Bienheureux Louis Martin

Louis Martin (°1823 - †1894) et Zélie Martin (née Azélie-Marie Guérin^[1]) (°1831 - †1877) d’Alençon sont les parents de sainte Thérèse de Lisieux. Ils ont été béatifiés le 19 octobre 2008 à Lisieux.

Sommaire 1 Biographies 2 Vénération et miracle 3 Bibliographie 4 Sources 5 Lien externe

Biographies

Louis Martin naquit le 22 août 1823 à Bordeaux de parents militaires qui s'y trouvaient en garnison. Après ses études, Louis apprend le métier d'horloger. Attiré par la vie monastique, il doit y renoncer, ne connaissant pas le latin, et ouvre alors une horlogerie à Alençon, rue du Pont-Neuf.

Zélie Martin (née Guérin) naquit en 1831, à Saint-Denis-sur-Sarthon où son père était gendarme. Elle souhaitait devenir religieuse pour s'occuper des malades, mais en fut dissuadée par la supérieure de l'Hôtel Dieu. Elle devint dentellière et fut reconnue pour sa compétence dans la réalisation du très délicat point d'Alençon.

C'est à l'âge de 35 ans, sur le pont de Sarthe dans la capitale ornaise, que Louis rencontre Zélie qui en avait 27. Ils se marient le 13 juillet 1858 à l'église Notre-Dame d'Alençon.

Contrairement à ce que l'on pourrait parfois penser, les époux Martin n'ont pas été déclarés "Bienheureux" pour le seul fait d'avoir avoir été les parents de Sainte Thérèse. Leur vie commune, vécue uniquement à Alençon, est un témoignage de sainteté qui se suffit à lui-même. Ainsi, en vivant d'une prière constante qu'ils partageaient en famille et en couple, en étant insérés dans la société alençonnaise et dans la vie professionnelle, ils eurent le souci des plus pauvres; pour Louis, au-travers de la conférence St Vincent de Paul ou le cercle Vital Romet, et pour Zélie, par l'attention qu'elle portait à chacune de ses ouvrières dentellières.

Louis vendit son horlogerie afin d'aider son épouse à se mettre à son compte. C'est ainsi qu'ils s'installèrent en 1871 rue Saint-Blaise, à Alençon.

De 1860 à 1873, ils eurent 9 enfants (7 filles et 2 garçons) dont quatre moururent en bas âge. Les cinq filles qui survécurent devinrent toutes religieuses :

• Marie (22 février 1860 - 19 janvier 1940), en religion Sœur Marie du Sacré-Cœur , carmélite à Lisieux.
• Pauline (7 septembre 1861 - 28 juillet 1951), en religion Mère Agnès de Jésus, carmélite à Lisieux.
• Léonie (3 juin 1863 - 16 juin 1941), en religion Sœur Françoise-Thérèse visitandine à Caen.
• Céline (28 avril 1869 - 25 février 1959) en religion Sœur Geneviève de la Sainte-Face, carmélite à Lisieux.
• Thérèse, (2 janvier 1873 - 30 septembre 1897) carmélite à Lisieux, canonisée en 1925.

Le 28 août 1877, après 19 ans de mariage à Alençon, Louis perdit son épouse Zélie, emportée par un cancer du sein, et s'installa alors à Lisieux pour se rapprocher du frère de Zélie, Isidore, pharmacien. Le 12 février 1889, il fut interné au Bon-Sauveur à Caen^[2] ; il fut ramené paralysé à Lisieux en 1892 et décéda en 1894.

Leur famille, qui avait accédé à une aisance bourgeoise grâce au travail des époux, vécut dans une grande ferveur religieuse malgré les deuils, et les lourdes charges professionnelles qu'elle eut à supporter.

« L'union était remarquable dans cette famille, soit entre les époux, soit entre les parents et les enfants »^[3].

« Le Bon Dieu m'a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la terre »^[4]

Vénération et miracle

Si, lors des fêtes pour la canonisation de Thérèse, le cardinal Antoine Vico souhaitait que la Congrégation pontificale des Rites s'intéresse à la vie des parents de la sainte, il fallut attendre 1941, date de la publication des lettres de Zélie, et 1946, date de la publication d'Histoire d'une famille par le Père Stéphane Piat, pour que l'évêque de Bayeux et Lisieux exprime publiquement à Monseigneur Roncalli, futur pape Jean XXIII, son espoir de voir introduire la cause des parents Martin.

Le procès de Louis commence à Lisieux le 22 mars 1957 et est clôturé le 12 février 1960, tandis que celui de Zélie fut instruit à Sées. Les deux causes seront réunies en 1971.

Le 26 mars 1994, le pape Jean Paul II signait les décrêts d'héroïcité de leurs vertus et les proclamaient tous deux vénérables.^[5]

Le 10 juin 2003, l'archevêque de Milan, le cardinal Tettamanzi clôturait le miracle attribué à l'intercession de Louis et Zélie Martin, pour la guérison subite et inexpliquée d'un enfant né le 25 mai 2002 avec de graves problèmes respiratoires, à Monza. Cette guérison a été reconnue comme miraculeuse le 3 juillet 2008 par le Pape Benoît XVI, ouvrant la voie pour la béatification.

Louis et Zélie Martin ont été béatifiés le 19 octobre 2008 à Lisieux. En déclarant Bienheureux Louis et Zélie Martin d'Alençon, l'Eglise a offert à tous les couples de la terre un modèle montrant que le mariage et la vie de famille sont de merveilleux chemins de sainteté.

C'est le second couple a avoir été béatifié, le premier, en 2001 étaient Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi.

Bibliographie

• Louis et Zélie Martin, les saints de l'ordinaire, - Hélène Mongin - préface de Monseigneur Lagoutte, Ed. de l'Emmanuel, Paris, 2008 ISBN 978-2-35389-050-7.
• Louis et Zélie Martin - Une sainteté pour tous les temps, Jean Clapier, éditions Presses de la Renaissance, Paris.
• Histoire d'une famille, Père Stéphane-Joseph Piat, éditions Pierre Téqui, Paris.
• Correspondance familiale - Louis et Zélie Martin - 1863-1888 - Éditions Le Cerf.
• Zélie et Louis Martin, les saints de l'escalier - Alice et Henri Quantin - Éditions le Cerf - 2004

Sources

• Thérèse de Lisieux - N° 890 - Juillet-août 2008

Lien externe

• Maison de Louis et Zélie Martin d'Alençon
• Louis et Zélie Martin à Alençon
• Vidéo Kto: présentation de la vie de Louis et Zélie Martin d'Alençon
• Vidéo "diocèse de Séez": la découverte de Louis et Zélie Martin d'Alençon par les lieux où ils ont vécu
• Vidéo JDS: Louis et Zélie Martin, un foyer d'Amour
• La famille de Sainte Thérèse

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