Marcel Gaumont

Armand Marcel Gaumont
Naissance	27 janvier 1880 Tours
Décès	1962
Nationalité	France
Activité(s)	sculpteur
Récompenses	Prix de Rome, Chevalier de la Légion d’Honneur,
modifier

Armand Marcel Gaumont est sculpteur français, Prix de Rome de sculpture en 1908, professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.

Biographie

Armand Marcel Gaumont est né à Tours, le 27 janvier 1880. (plusieurs notices biographiques de l’artiste mentionne sa naissance à Sorigny, commune de l’Indre et Loire qui s’enorgueillit de cette naissance, ce qui est inexacte ; il y a certes vécu et y est enterré mais son acte de naissance figure à Tours).

Elève de Louis-Ernest Barrias, François-Léon Sicard et Jules Coutan à École des Beaux-arts de Paris, il obtint, en 1908 le premier Prix de Rome de sculpture en même temps que Camille Crenier avec une sculpture en plâtre « Le jeune Sophocle après La Victoire de Salamine » ; il est pensionnaire de la Villa Médicis à l’Académie de France à Rome, alors dirigée par le peintre Carolus-Duran, de 1909 à 1912.

Après son retour en France et la fin de la Première Guerre mondiale, il se voit confier la réalisation de plusieurs Monuments aux morts.

Il expose régulièrement au Salon de la Société des Artistes français à Paris et est récompensé en 1935, par une médaille d’or ; il obtint le grand prix du jury en 1937, à l’occasion de l’Exposition internationale de Paris, avec les quatre métopes qui ornent la façade ouest du Palais de Tokyo.

À partir de 1920, il collabore avec la Manufacture nationale de Sèvres, pour laquelle il réalise plusieurs modèles qui se négocient toujours sur le marché de l’Art.

En 1939, il est nommé professeur à l’École des Beaux-arts de Paris alors que Paul Landowski en est désigné comme directeur.

En 1944, il est admis à l’Académie des Beaux-arts de Paris au fauteuil de Paul Gasq, décédé cette année-là.

Il est mort en 1962 ; il était chevalier de la Légion d’Honneur depuis 1938.

La commune de Sorigny a donné le nom de l’artiste à une place du village de même que Tours possède une rue Marcel Grammont. Il avait un domicile 7 rue de Bagneux à Paris.

Ses œuvres

Les monuments aux morts

• Monuments aux morts de Tours :

Monument aux morts de la guerre de 1870 ( à la mémoire des officiers et soldats du 88ème régiment de mobiles d'Indre-et-Loire morts pour la patrie) par Bernard Chaussemiche, architecte et Marcel Gaumont, sculpteur ; inauguré le 12 juillet 1914 place du Chardonnet, il a été déplacé sur le quai d'Orléans à l'entrée du pont de Saint-Symphorien dans les années 1970^[1],[2],[3].

Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 : monument en pierre taillé (h. 4,84 m), installé sur le mur nord de la cage d’escalier de l’hôtel de ville, deux hauts-reliefs encadrent une niche alors que les murs est et ouest portent le nom des victimes ; il a été réalisé en 1924^[4].

• Monument aux morts de Le Perreux-sur-Marne : inauguré le 19 juin 1921, il s’agit d’un monument en pierre calcaire dont la réalisation fut confiée à l’atelier de sculpture parisien Gausset, Bertrand et Cie qui fit exécuter ses maquettes par M. Gaumont^[5].

• Monument aux morts de Laon : construit entre 1923 et 1926, en pierre de Lavoux sur un noyau en béton armé, par l'architecte Charles Abella et le sculpteur Marcel Gaumont^[6].

• Monument aux morts de Le Blanc : monument aux morts élevé en partie par souscription, en partie par financement de la commune, en 1921-1922 ; le plan du monument, le devis et le cahier des charges ont été dressés par l' architecte parisien Pierre Leprince-Ringuet, le 25 avril 1921 ; un marché de gré à gré a été passé entre le maire du Blanc, Boistard, et le sculpteur parisien Marcel Gaumont, le 10 février 1922 ; le monument a été exécuté dans l' année. [2]^[7]

• Monument aux morts de Sorigny : en 1923, Marcel Gaumont fait don à la commune, où il a passé son enfance, d’un groupe sculpté (sur un monument dont l’architecte est Maurice Boille) représentant une Victoire aux ailes déployées soutenant le corps d’un soldat mort au combat^[8].

• Monument aux morts de Fontainebleau: « Aux morts de l’artillerie et des trains des équipages », daté de 1925, l’architecte en est P. Leprince Ringuet ; inauguré par le président Gaston Doumergue en 1925 dans l’enceinte de l’ancienne Ecole d’Artillerie, il est actuellement au musée de l’école d’Artillerie de Draguignan^[9]

• Monument aux morts de l’Ecole Centrale: situé à l’entrée de l’ancienne école, rue Condé, Il est l’œuvre de Pierre Leprince Ringuet, centralien et architecte, et de Marcel Gaumont^[10].

• Monument aux morts du lycée Saint-Louis à Paris.

Les sculptures

• Le jeune Sophocle après la victoire de Salamine : statue en plâtre avec laquelle M. Gaumont obtint le Prix de Rome ; cette œuvre est déposée à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris^[11]

• Beffroi de Cambrai : il s’agit de l’ancien clocher de l’église Saint-Martin, préservé de la destruction à la Révolution ; M. Gaumont fournit en 1922, quatre sculptures qui ornent les angles, remplaçant ainsi les statues du sommet qui représentaient les quatre serments de Cambrai : elles évoquent quatre figures de l’histoire cambrésienne: un guerrier franc, un soldat de la milice communale, Louise de Savoie, la mère de François Ier, qui signa à Cambrai en 1529 la Paix des Dames, et le marquis de Cézen, qui fut le premier gouverneur royal après le retour définitif de Cambrai à la France en 1667. (^[12]

• Casa Velasquez : M. Gaumont réalisa en 1935, un pilier aux quatre faces sculptées destiné à la Casa Velasquez à Madrid ; cette œuvre, exposée au salon de 1935, n’a jamais été mise en place et le plâtre est conservé au musée de Saint-Quentin ; la maquette est au musée de Tours ;

• Tombe d’Albert Roussel: le compositeur est enterré au cimetière de l’église Sainte-Valérie à Varengeville-sur-Mer ; réalisé en 1930, le monument prend appui sur un socle en granit dont les angles sont chanfreinés ; quatre blocs portent une œuvre de plan carré dont trois des faces en fonte représentent une scène sculptée imaginée par Gaumont. La quatrième face est sculptée d'un voilier et d'une citation du défunt ; la réalisation est l'œuvre de la Fonderie Rudier.

• Cathédrale d’Arras : M. Gaumont est l’auteur des sculptures qui décorent la chaire (elles représentent le Christ qui enseigne au milieu de ses disciples, et sur les côtés, les quatre évangélistes) et le baptistère (baptême du Christ par Saint Jean-Baptiste et sur l'autre face, Saint Vaast bénissant un groupe de fidèles)^[13]

• Eglise Saint-Quentin de Villers-Plouich : église réalisée entre 1924 et 1930 par Leprince Ringuet pour remplacer celle détruite en 1917 ; c'est le 18 Juin 1928 que M. Gaumont est choisi pour orner la façade de l'édifice d'un bas-relief composé du Christ et de son entourage ; c'est finalement une scène de la Crucifixion qui est privilégiée^[14].

• Eglise Saint-Joseph de la Vacquerie : le hameau de la Vacquerie (commune de Villers-Plouich), possède une chapelle détruite à la veille de la bataille de Cambrai (1917), et reconstruite entre 1923 et 1930 sous la direction de l'architecte Pierre Leprince-Ringuet. Elle est bénie le 22 décembre 1930. Parmi les curiosités de l'église se trouve la sculpture du fronton due à M. Gaumont, qui encadre la rosace de la façade principale : il s'agit du Christ en majesté accompagné d'anges, réalisé en 1928^[15].

• Eglise Saint-Martin d'Abancourt : le style néo-roman et l'utilisation de la brique de parement évoquent l'esprit de l'église primitive. P. Leprince Ringuet ajoute, au dépouillement des lignes, un décor inspiré des Arts Déco. Marcel Gaumont a réalisé les sculptures en béton moulé suivant une technique qu'il a lui-même mise au point : un christ enseignant orne la façade de l'édifice. Sa longue silhouette, drapée de la robe des philosophes aux plis anguleux, s'inscrit au centre d'une croix décorée de fleurs stylisées^[16].

• Musée d’art moderne de la Ville de Paris : conçu dans le cadre de Exposition internationale des arts et des techniques de 1937, ce bâtiment comporteles façades des deux bâtiments sont ornées chacune, au dessus des fenêtres, de quatre bas reliefs :: Triton, Trois Nymphes, Centaure et Eros par Marcel Gaumont décorent le bâtiment de gauche ref^[17]

Les statues

Statue de Pierre Belain d'Esnambuc, Fort-de-France.

• Statue de Pierre Belain d'Esnambuc à Fort de France : le syndicat d’initiative de la Martinique lança l’idée, en 1931, d’élever un monument à la mémoire du flibustier d’origine normande dans la ville de Saint-Pierre, qu’il avait fondée en 1635 ; le monument, inauguré le 15 septembre 1935, était destiné à recevoir une statue mais il fut décidé qu’elle serait installée à Fort de France ; l’architecte P. Leprince Ringuet dessina la plate-forme de 4 m. de haut en granit rose et M. Gaumont réalisa une statue en bronze de 2,50 m. représenta l’illustre aventurier en costume civil ; ce monument, inauguré le 24 décembre 1935, est situé dans le Parc de la Savane, en face de la jetée^[18].

• Statuette « Petit coursier » : biscuit de porcelaine fabriqué par la Manufacture Nationale de Sèvres ; au Musée des Arts Décoratifs^[19].

• Le Printemps : statuette en plâtre (0,50 m.) ; commande de l'architecte Albert Laprade pour la salle de bain du pavillon "Studium" des grands magasins du Louvre présentée à l'exposition internationale des Arts décoratifs de Paris en 1925 ; elle est conservée au musée A. Lecuyer de Saint-Quentin^[20].

• Vierge de l’Annonciation : statue en calcaire taillé (h. 1,65 m.) à l’église paroissiale du Sacré-Cœur à Gentilly^[21].

• Joueuse de boules : biscuit de porcelaine (h : 0,40 m) fabriqué par la manufacture de Sèvres.

Bibliographie

Liens externes

[3]

Notes et références

• Portail de la sculpture
• Portail de l’histoire de l’art
• Portail de la France
• Portail d’Indre-et-Loire et de la Touraine