- Printemps des arts de Monte-Carlo
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L’association le Printemps des arts de Monte-Carlo organise un événement musical de taille qui réunit pendant quatre week-ends des artistes contemporains originaires du monde entier. Sous la direction de Marc Monnet (musicien et compositeur), le festival revisite les grands classiques de la musique tout en accueillant des créations exclusives contemporaines. Depuis 27 ans, sous la présidence de S.A.R, la Princesse de Hanovre, le Printemps des arts vivifie la vie culturelle de la principauté.
Historique
Le Printemps des arts a été créé en 1984 à l’instigation de la Princesse Grace et d’Antoine Battaini, Directeur des Affaires culturelles en Principauté, assisté par Tibor Katona, ancien directeur de l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo et conseiller artistique de ce nouveau festival.
Daniel Barenboïm, Ruggero Raimondi, Lleana Cotrubas furent les premiers solistes à se produire au festival. À partir de 1987 se succèdent Margaret Price, Alicia de Larrocha et une série d’opéras baroques plus ou moins inédits. Pour n’en citer que quelques-uns on découvre les Chinoises de Glück sous la direction de René Jacobs, Le Peintre parisien de Cimarosa, Flavio de Haendel… Au fil des festivals, les affiches ne cessent d’impressionner : Menuhin, Rampal, Marielle Nordmann, Renata Scotto, Montserrat Caballe, Nikita Magaloff, Lazar Berman, le Quatuor Juilliard, Shirley Verret, Yo-Yo Ma, Rostropovitch, Murray Perahia, Vladimir Ashkenazy, Anne-Sophie Mutter, Radu Lupu se succèdent pour des soirs étoilés. En 1993, Luciano Pavarotti s’y produit, lui aussi.
Outre les grands noms de la scène classique, de « jeunes pousses » ont fait leur début au Printemps des Arts comme Repin, Vengerov et Cecilia Bartoli. Beaucoup ont été marqué par la découverte du baryton Thomas Quasthoff au corps meurtri et au talent inouï qui aujourd’hui bouleverse et émerveille les grands lieux de concerts.
En parallèle des grands solistes, le Printemps accueillit également des orchestres de renommée mondiale : le philharmonique de Los Angeles dirigée par André Prévin en 1987, le Symphonique de Berlin dirigé par Riccardo Chailly en 1988, la Philharmonique tchèque dirigée par Václav_Neumann en 1990 et le Philharmonia de Londres dirigé par Lorin Maazel en 1997.
Les dernières années du XXe siècle furent marquées par la fin de la série des opéras baroques pour laisser place à des créations d’opéras modernes mais encore bien classiques comme Dorian Gray de Lowell Liebermann en 1996 d’après l’œuvre sur l’homosexualité supposée d’Oscar Wilde, Des Saisons en enfer de Marius Constant en 1999 et encore Cécilia de Charles Chaynes en 2000.
Au cours de ces années, le Printemps des arts se fraya un chemin du côté du théâtre avec des pièces célèbres. Pierre Dux et Denise Gence se produisirent dans Les Chaises de Ionesco en 1989, Geneviève Casile en 1996, Laurent Terzieff en 1997, le duo Michel Bouquet-Claude Brasseur dans une poignante confrontation imaginaire entre le chef d'orchestre Fürtwangler et un officier de l’armée américaine en 2001.
Le Printemps des arts ne se cantonne pas à la musique et développe l’exposition des arts plastiques pendant un temps : des sculptures furent installées dans les jardins dès 1989 à l’instigation de la galeriste newyorkaise Marisa Del Re. Ainsi, Botero fut à l’honneur en 1999 dans toute la principauté. Le Printemps des arts avait plus d’un tour dans son sac pour impressionner les amateurs d’art moderne. En 1999, Pogorelich, pianiste yougoslave se produit dans la sublime salle Garnier où il interpréta de façon magistrale le récital de Chopin et la célèbre Marche funèbre.
En 1992 Antoine Battaini laissa sa place de directeur artistique à Rainier Rocchi nouveau Directeur des Affaires culturelles. Il mit à l’honneur l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo. Rocchi modernisa le Printemps des arts en actualisant la programmation et en faisant apparaître du jazz avec notamment Didier Lockwood.
Mais l’aventure du Printemps des arts ne faisait que commencer et l’arrivée à la Direction du musicien compositeur Marc Monnet renouvela le festival. Grâce à lui, le festival atteint la notoriété qu’il a aujourd’hui. À partir de 2003, le nouveau directeur changea considérablement la programmation en redéfinissant l'identité sonore du Printemps des arts : la musique classique côtoie désormais la musique plus contemporaine. Marc Monnet ne se cantonne pas aux salles classiques de concert, mais réquisitionne des lieux nouveaux et parfois insolites comme des musées et même des parkings ! La plus grande originalité est sans conteste la création du « Voyage surprise » qui emmène le public en bus ou en train dans des lieux insolites pour des concerts gardés secrets ! Un des grands noms que l’on peut retenir de ces dernières années du Printemps des arts est celui de Pierre Boulez qui enchanta la Salle du Sporting avec l'Ensemble intercontemporain qu’il dirigea pour le festival en 2006.
Les programmes depuis 2003
2003 (25 avril – 4 mai) « Nouvelles aventures »
Lors de cette première édition sous la direction de Marc Monnet, de nombreuses soirées consacrées à des compositeurs centraux de l'histoire de la musique ont été inaugurées sous l'appellation de "portraits" : Portrait de Beethoven, Portrait de Marc Charpentier, Portrait de Janacek, Portrait de la Renaissance avec les œuvres de Lowe, Purcell, Druce, Jenkins et Guy. De même, l'équipe du festival organisa des "Nuits" à thème : Nuit italienne (musiques populaires, musique romantique, musique du XIVe siècle, musique contemporaine) avec en vedette le Stefano Di Battista Quartet. Au cours de la même soirée, six concerts de 30 minutes donnés deux fois présentaient une sélection d'œuvres de Rossini, de Berio, de Nono, de la musique de Ligurie : Le Trallallero, une sélection de compositeurs de musiques populaires de Gênes et enfin toute une suite d'œuvres sur la contemplation amoureuse dans l'Italie du XIVe siècle.
La Nuit de la voix suivi avec les œuvres de Machaut, Mahler, Kurtag, Berio, Mozart et Schumann.Une commande de la SOGEDA (Société générale des droits d'auteur de Monte-Carlo) et du Printemps des arts fut exécutée autour des œuvres de Bach, Leroux, Kagel, Beethoven, Webern, Feldman, Stravinski, Schumann et Schubert.
Enfin, le "Monaco Jazz Festival" se mit aux couleurs du Printemps où on a pu écouter le Stefano Bollani Trio, le Louis Sclavis Quartet et le Esbjörn Svensson Trio.2004 (2 avril – 18 avril) « Découvertes insolites »
L'édition 2004 intitulée Découvertes insolites inaugura le concept de « Voyage surprise ». Le principe est simple, le public se laisse porter en bus ou en train vers des lieux insolites en vue d'assister à des concerts tenus secrets. Cette initiative eut un fort succès qui prouvait la dynamique de ce festival.
Parallèlement, les «Portraits» de compositeurs furent renouvelés avec les portraits de Rameau, Mozart, Debussy et Varèse. Il y eu également plusieurs soirées à thèmes : une Nuit indienne, une Nuit baroque, une soirée de jazz insolite à Monaco et une Nuit du quatuor.
Un nouveau concept fut introduit : « les découvertes imprévues » pendant lesquelles on a pu entendre de la musique médiévale et une musique pour luth.
Dans un esprit plus contemporain, trois installations sonores furent installées intitulées : Wagner en tête, "Dropper" et Percussions virtuelles du GMEM.
La création de 2003 ayant connu un grand succès, Marc Monnet programme 7 commandes/créations de : Gérard Pesson, Andrea Cera, Marc Ducret, Ivan Fedele, Ramon Lazkano, Bruno Mantovani et Martin Ma. La danse entra dans le festival avec la création de Jean-Christophe Maillot et des Ballets de Monte-Carlo autour des 7 commandes précédentes.
Enfin toujours dans ce "culte" de l'insolite une soirée de musique tsigane fut programmée.2005 (1er avril – 17 avril) « Machine Musique »
Cette édition s'organisa en 5 cycles de 3 jours contrairement aux années précédentes:
Premier cycle : Fin de semaine des claviers
Deuxième cycle : Machine infernale et French Jazz Machine
Troisième cycle : Fin de semaine classique et romantique
Quatrième cycle : Nocturnes singuliers
Cinquième cycle : Musiques composites de fin de semaineAu cours de ces concerts le compositeur Mauricio Kagel fit l'honneur de sa présence. Une exposition exceptionnelle de pianos d'époques fut organisée. Parallèlement, de nouvelles créations pour le Printemps des Arts furent jouées (Betsy Jolas, Louis Sclavis, Phebe's (sons et lumières) et les soirées « Portraits » furent consacrées à Haydn et Schumann. Cette édition fut le théâtre de nouveautés comme une Nuit des ténèbres et des lamentations, une Nuit des clowns, 3 Nuits du jazz, une Journée turque, une Journée des enfants et une série « Comprendre » constituée de 4 conférences didactiques.
2006 (1er avril – 23 avril)
L'événement de cette édition fut la présence de Pierre Boulez qui a dirigé Pierre Boulez à Monaco lors d'un concert exceptionnel dans la salle des étoiles au Sporting de Monte-Carlo. Deux pianos à queue trônaient de part et d'autre de la magnifique salle et tout un orchestre interprétait les œuvres de Pierre Boulez. Les Ballets de Monte-Carlo ont participé à cette édition également en interprétant une double création. Les portraits furent consacrés à Liszt, Ravel et Dutilleux. De même, le quatuor Phospho fut l'invité d'honneur de cette édition.
Un nouveau concept fut introduit : les « concerts à domicile » illustrant typiquement la musique de chambre. Pour le côté découverte, on organisa les « Trois jours des métamorphoses », une journée de jazz, un carillon mobile et une « Nuit égoïste » autour des invités et des œuvres de Marc Monnet.
Cette année le festival franchit les frontières de Monaco dans le cadre du « Festival hors les murs » en prélude au Festival. Des musiciens se produisirent à Nice et à Menton.2007 (30 mars – 21 avril)
Cette édition s'était organisée autour de « Voyages des imaginaires » avec les interprétations des ouvres de Mauricio Kagel, Yan Maresz, Mauro Lanza, Gérard Grisey, Frédéric Durieux, Jonathan Harvey, Georges Aperghis, Magnus Lindberg, Iannis Xenakis. Les portraits furent ceux de Bach, Bartok et Stravinski.
Une soirée fut consacrée à la musique du sublime avec les compositeurs : Agostini, Cristobal de Morales, Frank Bedrossian, Carlo Gesualdo2008 (28 mars – 13 avril)
Chaque édition ayant son événement celui de l'édition 2008 était l'intégrale des Sonates pour piano de Beethoven en dix récitals. De même, il y eu 4 portraits de compositeurs très originaux: Leos Janacek, Frédéric Chopin, Olivier Messiaen, Arnold Schönberg.
Des thèmes comme une soirée de musique de chambre, un portrait du XVIIIe siècle, un concert « Ars Nova-Ars Antiqua » et une journée de cinéma et de la musique furent organisés dans le cadre du festival.2009 (31 mars – 18 avril) « 25e anniversaire »
Deux nouveautés apparurent dans cette édition : les master classes et les interventions en collaboration avec l'École supérieure d'arts plastiques de Monte-Carlo
Les soirées découvertes furent consacrées aux musiques étrangères d'Allemagne (Hindenith et Reger), d'Italie et d'Espagne (Albéniz, Dallapiccola) et de France (Schmitt, Chausson et Koechlin). On put assister également à un Portrait de Schubert et un « Autoportrait » de Marc Monnet. Il y eut également une Nuit du violoncelle avec les œuvres de Bach, Crumb, Magnard, Mendelhson, Kurtag, Chostakovitch, Berio, Kagel et Boulez. Le Quatuor Zehetmair se produisit et interpréta Mozart, Hendemith, Schumann, Carter, Holliger, Haydn, Bruckner et Beethoven.
Pour fêter les 25 ans du Printemps des arts une soirée spéciale fut organisée sur deux Nuits, une « Rouge » et une « Éclatée ». La première était consacrée à Stockhausen et la deuxième présentait des œuvres de Paganini, Berio, Denisov, Fauré, Debussy, Franck.2010 (15 mars – 6 avril) « Aimez-vous le Printemps ? »
L'édition 2010 s'est déroulé sur 3 semaines avec des concerts pratiquement tous les jours. Il y avait les portraits de Ravel, de Brahms et de Lachenmann. Des concerts ont été organisé autour des ballets russes à l'occasion de leur centenaire avec Stravinski, Ravel et Moussorgsky. D'autres concerts eurent lieu autour de la musique de l'esprit avec les œuvres de Divitis, Ockeghem, Messe de Toulouse.
2011 (28 mars – 10 avril)
L'édition 2011 changea sa formule avec un festival organisé sur 4 week-ends :
Week-end 1 : Turqueries la Porte de la félicité, derviches tourneurs The Whirling Dervishes of Turkey
Week end 2 : Portrait Gabriel Fauré / Portrait Schumann
Week-end 3 : Nuit du violon Bach, Bartok, Mozart, Berio, Ysaÿe, Penderecki, Ton That Tiet ; Event/Existing
Week-end 4 : Portrait Schumann[1]"Avant" et "Pendant" le festival
Outre les concerts et les manifestations artistiques, le festival offre de nombreux événements autour des œuvres jouées, des compositeurs présentés et des artistes. Ainsi, des musicologues interviennent au cours de conférences réalisées avant les concerts.
Un mois avant le lancement du festival, le Printemps des arts organise les "Jeudis du Printemps". Jusqu'à l'édition 2011, ces "Jeudis" se déroulaient à la Fondation Hartung à Antibes jusqu'à cette année où ils se déroulent à la Galerie Marlborough sur le port à Monaco. Trois Jeudis préludent au festival pour donner un avant-goût des principaux artistes qui se produiront au cours du festival.Parallèlement, pendant le festival des master classes sont ouvertes aux musiciens avec les artistes qui se produisent au festival.
Les salles
Le festival réquisitionne pour ses manifestations plusieurs salles de Monaco mais aussi des lieux insolites des villes voisines comme Nice, Cap d'Ail, Beaulieu, Menton ou encore Beausoleil.
À Monaco
Musée océanographique
Principal musée de la principauté, il ouvre les portes de ses jolies salles d'exposition à des concerts insolites.
Parking des pêcheurs
Réorganisé en espace de concert, le Parking des pêcheurs se situe sous le Rocher de la Principauté. Il devient un lieu de spectacle insolite qui accueille des ensembles originaux.
Salle Empire
Située au rez-de-chaussée du prestigieux Hôtel de Paris, la Salle Empire normalement salle de restaurant est aménagée en salle de concert.
Salle Garnier
Située au sein de l'Opéra de Monte-Carlo la Salle Garnier offre un décors somptueux pour accueillir les grands récitals de piano et de violon.
Auditorium Rainier III
Situé en Bord de mer, l’Auditorium Rainier III se trouve sous le Monte Carlo Grand Hôtel à proximité du Casino de Monte-Carlo et du Port Hercule. C’est une grande salle de concert qui accueille généralement les orchestres philharmoniques.
Galerie Marlborough
Galerie d'art qui a été inauguré pour la première fois en 1946 à Londres, la Galerie Marlborough est un lieu culturel dynamique et riche qui offre des expositions d'arts tout au long de l'année. Elle offre un lieu privilégié pour des rencontres entre artistes et public avant et tout au long du festival.
Théâtre des Variétés
Le Théâtre des Variétés est une salle de spectacle moyenne dans laquelle se joue essentiellement du théâtre. Situé dans le quartier de La Condamine à Monaco, elle offre un cadre authentique pour les concerts du festival.
Dans les villes voisines
De nombreuses soirées sont organisées en co-production avec les villes voisines de Monaco. C'est ce qu'on appelle les concerts "hors les murs". Ainsi, les villes de Beausoleil, Cap d'Ail, Beaulieu, Nice et Menton ont accueilli des concerts du festival.
Notes et références
Liens externes
Catégories :- Festival de musique
- Musique monégasque
- Fondation en 1984
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