Pierre-Joseph Fontaine

Pierre-Joseph Fontaine
Naissance	19 décembre 1810 Bruay-sur-l'Escaut
Décès	15 juin 1877 (à 66 ans) Anzin
Nationalité	France
Pays de résidence	France
Profession	Technicien à la Compagnie des mines d'Anzin
Distinctions	Légion d'honneur (1860)

Pierre-Joseph Fontaine (19 décembre 1810, Bruay-sur-l'Escaut - 15 juin 1877, Anzin) est un technicien de la Compagnie des mines d'Anzin, inventeur d'un parachute destiné à freiner la chute des cages de mine.

Biographie

Tombe de Pierre-Joseph Fontaine et son épouse Augustine Toppin dans le cimetière d'Anzin.

Pierre-Joseph Fontaine naît le 19 décembre 1810 dans une famille de mineurs employés par la Compagnie des mines d'Anzin. Il commence très jeune à travailler avec son père à la fosse Le Marais.

Victime d'un accident qui le laisse boiteux, il est alité pendant trois ans et met à profit cette immobilisation pour étudier. Il est ensuite réintégré, puis affecté au boisage comme chef d'atelier.

Le parachute de sécurité

Une cause d'accident mortel dans les mines était la chute des cages servant à la descente des mineurs dans la fosse, en cas de rupture des câbles.

En 1845, Pierre-Joseph Fontaine invente un système de frein se déclenchant dès que les câbles ne sont plus tendus. Un ressort est maintenu par la tension des câbles, en cas de rupture, il libère quatre bras avec une pointe à chaque extrémité qui viennent se planter dans le boisage du puits de descente, bloquant ainsi la cabine et l'empêchant de s'écraser au fond avec les mineurs.

Quatorze fosses de la compagnie ont été équipées de l'invention de Fontaine. De 1851 à 1859, dix-neuf ruptures de câble s'y sont produites, sans coût humain, grâce au bon fonctionnement du système de sécurité. Le système équipe ensuite les mines dans toute l'Europe.

Récompenses et hommages

Un prix de l'Académie des sciences est décerné à Pierre-Joseph Fontaine en 1854. Il reçoit la Légion d'honneur en 1860.

Un monument en son honneur est édifié par le statuaire Corneille Theunissen, Jules Mousseron compose un poème d'hommage à l'occasion de l'inauguration, le 3 juillet 1892. Ce monument en bronze qui représente un galibot remerciant Fontaine, a été fondu pour fabriquer des canons pendant la Première Guerre mondiale. Reconstruit en 1923, il est à nouveau détruit pendant la Seconde Guerre mondiale^[1].

Une rue porte son nom dans la ville d'Anzin, une autre à Valenciennes et une à Wallers.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Fosse Le Marais de la Compagnie des mines d'Anzin

Bibliographie

• Jean-Claude Mouys, Histoire d'Anzin, JC Mouys, 1984  

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