- Siège de Louisbourg (1745)
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Siège de Louisbourg
The Capture of Louisburg, 1745 par Peter MonamyInformations générales Date 11 mai – 28 juin 1745 Lieu Louisbourg, Île-Royale (aujourd'hui île du Cap-Breton) Issue Victoire britannique Belligérants Amérique du Nord britannique
Royaume de Grande-BretagneRoyaume de France
Indiens Mi'kmaqCommandants William Pepperrell
Peter WarrenLouis Du Pont Duchambon
Pierre MorpainForces en présence 4200 miliciens, marins
90 vaisseaux900 hommes et marins
900 miliciensPertes 100 tués ou blessés
900 morts de maladie50 tués ou blessés
300 morts de maladie
1400 prisonniersGuerre de succession d'Autriche Batailles Mollwitz — Chotusitz — Camposanto — Prague — Dettingen — Toulon — Pierrelongue — Tournai — Pfaffenhofen — Louisbourg — Madonne de l'Olmo — Fontenoy — Melle — Hohenfriedberg — Gand — Bruges — Audenarde — Termonde — Ostende — Nieuport — Ath — Bassignana — Soor — Kesselsdorf — Culloden — Mons — Négapatam — Namur — Charleroi — Madras — Lorient — Rocourt — La Panar — Grand-Pré — Fort Saint-David — 1er Cap Finisterre — Lauffeld — Bergen-op-Zoom — Assietta — 2e Cap Finisterre — Maëstricht — La Havane — Gondelour — Pondichery modifier Le siège de Louisbourg est un épisode de la guerre de succession d'Autriche au cours de laquelle les forces coloniales de Nouvelle-Angleterre aidée d'une flotte britannique assiègent et capturent Louisbourg, la capitale de l'établissement français de Île-Royale (aujourd'hui île du Cap-Breton).
Bien que la forteresse de Louisbourg était réputée pour ses défenses une série de points hauts situés à proximité permettent aux assiégeants d'ériger des batteries de siège. La garnison du fort était peu payée et mal ravitaillée, et ses chefs inexpérimentés lui faisait peu confiance. Les assiégeant manquaient également d'expérience, mais finissent par se rendre maître des défenses alentours. Les assiégés, faisant face à un assaut imminent, finissent par se rendre.
Louisbourg est au cœur des négociations de paix à la fin de la guerre, sa prise représente une victoire britannique majeure pendant cette guerre. Des factions au sein du gouvernement britannique sont opposées à la restitution de la place, mais ces derniers ne seront pas écoutés et Louisbourg est rendue à la France après le Traité d'Aix-la-Chapelle de 1748.
Louisburg Square à Boston (Massachusetts) is named after the siege.
Sommaire
Prélude
Les déclarations de guerre mutuelles entre la France et la Grande-Bretagne en 1744 sont perçues comme une opportunité par les colons britanniques en Nouvelle-Angleterre qui s'inquiétaient de la menace que Louisbourg représentait pour leur flotte de pêche au large des Grands Bancs de Terre-Neuve. Cette inquiétude se doublait parfois en paranoïa ou en fanatisme religieux, le tout entretenu par de faux récits exagérant la taille de Louisbourg et de ses fortifications. Un fort sentiment antifrançais règne alors au sein des colons britanniques d'Amérique du nord.
La paranoïa des New Englanders augmente après l'envoie d'une flotte française depuis Louisbourg à l'été 1744 dans les parages du port de pêche britannique de Canso, attaquant un petit fort sur Grassy Island le réduisant en cendres. Ce port était utilisé par la flotte de pêche de Nouvelle-Angleterre en raison de sa proximité avec les zones de pêche; cependant, la souveraineté sur les îles Canso (y compris Grassy Island) était contestée par la France.
Les hommes faits prisonniers pendant le raid sur Canso sont dans un premier temps amenés à Louisbourg, où ils sont laissés libres de leurs mouvements. Certains étant militaires, ils prennent des notes sur la conception de la forteresse, de ces défenses, ainsi que de la taille de la garnison, de sa condition et de son armement[1]. Ces hommes finissent par être renvoyés à Boston, où leurs renseignements, recoupés avec ceux des marchands se rendant à Louisbourg pour leurs affaires, se révèlent être précieux dans la préparation de l'attaque.
Les Français, militaires et civils, ne disposaient pas des meilleurs conditions à Louisbourg. Les réserves de nourriture étaient au plus bas en 1744, et les pêcheurs hésitaient à prendre la mer sans protections. Les hommes de troupes se plaignaient de ne pas avoir eu leur part des prises effectuées à Canso, dont les fruits n'étaient allés qu'aux officiers, qui revendirent ces prises en profitant de la pénurie[2]. En décembre 1744, les troupes se mutinent en raison de leurs conditions et des retards de plusieurs mois dans leur paye. Bien que le gouverneur par intérim Louis Du Pont Duchambon soit parvenu à apaiser le mécontentement en faisant distribuer des provisions et en payant le retard de solde, l'hiver 1744 fut extrêmement rude, et la discipline ne fut maintenue qu'à grand peine. Duchambon était réticent à demander des renforts en France, ayant peur que son message soit intercepté et qu'il déclenche une attaque. Le bruit de la mutinerie parvient, cependant, jusqu'à Boston[3].
Notes et références
- Downey, p. 48
- Downey, pp. 48-51
- Downey, p. 52
Bibliographie
Sources primaires
- (en) De Forest, Louis Effingham. Louisbourg Journals, 1745. New York: Society of Colonial Wars, 1932.
- (en) Gwyn, Julian, ed. The Royal Navy and North America: The Warren Papers, 1736-1752, Naval Records Society, Londres, 1973.
- (en) Letters relating to the Expedition against Cape Breton, Massachusetts Historical Society Collections, 1st Series, I (1792), 3-60.
- (en) Lincoln, Charles Henry, ed. The Journal of Sir William Pepperrell, American Antiquarian Society Proceedings, New Series, XX (1909–1910), 135-183.
- (en) The Pepperrell Papers, Massachusetts Historical Society Collections, 6th Series, X (1899), 3-565.
- (en) Roger Wolcott's Journal at the Siege of Louisbourg, 1745, Connecticut Historical Society Collections, I (1860), 131-160.
Sources secondaires
- (en) Anderson, M.S. The War of Austrian Succession, 1740-1748. New York: Longman, 1995.
- (en) Burrage, Henry S., Maine at Louisburg (sic), (Burleigh & Flynt, Augusta, 1910)
- (en) Downey, Fairfax. Louisbourg: Key to a Continent. Englewood Cliffs, NJ: Prentice-Hall, 1965.
- (en) Drake, Samuel Adams, The Taking of Louisburg 1745 sur Google Livres. Boston: 1891. réimprimé par Kessinger Publishing, 2007.
- (en) McLennan, John Steward. Louisbourg: From its Foundation to its Fall, 1713-1758., Macmillian, Londres, 1918.
- (en) Rawlyk, G.A. Yankees at Louisbourg. Orono: University of Maine Press, 1967.
- (en) Parkman, Francis, France and England in North America Part 6, A Half-Century of Conflict (Vol. II), (Boston, Little Brown and Company 1897).
- (en) Sosin, Jack M. Louisbourg and the Peace of Aix-la-Chapelle, 1748, in The William and Mary Quarterly, 3rd Series, Vol. 14, No. 4 (October 1957), 516-535.
- (en) Besieged: 100 great sieges from Jericho to Sarajevo sur Google Livres
Liens externes
- (en) Louisbourg Under Siege, un documentaire du National Film Board of Canada
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