Mohamed Bencheneb

Mohamed Bencheneb

Mohamed Bencheneb (26 octobre 1869 à Takbou - 5 février 1929) était un écrivain algérien et un professeur à la Grande Faculté des Lettres dAlger.

Sommaire

Origines et naissance

dun père propriétaire terrien, son grand-père qui était un retraité de larmée Ottomane en Algérie, mourut le jour même lEmir Abdelkader prit dassaut la ville de Médéa aux environs de 1840, et fut enterré à Chlef laissant son fils Larbi âgé de 14 ans.

Sa mère est issue dune grande famille bourgeoise, elle est la fille de Bachtarzi Ahmed Tobdji, chef de la tribu Righa entre Médéa et Miliana.

Enfance

Il fut éduqué par ses parents, et était même leur préféré grâce à sa droiture et sa grande vertu[réfnécessaire].

Son père lenvoya avec son frère Ahmed, apprendre le Coran dans la medersa que dirigeait Cheikh Ahmed Bourmak, puis apprit le français à lécole primaire de Médéa, et ensuite au lycée il excella dans toutes les disciplines (histoire, géographie, langue française, philosophie et calcul …) mais ne sarrêta plus jamais [1].

Voyager pour étudier

Il voyagea seul de Médéa à Alger en 1886 et sinscrit à lEcole Normale de Bouzarréah, d il sortit professeur de français en plus dun diplôme de menuiserie obtenu en parallèle, car le régime de lécole obligeait les étudiants à élire un métier, et il eût son diplôme en 1888 alors quil navait que 19 ans.

Le 1er octobre 1888, il fut nommé enseignant au bureau officiel du village (Sidi Ali Tamdjert) près de Médéa, il enseigna jusquen 1892, année il fut muté à Alger à lécole Cheikh Ibrahim Fateh avec en prime, un logement de fonction.

Malgré la profession pénible quil exerçait, il restât toujours attaché à acquérir de plus amples connaissances, il sinscrit alors de nouveau à lEcole Normale pour apprendre litalien, en sus dautres disciplines professées par le Cheikh Abdehalim Ben Smaya, se vit obtenir les meilleures distinctions dans les sciences dites traditionnelles, et eût enfin son diplôme de lettres arabes de lUniversité Française dAlger le 19 juin 1894.

En 1896, il prit part à la classe de Baccalauréat et obtint son premier certificat, puis sapprêtant à passer lexamen final du second degré, il fut atteint de lèpre, maladie qui lempêcha de continuer son ascension, mais dès sa guérison, il entreprit des cours despagnol, dallemand et de latin, dans lesquels il surprit tout le monde, sattacha à son professeur «Vayna» qui lui apprit le persan, fît la connaissance dun rabbin israélite, apprit lhébreu, et devint un véritable et excellent polyglotte. En 1898, le 8 mai, lAcadémie le nomma professeur à la Kettania de Constantine en remplacement du Cheikh Abdelkader Lemdjaoui.

Cheikh Ben Chenab y enseigna les sciences de la langue et des lettres arabes ainsi que le Fiqh (droit musulman), et y resta jusquau 19 janvier 1901, date à laquelle il fut désigné comme professeur au lycée Thaâlibya dAlger.

Après deux ans, il épousa la fille du Cheikh Kaddour Ben Mahmoud Ben Mostefa, second imam de la grande mosquée le 15 novembre 1903, et eût de ce mariage neuf enfants dont quatre filles.

En 1904, il fut chargé détudier « Sahih El Boukhari» (lencyclopédie du Hadith) à la mosquée « Safir » dAlger, et en 1908 il fut promu conférencier à luniversité, et commença une nouvelle étape de notoriété, car il entreprit des correspondances avec les grands de son monde, tels que Ahmed Taïmour, Pacha dÉgypte, le grand savant de Tunis Hassan Hosni Abdelwaheb, et des orientalistes comme « Godera », « Nagrifi » et autre « Cratchovski » …

En 1920, lAcadémie des Sciences de Damas lélit membre en son sein, et il continua à publier dans sa revue scientifique ses recherches linguistiques, historiques et littéraires, et la même année les grands professeurs de lUniversité dAlger le pressèrent de présenter une thèse de doctorat, chose quil ne fit quaprès grande insistance, en présentant deux grands volumes, lun sur le poète des Abbassides « Abû Dulama », et lautre sur les mots dorigine turque et persane dans larabe des indigènes dAlgérie.

En 1924, il fut nommé officiellement professeur à la Grande Faculté des Lettres dAlger en remplacement du professeur «M. Kolin», et quitta définitivement le lycée « Thaâlibya » il enseigna pendant 23 années. Il forma toute une génération et se lia damitié avec un grand nombre, à un point tel que, ses cours étaient suivis par un public de différentes classes, cette même année, il fut élu à Paris membre actif de lAcadémie des Sciences Coloniales[1].

Maladie et décès

Il fut atteint dune maladie que les médecins nont pu combattre, interné à lhôpital « Mustapha Pacha » pendant un mois, il décéda le 5 février 1929, et fut enterré le lendemain à lâge de 60 ans, son dernier coursironie du sort- fut consacré à létude de deux vers du grand poète arabe Abû El Alaâ El Maârri, parlant de ce que pourrait contenir justementune tombe ! Ses funérailles furent à la dimension et à la popularité de lhomme, y assistèrent Recteur et Vice-recteur de luniversité dAlger, Directeur des affaires des nationaux, ladjoint au Gouverneur Général, Recteurs et professeurs de toutes les facultés, et lont accompagné du jardin de « Saint Eugène » au cimetière de «Sidi Abderrahmane Thaâlibi»[1].

Ouvrages

Cheikh Ben Chenab a légué une bibliothèque de plus de 50 ouvrages, dans les différentes disciplines. Il traduisît au français la lettre de limam El Ghazali relativeà léducation, publiée dans la Revue Africaine en 1901, après en avoir traduit une similaire en 1897.

En histoire et biographie, il publia plusieurs titres dont la« Moquaddima » dIbn El Abbar conjointement avec lorientaliste «Bill» en 1918.

Il réédita le «Livre du jardin des savants et saints de Tlemcen» dIbn Meriem El Mediouni, publié en 1908 à Alger, ainsi que «la connaissance des savants de Béjaïa» dabulabbas Ahmed El Ghobrini, en plus dun ouvrage sur lhistoire des hommes ayant cité le «Sahih dEl Boukhari» publié en français en 1905 à Alger, et réédita «les classes des oulémas de lIfriqiya» dAbul Arab, et «les classes des oulémas de Tunisie» de Mohammed Tamimi.

Dans le domaine des langues et lettres, il laissa aussi «Tohfat El Adab» publié à Alger en 1906, et publia en 1924 le dictionnaire arabe français dIbn Sdira en omettant dy apposer sa signature ( !) et entama le dictionnaire français du même auteur, mais la mort len empêcha[1].

Références


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Mohamed Bencheneb de Wikipédia en français (auteurs)

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