- Prélèvements d'organes d'adeptes du Falun Gong en Chine
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Des rapports sur des prélevements d'organes d'adeptes du Falun Gong en Chine ont été publiés à plusieurs reprises, à partir de 2001.
Sommaire
Les rapports
Il existe de graves allégations concernant le prélèvement sauvage d’organes effectués sur des adeptes du Falun Gong en République populaire de Chine[1], soit après leur exécution, soit alors qu'ils étaient encore vivants[2].
Selon le Washington Post du 27 juin 2001, des organes vitaux ont été prélevés par des médecins sur des détenus après leur exécution (prélèvement de cornée, de peau, d'organes vitaux...)[3]. Cependant, dans un cas rapporté par l'un des participants, les reins d'un homme ont été prélevés alors qu'il était encore vivant, après lui avoir administré de l'héparine pour éviter la formation de caillots sanguins[3].
Deux Canadiens, l'avocat David Matas et l'ancien avocat de la Couronne et parlementaire David Kilgour, accusent Pékin de prélever les organes des membres du Falun Gong contre leur volonté. Ils estiment qu'il y aurait eu 41 500 transplantations d'organes non expliquées entre 2000 et 2005[2]. Parmi les causes de ces prélèvements forcés d'organes se trouveraient le besoin pour la République populaire de Chine de financer son système de santé[4], et celui de de financer l'Armée populaire de libération, au travers des prélèvements opérés dans les hôpitaux militaires[5].
Selon David Kilgour, la moitié des détenus des camps de rééducation par le travail sont membres du Falun Gong[1]. Des adeptes sains de Falun Gong seraient sélectionnés par des médecins. Des adeptes du Falun Gong forment vraisemblablement la majorité de l'offre des organes. Dans des prisons et des camps de travail, des adeptes de Falun Gong sont testés pour leur groupe sanguin, et leurs organes sont examinés[6]. En mai 2008, deux rapporteurs spéciaux des Nations Unies ont répété la demande officielle aux autorités chinoises de répondre convenablement aux accusations de prélèvement d'organes concernant des adeptes de Falun Gong.
Selon l'ambassade chinoise en Israël, il n'y a aucune banque d'organes humains en Chine. La pratique d'acheter et de vendre des organes des prisonniers condamnés à mort en Chine est cependant très documentée[1].
Notes et références
- Prélèvement sauvage d'organes sur des opposants chinois, Noria Ait-Kheddache, L'Express, 9 décembre 2009
- Prélevements meurtriers, 31 janvier 2007 David Matas et David Kilgour,
- Chinese Doctor Tells Of Organ Removals After Executions, sur le Washington Post (consulté le 1er juillet 2010)
- Prélèvements meurtriers, deuxième rapport du 31 janvier 2007, pages 7 et 8 David Matas et David Kilgour,
- Prélèvements meurtriers, deuxième rapport du 31 janvier 2007, pages 8 et 9 David Matas et David Kilgour,
- http://organharvestinvestigation.net/events/YALE0407.pdf
Voir aussi
Liens internes
- Peine de mort en Chine
- Droits de l'homme en République populaire de Chine
- Gao Zhisheng
- Trafic d'organe
- Vente d'organe
Liens externes
- R 521 - Les prelevements d'organes sur les pratiquants de Falun Gong et les prisonniers de conscience en Chine, Grand Conseil
- Trafic d’organes en Chine, Sens public, Jean-Philippe Bonan
- La Chine veut édicter des lois pour lutter contre le trafic d’organes, Le Monde, Brice Pedroletti, 28 août 2009.
- Gao Zhisheng
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