- Pipéroxane
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Pipéroxane Général Nom IUPAC 1-(2,3-dihydro-1,4-benzodioxine-2-ylméthyl)pipéridine Synonymes Bénodaïne No CAS PubChem SMILES InChI Propriétés chimiques Formule brute C14H19NO2 [Isomères] Masse molaire[1] 233,3062 ± 0,0133 g·mol-1
C 72,07 %, H 8,21 %, N 6 %, O 13,72 %,
233.31 g/molÉcotoxicologie DL50 175 mg·kg-1 (Souris, i.p.)[2]
35 mg·kg-1 (Lapin, i.v.)[2]Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Le pipéroxane est le premier médicament antihistaminique jamais découvert.
Sommaire
Histoire
La découverte
Dérivé du benzodioxane, le pipéroxane est synthétisé au début des années 1930 à l’Institut Pasteur sous le nom de 933 F par Ernest Fourneau[3], qui l’étudie d’abord comme α-bloquant des récepteurs de l’adrénaline. En 1933, Fourneau et Bovet démontrent qu’il agit également, chez le cochon d’Inde, comme antagoniste du spasme bronchique induit par l’histamine[4] et, en 1937, Bovet et Anne-Marie Staub décrivent l’action antihistaminique du 1571 F, un dérivé du diaminéthylène[5].
Les prolongements
En 1939, Staub, en remplaçant par NH ou par NR l’oxygène des molécules d’abord étudiées, donne une première extension aux substances douées d’activité antihistaminique[6]. À partir des découvertes exposées dans cette thèse, de nombreux corps diaminés sont préparés par Jean-Pierre Fourneau, le fils d’Ernest, et Yvonne de Lestrange au laboratoire de Fourneau[7].
Mais à cause de leur toxicité, ces substances aux résultats physiologiques pourtant remarquables restent trop peu maniables. Les études sont donc poursuivies à partir de la molécule initiale, le 1571 F, tant chez Rhône-Poulenc qu’à l’étranger où un palier très important est encore franchi en 1948 par les Américains Tilford, Shelton et van Campen[8], qui décrivent des molécules dont certaines protègent contre jusqu’à trois cents doses mortelles d’histamine introduites par voie intraveineuse.
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Piperoxan » (voir la liste des auteurs)
Notes et références
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk. Masse molaire calculée d’après
- (en) « Piperoxan [INN:BAN »] sur ChemIDplus, consulté le 2 décembre 2010
- Masson, 2008, p. 49. Yves Cohen et Christian Jacquot, Pharmacologie, 6e éd., coll. « Abrégés de pharmacie »,
- Fourneau E., Bovet D., « Recherches sur l’action sympathicolytique de nouveaux dérivés du dioxane », Comptes rendus de la Société de biologie, vol. 113, 1933, p. 388 ; « D’un nouveau dérivé du dioxane », Archives internationales de pharmacodynamie et de thérapie, vol. 46, 1933, pp. 178-91.
- prix Nobel de physiologie ou médecine en 1957. Pour ces contributions, Bovet obtiendra le
« Sauf erreur, c’est dans cette thèse que figure le mot antihistaminique pour la première fois, le mot histaminolytique ayant été antérieurement utilisé par Bovet et Mlle Staub. » Marcel Delépine, Ernest Fourneau (1872-1949) : Sa vie, son œuvre, Masson & Cie, 1949, p. 71.
Anne-Marie Staub, thèse de doctorat en sciences : « Recherches sur quelques bases synthétiques antagonistes de l’histamine », 1939.- Bull., vol. 5, n° 14, 1947, p. 827.
- Charles H. Tilford, Robert S. Shelton, and M. G. van Campen, « Histamine Antagonists : Basically Substituted Pyridine Derivatives », dans Journal of the American Chemical Society, vol. 70, 1948, p. 4001 [lien DOI]
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