- Pierre d'Ailleboust
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Pierre d'Ailleboust Nom de naissance Pierre Ailleboust Naissance vers 1490
Les Aillebouts à BonsmoulinsDécès 5 septembre 1531 (à environ 51 ans)
Château de FontainebleauNationalité France
Profession Médecin - médecin de François Ier Famille époux de Pérette de Séez, 8 enfants. Pierre Ailleboust, dit Pierre d'Ailleboust, est un médecin français, originaire vraisemblablement du hameau des Aillebouts sur la commune de Bonsmoulins, dans l'l'Orne, vers 1490, et décédé au Château de Fontainebleau, le 5 septembre 1531, âgé d'environ 51 ans.
Biographie
Ce que nous savons de sa naissance est l'inscription qu'il aurait porté en marge du registre d'inscription de la Faculté de médecine de Montpellier: "Francus perticensis, ce qui peut être entendu comme : " Français du Perche"[1]. Il existe en effet sur la commune de Bonsmoulins dans l'Orne, un hameau du nom de "Les Aillebouts"[2].
Après avoir suivi les cours de Antoine Romier, professeur d'origine espagnol, qui enseigna de 1508 à 1536, dont un autre de ses élèves célèbres est Nostradamus. Il est docteur en médecine et s'installe à Autun vers 1517 où il y épouse la même année mademoiselle Pérette de Séez, native de la région où un hameau de de Séez existe au finage de Saint-Didier-sur-Arroux. Ils auront ensemble : deux filles et six garçons qui survivront :
- Ferrine ou Perrine, qui épousa Jean de Motrambault, docteur en droit, avocat au bailliage d'Autun. Elle décéda avant 1541.
- Jean (l'aîné), chanoine d'Autun déjà en 1540, décédé après 1559
- Charles d'Ailleboust, évêque d'Autun, de 1572 au 29 avril 1585
- Anatole, chanoine d'Autun, déjà en 1559, décédé vers 1585.
- André, marchand à Autun, économe de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, seigneur de Collonge-la-Madeleine, épouse en 1547, Odette Rolet, la fille du maire d'Autun, Hugues Rolet. Décédé entre 1594 et 1602. C'est de lui que descendent les Ailleboust du Canada.
- Hugues, chanoine d'Autun, décédé entre 1593 et 1603.
Tous de religion catholique, apostolique et romaine. Les deux derniers ayant embrassé la religion réformée dite calviniste.
- Jean (le jeune), médecin calviniste à Auxerre, puis à Sens, Premier médecin du roi Henri III, marié deux fois; le première avec Marie Rémon à Auxerre le 8 août 1554, et la seconde avec Marguerite Minagier, qui lui donnera trois enfants. Auteur de plusieurs ouvrages de médecines[3]. Il est décédé le 24 juillet 1594
- Françoise, calviniste également, épouse Jean Lalemant, médecin calviniste à Autun, célèbre pour ses ouvrages de mathématiques.
Le 9 mai 1517, il fait l’acquisition d'une rente annuelle et perpétuelle de 7 livres tournois à messires Jean et Pierre Rolin, écuyers, pour le prix de 100 livres tournois, acte enregistré par maître Jean Desplaces, notaire à Autun[4].
François Ier, se rendit à Autun par deux fois : la premier du 1er au 28 août 1521 et la seconde du 12 au 15 février 1530. Il est vraisemblable que c'est au cours du premier de ses voyages qu'il eut à faire connaissance de Pierre qu'il prit à son service.
Il décède le 5 septembre 1531, au Château de Fontainebleau, il a environ 51 ans. Son cœur sera déposé à l'église paroissiale souterraine d'Autun: Église Saint-Jean-de-la-Grotte, dans la chapelle Saint-Côme et Saint-Damien. Édifice placé sous la Cathédrale Saint-Nazaire d'Autun. Son épitaphe était encore visible en 1783, année où fut démolie la basilique en ruines, ainsi que la crypte.
Après la mort de Pierre, Pérette va acquérir la seigneurie de Collonge-la-Madeleine, pour 82 livres tournois; l'acte sera enregistré le 25 janvier 1532, par devant maître Jean Desplaces, notaire à Autun[5]. Huit ans plus tard, elle reconnaît devoir aux chanoines d'Autun, une rente annuelle de 10 livres tournois pour la maison qu'elle occupe à Autun, dans cet acte du 27 janvier 1540 figure ses enfants vivants : Jean l'aîné, Charles, Anatole, André, Hugues, Jean le jeune et Françoise[6]. Ferrine est déjà décédée.
Le 29 juillet 1555, son gendre Jean Lalemant, muni d'une procuration de sa belle-mère du 5 courant, enregistré par Lazare Chastel, notaire à Autun, reçoit en son nom une somme de 200 livres que lui doit deux fois l'an la municipalité de Lyon, à prendre sur les aides et gabelles de la ville[7]. Date où elle est de ce monde. Le 24 janvier 1560, ce sont ses enfants qui touchent l'argent : Charles, Jean et Anatole, Hugues, Jean, médecin et André[8].
Bibliographie
- Claire Boudreau & Auguste Vachon: " Genealogica Heraldica ". Presses Universitaires d'Ottawa -des 13-23 août 1996. Texte ayant servi à la rédaction de cet article.
Notes et références
- Bibliothèque Interuniversitaire, fonds ancien de médecine reg S.19, fol25.
- Claire Boudreau & Auguste Vachon:" Genealogica Heraldica ", Presses Universitaires d'Ottawa les 18-23août 1996. p. 183-184.
- Dictionnaire des Sciences médicales, Biographies. t. I p.80/621. Paris, Panckouke. 1820
- Archives Départementales de Saône-et-Loire: 3E9631. p. 283.
- Archives Départementales de Saône-et-Loire: 3E9630. p. 47.
- Archives Départementales de Saône-et-Loire: 5G90, fol 125-126.
- Archives Municipales de Lyon. CC. 1025.
- Archives Municipales de Lyon. CC. 1080
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