDCI-RDA Homme politique élu 1985 PDCI-RDA Homme politique élu 1990 PDCI-RDA Homme politique élu 1995 PDCI-RDA Homme politique élu 2001 Ouattara Sanka RDR Homme politique élu Après les évènements de 2002, la ville, comme toutes les localités du nord du pays, a été placée sous l'administration du MPCI puis des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire[2] et se trouvait de fait sous l'autorité unique d'un « commandant de zone » ( « com-zone » ). Ce « commandant de zone » est désigné par le secrétaire général des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire et actuel premier ministre, Guillaume Soro, comme pour chacun des 10 secteurs de la zone nord ivoirienne, Bouna étant désignée depuis 2006 sous le terme de Zone no 1[3]. Depuis 2007, il s'agit de Ouattara Morou. Cette autorité existe toujours en 2008 et cohabite avec les fonctionnaires de l' état, préfet et sous-préfet, revenus dans la région.
Education
C'est à Elima, au sud du pays, que sera créée la première école officielle le 8 aout 1887 avec pour instituteur Fritz-Emile Jeand'heur venu d' Algérie. Elle comptait alors 33 élèves africains qui seront les premiers lecteurs en langue française. Elle fonctionnera pendant 3 ans avant d'etre transférée en 1890 à Assinie par Marcel Treich-Laplène, le nouveau résident de France. Le premier mars 1904, il y avait 896 élèves en Cote d'Ivoire pour une population estimée un peu supérieure à 2 millions d'habitants. Bouna accueillera l'une des 18 écoles de village créées en 1903. Elle comportait 30 élèves encadrés par un instituteur.
Le département compte aussi une Institution de Formation et d'Education Féminine située au chef-lieu, l'un des 90 centres de cette nature existant dans le pays. Cette institution a pour objet de permettre aux femmes analphabètes, aux jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées, aux femmes agricultrices de trouver une opportunité pour le développement d'aptitudes nouvelles permettant leur insertion ou leur autonomisation [4].
Langues
Article connexe : Langues de Côte d'Ivoire.Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. Dans le departement de Bouna, trois langues sont parlées. Nous avons le Dioula qui constitue la langue commerciale. Elle est parlée et comprise par la majeure partie de la population; le Lobi parlé par une très forte communauté et le Koulango. Notons que la langue du peuple d'origine de cette localité est le Koulango, la langue du roi actuel et de tous les rois qui se sont succedé depuis "BOUNKANI", le fondateur du Royaume. Le français effectivement parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de dago[Note 1] qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. Le département de Bouna accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.
Sport
La ville dispose d'un club de football, le Sabé Sports, qui évolue en MTN Ligue 1 et qui dispute ses matchs sur le terrain du stade municipal.
Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de facon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.
Villes voisines
- Ferkessédougou vers l'ouest.
- Berekum vers l'est, au Ghana.
- Bobo-Dioulasso, au Burkina-Faso, au nord.
- Bondoukou au sud.
Notes et références
Notes
- ↑ Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de francais de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle de francais de Dago
Références
- ↑ Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
- ↑ Le site officiel des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire
- ↑ Organisation des 10 secteurs du nord ivoirien sous la tutelle du MPCI
- ↑ Site du SNDI
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