- Saint Congar
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Saint Congar (ou saint Kongar, ou saint Congard ; en gallois Cyngar) fait partie des saints bretons de l'Armorique primitive au VIe siècle non reconnu officiellement par l'église catholique romaine. Lui-même ou d'autres personnages avec qui il pourrait être confondu, sous des noms voisins comme saint Congall ou saint Comgall ainsi que saint Gongat, sont aussi présentés ici.
Hagiographie
Sa vie est très peu connue et plusieurs versions différentes et contradictoires existent[1] :
- Ce serait un moine d'origine galloise, qui aurait fondé plusieurs monastères dans le Devonshire. Il fut enterré à Congresbury[2], paroisse anglaise du comté de Somerset[3]. Il aurait été abbé selon les uns, évêque selon les autres[1].
- selon Dom Lobineau, « Grand voyageur, se montra fidèle imitateur de Saint Paul, premier ermite, et de saint Antoine. On ne sait ni le jour, ( ni le pays) ni même l’année de son trépas, arrivé vers le commencement du VIIIe siècle»[4]. Il est fêté le 12 mai.
- selon le "Dictionnaire des saints bretons", ce serait un ermite d'origine irlandaise[5]
- selon Bernard Tanguy, c'est un « saint breton honoré au Pays de Galles et en Cornouailles anglaise ; il est habituellement fêté le 27 novembre, alors que le patron de Landéda l’est le 12 mai, date qui est celle de la fête de saint Congal ou Comgall, abbé de Holliwood, en Écosse, qui ne ferait qu’un avec saint Congal[6]. Ce saint Comgall serait né entre 510 et 520 à Dàl Dàl (Dalaradia) en Ulster dans le comté d'Antrim. Il aurait vécu un temps sur une île du Lough Erne, puis aurait fondé avec des compagnons comme saint Colomban[7], saint Finian et saint Brendan plusieurs monastères, le plus célèbre étant Bangor, situé dans l'actuel comté de Down, sur la rive sud du Belfast Lough, fondé en 552 selon les chroniques irlandaises et obéissant à une règle monastique très sévère ressemblant à la règle de saint Benoît. Décédé dans d'atroces souffrances, il aurait reçu l'extrême-onction des mains de saint Fiacre et serait décédé à Bangor[8] en 597 ou 602.
- selon Jean-Baptiste Ogée[9], la paroisse de « Landéda est sous l'invocation de saint Gongat, évêque ». Cette thèse a été reprise par Ronan Langongat « Le patron de la paroisse de Landéda est bien saint Gongat. Son nom se donne encore dans la commune, on y compte aujourd’hui six Gongat, dont l’âge s’échelonne de 20 à 75 ans (seront ainsi nommé, un Le Verge (Gongat), officier principal des Equipages…… ; au premier conseil de la commune en 1791, figure déjà un Gongat Bescond) »[10]. Le "Bréviaire de Saint-Pol-de-Léon"[11] , qui date de 1516, sant Guongadi (en latin), saint Gongat en français, fêté le 13 février, est le saint patron de Landéda.
L'incertitude subsiste donc entre ces différents versions de la vie de ce saint aux graphies mutiples..
Son culte et ses traces actuellement
- Plusieurs églises portent son nom au Pays de Galles
- en Bretagne :
- Saint-Congard, commune française du Morbihan en Bretagne
- L'église paroissiale de Landéda (Finistère) est dédiée à saint Congar.
- Plouzané (Finistère) : une chapelle de Langongar a existé( petit oratoire rectangulaire, ancienne chapelle du XVIe siècle).
- Ploujean (Finistère) : il y subsiste un manoir de Coatcongar.
Notes et références
- http://lancaster.free.fr/autres/2196_saint_de_landeda_-_b.le_bec.pdf
- http://en.wikipedia.org/wiki/Congresbury
- http://nominis.cef.fr/contenus/saint/8960/Saint-Congar.html
- Dom Guy Alexis Lobineau, "Les Vies des Saints de Bretagne", nouvelle édition, par M. l’abbé Tresvaux, Tome premier, IIIe, IVe, Ve, et VIe siècles’’ page XLVI
- "Dictionnaire des Saints bretons", Tchou, édition 1979, page 86
- Bernard Tanguy, « Dictionnaire des nom de communes trèves et paroisses du Finistère » le Chasse-Marée 1990, page 102
- Saint Comgall est mentionné dans la "Vie de saint Colomban" de Jonas
- http://en.wikipedia.org/wiki/Comgall
- Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire Historique et Géographique de Bretagne’’, édition 1843, page 430
- Ronan Langongat, "Sur le prénom de Gongat", Cahiers de l'Iroise, septembre 1975, n°3, pages 167-168
- Cité par : Abbé Duine, "le Bréviaire de Saint-Pol-de-Léon", Société Archéologique d’Ille- et-Vilaine, tome XXXV, 1906, page 154
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