- Fontaine-sur-Somme
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Fontaine-sur-Somme Administration Pays France Région Picardie Département Somme Arrondissement Abbeville Canton Hallencourt Code commune 80328 Code postal 80510 Maire
Mandat en coursGérard Leroy
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Région d'Hallencourt Démographie Population 469 hab. (1999) Densité 31 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 7 m — maxi. 102 m Superficie 15,18 km2 Fontaine-sur-Somme est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Située sur la rive gauche de la Somme, entre Amiens (en amont) et Abbeville (plus près, en aval), la commune est à mi-chemin entre Ailly-le-Haut-Clocher (au nord-est) et Hallencourt (au sud-ouest).
Hameaux, lieux-dits et écarts
- Vieulaines : en amont, à l'est sur la Route départementale n° 3.
Vieulaines possède un superbe château, qui offre un corps de logis édifié vers 1750 en brique à chaînages de pierre, prolongé de chaque côté par une aile plus basse terminée par un pavillon. La façade sur cour, banale et remaniée au XIXe siècle, contraste avec la façade sur parc, qui présente un élégant avant-corps à refends et pilastres ioniques cannelés.
Histoire
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
Vairé d'or et d'azur.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Patrick Poliautre mars 2008 en fonction Gérard Leroy Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 449 456 448 401 434 469 525 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Les habitants de Fontaine-sur-Somme sont les fontenois, fontenoises.
Intercommunalité
Le village dépend du Canton de Hallencourt et de la Communauté de communes de la Région d'Hallencourt [2],[3]
Lieux et monuments
- L’église de Fontaine a été édifiée à la fin du XVème siècle et au début du XVIème siècle (règnes de Charles VIII et de Louis XII). L’architecture est de style gothique classique, à l’exception du portail qui est de style gothique flamboyant. Le clocher de l’église est plus récent et a été construit suivant des modèles similaires aux églises environnantes (Cocquerel, Long, …). L’église est dédiée à Saint-Riquier.
L’église a été classée aux inventaires, puis classée aux Monuments Historiques par arrêté du 15 juillet 1941. Le portail était déjà classé précédemment par arrêté du 21 mars 1910.
L’intérieur de l’église est composé de 3 nefs : une nef centrale et deux nefs latérales. Celle de gauche est la Chapelle de la Vierge dont les pendentifs sont d’origine, sauf un reconstitué après la guerre (ils sont tous en pierre de Richemont), et celle de droite est la Chapelle de Saint Joseph.
La Chapelle de la Vierge est composée de 3 travées :
- La première travée représente le procès de Paradis. Dieu au centre, avec derrière Adam et Eve. Devant lui, la Paix et la Justice. A sa droite, la Miséricorde et à sa gauche la Vérité, avec les Patriarches.
- La seconde travée : Au centre, Jérémie et l’Ange Gabriel. Devant la Justice, face à Jérémie, se trouve Isaïe. Devant Gabriel se trouve David. Entre les trois groupes, deux écus représentent les armes de France et celles de la famille d’Egmont.
- La troisième travée : Au centre, la Visitation et le Fuite en Egypte. Derrière David, face à la Visitation se trouve la Vierge Marie. deux écus représentent un lac d’Amour et le monogramme de l’architecte (daté de 1561).
Au cours de la seconde guerre mondiale, l’église a été incendiée au phosphore. A la déclaration de la guerre, les vitraux avaient été enlevés et entreposés à Champs-sur-Marne (région Parisienne). Les vitraux ont été remis il y a une vingtaine d’année. Ils ont été restaurés (des éléments modernes y ont été incorporés).
La restauration de l’église a duré de longues années. Les pendentifs de la Nef centrale ont été refaits sur les mêmes modèles que les éléments initiaux. Le sol d’origine en ardoise (schiste) a été remplacé par un dallage en marbre. La voute a été refaite en chêne (principe du bateau renversé). Les cloches sont tombées suite à l’incendie. Des habitants les ont enterrées durant la guerre pour éviter le pillage. Une seule cloche fut rescapée de l’ancien carillon (Marie Antoinette). Une contribution fut lancée auprès des habitants de la Commune afin de constituer un nouveau carillon. L’ancien carillon était composé de Charlotte Elisabeth (mi bémol de 900 kg), Isidore Sophie (fa de 692 Kg), Jeanne Catherine (sol de 498 Kg), Marie Antoinette (la de 420 Kg) et Jeanne Henriette ou Dindin (ré de 60 Kg). Le nouveau carillon est composé de Elisabeth (fa de 800 Kg), Jeanne Armelle Berthe (sol de 530 Kg), Marie Antoinette (seule rescapée de l’ancien carillon : la de 420 Kg), Claudette Florence (si bémol de 335 Kg), Michèle Adrienne (do de 250 Kg) et Agnès Françoise (si bémol de 45 Kg). Il manque une cloche pour avoir l’octave complète.
Le portail, de style Flamboyant est composé au centre de Saint-Riquier (habillé en évêque, avec mitre et crosse). A gauche, se trouve Saint Adrien et à droite se trouve Saint Pierre. Au dessus d’eux se situent deux médaillons : le porc-épic (Louis XII) et la salamandre (François 1er).
- La croix de Pierre :
Beaucoup a été écrit sur la croix de pierre de Fontaine-sur-Somme. Voici la traduction en français d’un texte écrit en picard par JL Vigneux et paru dans le bulletin du SI de mars 1991 : « Le long de la vallée de la Somme, à Fontaine, cela faisait un bon moment que je savais qu’il y avait une croix dans ce pays là ; mais que de mal ai-je eu pour la trouver ! Il faut dire qu’elle n’est pas appuyée à l’église, sur la place ou encore à un bout du village. Non, elle est sur le plateau, à une croisée de chemins, où seulement ne doivent aller que les cultivateurs et les chasseurs. Toujours est-il que je l’ai vue de mes yeux, et puis que c’est un sacré monument. Quasiment deux mètres de haut, en tuf et entourée d’une double rambarde en fer, pour la protéger des roues des remorques. Si vous voulez vous y rendre, il faut prendre une cavée qui monte dans les champs. On passe devant un autre calvaire puis le réservoir communal et puis on atteint deux chemins. Celui à main gauche, le chemin de Vendure ne va pas très loin, tandis que l’autre va jusqu’à Airaines et passe devant notre croix en pierre. Elle est au bord d’un petit bois, et l’autre chemin, le Sentier des Morts relie Wanel à Longpré. L’endroit est marqué : La Croix de Pierre sur les cartes d’État Major. À deux pas de là, c’est le Camp Rouge et de l’autre côté Au Chemin Anglais. L’indicateur, une borne officielle nous indique l’altitude 102,20m. Le haut est un peu entaillé en forme de croix de Malte, ce qui est rare mais que l’on retrouve de temps en temps. Les légendes ne manquent pas à son propos ! La seule certitude c’est qu’elle a été placée à l’endroit actuel en 1757, une carte de cette époque fait foi. Dans l’histoire de Fontaine, publiée par le syndicat d’initiative du village on puise ces renseignements : - Ce serait à cet endroit qu’un chef gaulois aurait été tué par Jules César. Pour preuve, le Camp Rouge est à cinq mètres… - Elle aurait été dressée quand les soldats sont revenus des croisades et qu’ils ont ramené les reliques de Longpré… - Pour d’autres, c’était une halte, quand on passait devant de Wanel pour mener un cercueil à Longpré. Pour preuve, le chemin des Morts… - Et encore, elle pourrait remonter à la guerre de Cent Ans. Même qu’il y aurait des inscriptions dans le tuf. Pour preuve, le chemin des Anglais… N’oublions pas les rendez-vous du diable, la nuit du côté des bois. On dit à Fontaine : ‘Aller à poule noire’ Bien sûr, la poule c’est Lucifer, et puis n’importe qui ne pouvait pas venir lui demander un petit service sans lui donner son âme… Certains pensent qu’à un moment de l’année, la pierre tourne, et qu’à ce moment-là on voit quantité de trésors qui sortent de la terre. Au village, on disait même des gens qui avait réussi qu’ils avaient été à la croix de pierre. Il ne fait pas toujours bon d’être croix de pierre ! En 1870, on voit sur une photo que le croisillon du couplet a été reposé sur le fut. C’est donc qu’il avait été brisé.(…) Quelques années plus tard, en 1930, le fut s’est cassé en deux. Le conseil prend des mesures pour le redresser. La croix se retrouve soutenue par 4 barres de fer. Durant la guerre de 1940, un obus l’a couchée sur le sol. Elle s’est ainsi retrouvée ensevelie dans les herbes. Ce n’est qu’en 1963 que le syndicat d’initiative a décidé de la redresser. Le travail a été fait avec soin, la croix a été replacée sur son socle qui était enfoui dans la terre. Pour mieux la fixer, on y avait accroché une barre de fer comme étai. Tout tint jusqu’au moment où un engin agricole manqua sa manœuvre et la croix retomba. On décida de l’entourer d’une double rambarde en fer. »
- le Cartel :
Cette croix, située sur le Cartel, surplombe le village. On y accède par le Chemin Neuf. Dans la revue Le dimanche du 25 juillet 1897 on lit : « dimanche 11 juillet cette paroisse offrait à l’occasion de l’érection de deux superbes calvaires un des spectacles les plus beaux (…) plus de 4000 étrangers étaient venus s’unir aux habitants (…). sans parler de la beauté des costumes, l’ordre et le naturel des 55 groupes qui formaient le cortège ont attiré l’admiration de tous durant le parcours.(…) les arcs de triomphe, les drapeaux, oriflammes, dont étaient pavoisées les maisons du pays (…) » Dans la même revue, mais le 6 août 1899, on lit : « c’est la troisième fois, depuis deux ans, que nous assistons à une plantation de croix dans le village(…) Plus de soixante groupes (…) formaient un défilé imposant. (…) Ils sont là (…) pour écouter M. le doyen d’Hallencourt au sommet de la colline, sur un terre plein qui domine la vallée et fait face aux villages de Long et de Coquerel, au pied de ce moulin banal (…) »
- Les étangs
Le monument représente une veuve de guerre assise tenant contre elle son enfant. Le conseil municipal décide l'érection du monument aux morts le 25 mars 1922. Le sculpteur amiénois Albert Roze propose un devis prévoyant, sur un socle de pierre, un groupe sculpté intitulé : " veuve et orphelin " (France en deuil adoptant un orphelin de guerre). Le devis comporte aussi l'entourage du monument : bordure en ciment, chaîne en fer et bases en pierre de Belgique pour les obus. L'emplacement choisi est le square devant l'église, dont la porte latérale nord, est classée Monument historique : Roze insiste donc sur la faible hauteur de son monument, environ 2,50 mètres, qui ne doit pas cacher le portail classé. Le coût du monument s'élève à 18 500 francs. L'inauguration eut lieu le 13 août 1922. [4]
Personnalités liées à la commune
Jeanne de Fontaine
Notes et références
- Fontaine-sur-Somme sur le site de l'Insee
- [1] Intercommunalité
- [2] Communauté de commune d'hallencourt
- [3] Source:Mémorial morts pour la France (80): nombres de morts
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Commune de la Somme
- Hallencourt
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