- Yves Godard (officier)
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Yves Godard Naissance
21 décembre 1911 à Saint-Maixent (Deux-Sèvres)Décès 3 mars 1975
Lessines (Belgique)Grade Colonel Années de service 1930 - 1962 Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'AlgérieCommandement 27e Bataillon de Chasseurs Alpins
11e Bataillon de Choc
Groupe de renseignements et d'exploitation.(GRE)
Dispositif opérationnel de protection (DOP)Faits d'armes Bataille d'Alger Distinctions Légion d'honneur modifier Yves Godard est un colonel de l'armée française, né le 21 décembre 1911 à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), mort le 3 mars 1975 à Lessines (Belgique), combattant de la Seconde Guerre mondiale, des guerres d'Indochine et d'Algérie.
Sommaire
Biographie
Élève-officier à Saint-Cyr dans la promotion 1930-1932. Il est affecté au 27e Bataillon de Chasseurs Alpins (B.C.A.) à la sortie de l’école.
En 1939, il est instructeur des skieurs des Beskides en Pologne d'où il part en Roumanie avec les débris de l'armée polonaise.
Seconde Guerre mondiale
En mai et juin 1940, sert sur la Ligne Maginot avec les troupes qui d’après les accords d’armistice et sur ordre du gouvernement doivent livrer aux allemands les ouvrages de défense. Prisonnier des allemands, envoyé en Silésie, il tente plusieurs fois de s’évader et réussit en mars 1944 à la troisième tentative.
Il rejoint en 1944 le bataillon des Forces françaises de l’intérieur (FFI) dans les Maquis des Glières en Savoie, dont il prend le commandement et il reconstitue le 27e BCA dans les maquis savoyards et termine la guerre à sa tête sur le front des Alpes.
En mars 1948, promu Chef de Bataillon, il prend le commandement du 11e Bataillon de Choc (11e BChoc) pour en faire une unité d'élite et de la Citadelle de Montlouis l’Ecole Française de Commandos Parachutistes
Guerre d'Indochine
Muté à sa demande en Indochine, il sert sous les ordres du général Gilles, du général Roger Gardet et du colonel de Crèvecœur. Il commande la colonne dite « Crèvecoeur » qui, au printemps de 1954, se dirige, à partir du Laos, en direction de Dien Bien Phu avec pour mission de recueillir les possibles rescapés ayant réussi une éventuelle sortie du camp retranché (vidéo d'archive)[1].
Guerre d'Algérie
En Algérie en 1955, il est chef d’état-major du Groupe Parachutiste d’Intervention (GPI) commandé par le général Massu et qui deviendra, peu après, la 10e Division Parachutiste. A l’automne 1956, il participe à ce poste à la campagne de Suez à Port-Fouad et Port Saïd.
En 1957, au cours de la bataille d’Alger, il est nommé commandant du secteur d’Alger-Sahel par le général Massu auquel les pouvoirs de police ont été délégués par l’autorité civile. Il dirige les opérations parachutistes dans la Casbah d'Alger jusqu'au démantèlement total de la Zone autonome d'Alger (ZAA) dirigée par Yacef Saadi et son adjoint Ali la Pointe.
En mai 1958, le général Salan confie au colonel Godard la direction de la sûreté en Algérie. Outre les forces de police, cette direction regroupe les 36 antennes de renseignements et les 18 Dispositifs Opérationnels de Protection (DOP) où sont interrogés par des équipes mixtes, militaires, gendarmes, policiers, les suspects. Ces DOP sont habituellement présentés comme des centres de torture institutionnels. Dans cette direction on trouve aussi les centres de tri et de transit, où sont regroupés les personnes assignées à résidence.
Après la Semaine des barricades de janvier 1960, il est muté à Nevers. Au moment du putsch des généraux du 22 avril 1961, il est à Alger avec les quatre généraux et prend le commandement de la zone Nord-Algérois. Après son échec, il entre dans la clandestinité et participe à l’organisation de l’OAS dont il devient l’un des principaux responsables en Algérie sous les pseudonymes de Claude, Khider, Françoise ou B15.
Il quitte l’Algérie à l’été 1962 et disparaît jusqu’en 1967. Pour ses actions au moment du coup d’Alger et dans l’OAS, Yves Godard est condamné à mort par le Haut tribunal militaire, puis à vingt ans de détention criminelle par le tribunal militaire spécial et, de nouveau, à la peine de mort par la Cour de sûreté de l’Etat. Amnistié en 1968, il termine sa vie en Belgique à la tête d’une petite entreprise de fabrication de plafond en plâtre et aluminium à Lessines. Il meurt là, le 3 mars 1975, et est enterré à Thônes.
Commandeur de la Légion d’honneur, Yves Godard avait entrepris la rédaction d’un ouvrage intitulé « Les trois batailles d’Alger » dont un seul tome a été publié par Fayard en 1972 sous le titre : « Les paras dans la ville ». (Des extraits du deuxième tome ont été publiés dans « Soldats du djebel » de François Porteu de la Morandière, S.P.L. 1979)
Articles connexes
- Groupe de renseignements et d'exploitation.(GRE)
- Bleuite
- Colonel Amirouche
- Guerre d'Algérie
- Guerre d'Indochine
Références
- L'assaut de Crèvecoeur par Olivier Le Mire, page, Documents du Monde, Paris 1956.
Bibliographie
- Jean-Louis Gérard, Dictionnaire historique et biographique de la guerre d'Algérie. Éditions Jean Curtuchet - 2001 - (ISBN 9782912932273)
- Achour Cheurfi, Dictionnaire de la Révolution Algérienne (1954-1962), Casbah Editions, 2004, (ISBN 9661644786)
Précédé par Yves Godard (officier) Suivi par CBA Schumekel
27è BCA - Chef de bataillon1944 - 1946 CBA Ponvienne
Catégories :- Naissance en 1911
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Résistant français
- Personnalité de la Guerre d'Algérie
- Personnalité de la guerre d'Indochine
- Membre de l'OAS
- Officier de Légion étrangère
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Décès en 1975
- Condamné à la peine de mort
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