Élections législatives régionales de 2005 dans le Schleswig-Holstein

Siège du Landtag, à Kiel.

Les élections législatives régionales de 2005 dans le Schleswig-Holstein (Landtagswahl in Schleswig-Holstein 2005) se sont tenues le 20 février 2005, afin d'élire les soixante-neuf députés de la seizième législature du Landtag du Land allemand du Schleswig-Holstein.

Contexte : la coalition rouge-verte

Aux élections régionales de 2000, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), au pouvoir depuis 1988, dirigé par la ministre-présidente Heide Simonis, première femme à diriger un gouvernement en Allemagne et investie à ce poste en 1993, s'était maintenu en tête des partis politiques régionaux avec 43% des voix, huit points devant l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), pourtant conduite par l'ancien ministre fédéral de la Défense, Volker Rühe, qui avait dû se contenter de 35% des suffrages. Elle avait pu se maintenir au pouvoir en reconduisant sa coalition formée en 1996 avec l'Alliance 90 / Les Verts.

Mode de scrutin

Le Landtag comprend 69 députés, dont 40 élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans autant de circonscriptions. En outre, chaque parti ou association électorale doit constituer une liste régionale comprenant autant de candidats que de sièges à pourvoir au total. Le jour du scrutin, chaque électeur dispose de deux voix : la première permet de voter dans une circonscription, la seconde pour une liste.

A l'issue du vote, la totalité des mandats mis en jeu est répartie à la proportionnelle suivant la méthode d'Hondt entre les listes ayant recueilli au moins 5% des suffrages exprimés, à l'exception de celle présentée par la SSW, qui représente les intérêts de la minorité danoise et est donc dispensée de franchir ce seuil. Lorsqu'un parti a remporté des sièges avec les premières voix, ceux-ci sont soustraits au total obtenu sur la liste. Les sièges restés vacants se trouvent ensuite comblés par les candidats issus de cette même liste. Il est toutefois possible, avec ce système, qu'une formation obtienne dans les circonscriptions plus de sièges que son nombre de secondes voix ne lui en donne. Il dispose dans ce cas de « mandats supplémentaires » qu'il conserve. Afin de maintenir une représentation proportionnelle au Landtag, les autres formations se voient alors attribuer des « mandats complémentaires ».

Campagne

Principaux partis et chefs de file

Sondages

Résultats

Score

Analyse

Contrairement à ce qu'annonçaient les sondages, la CDU, du député fédéral Peter Harry Carstensen, s'est placée de justesse en tête, redevenant ainsi le premier parti du Land, un statut qu'elle avait perdu en 1987. Face à elle, le SPD résiste plutôt bien dans un contexte fédéral de grande impopularité due à l'agenda 2010 de Gerhard Schröder, même s'il perd quasiment l'équivalent de ce que gagne les chrétiens-démocrates. Les autres formations restent globalement stables, le fort recul en sièges du FDP étant avant tout causé par la réduction du nombre de députés décidée en 2003.

Conséquences

Bien qu'elle soit arrivée en deuxième position, Heide Simonis a annoncé son intention de se maintenir au pouvoir en formant une gouvernement rouge-vert minoritaire soutenu par la SSW, une telle alliance disposant de 35 députés, soit juste la majorité absolue. Toutefois, lors de la session inaugurale du Landtag, le 17 mars, elle s'est montrée incapable de rassembler l'ensemble des suffrages sur son nom, un député s'abstenant systématiquement. Après quatre tours de scrutin, elle a finalement renoncé. La CDU et le SPD ont alors entamé des négociations pour former une grande coalition, née le 27 avril avec l'investiture de Peter Harry Carstensen au poste de ministre-président par 54 voix sur 69, soit cinq voix manquantes. Il était alors le premier chrétien-démocrate à prendre la tête du gouvernement du Land depuis Uwe Barschel, démissionnaire en 1987.

Annexes

Articles connexes

• Peter Harry Carstensen
• Heide Simonis
• Élections législatives régionales de 2009 dans le Schleswig-Holstein

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