- Légion italienne (Uruguay)
-
La légion italienne (Legión Italiana en espagnol) est un corps de 2 500 volontaires italiens créé en 1843 par Giuseppe Garibaldi alors en exil afin de défendre Montevideo d'un siège de Manuel Oribe et des troupes de la Confédération argentine pendant la guerre d'Uruguay.
Histoire
Pour soutenir la cause uruguayenne du général Rivera, Garibaldi forme la légion italienne avec les immigrés italiens de Montevideo, ceux-ci afin de défendre leur famille et leurs intérêts. Il réquisitionne un lot de chemises rouges destinées aux ouvriers des abattoirs de Buenos Aires pour en revêtir ses troupes.
Parmi les actions militaires auxquelles Garibaldi a participé à la tête de la légion italienne, celle du 17 novembre 1843 tient son nom, Combate de Tres Cruces, du lieu où se sont produit les combats, dans les environs de Montevideo.
En avril 1845, Garibaldi embarque sur une nouvelle flottille d'une vingtaine de vaisseaux et avec environ 900 hommes, il débarque pour occuper et piller Colonia del Sacramento comptant sur la protection des escadres françaises et anglaises[1]. En septembre il occupe l'île Martín García (île argentine dans le río de la Plata), défendue par dix soldats de la Confédération, et la ville de Gualeguaychú qu'il pille[2] et en octobre il occupe la ville de Salto. Le 8 février 1846, sur le territoire de Salto, à proximité de la rivière San Antonio, affluent du Río Uruguay, Garibaldi et sa légion italienne livrent la bataille de San Antonio contre des forces supérieures de la Confédération, auxquelles ils infligent de nombreuses pertes mais ils parviennent à se retirer après avoir perdu approximativement le tiers de leurs effectifs[3].
En février 1846, Garibaldi refuse la nomination au poste de général en chef des troupes uruguayennes le 16 février, préférant conserver le commandement de la Légion Italienne. Giacomo Medici le rejoint depuis l’Italie et lui faire part des évolutions politiques en Italie. le 15 avril 1848 Garibaldi accompagné de 62 compagnons et précédé de Medici s’embarque sur la Speranza à destination de Nice[4].
Notes
- Garibaldi, dans ses « Mémoires », affirme que le pillage se produisit en raison de « la difficulté de maintenir une discipline qui empêcha les désordres, les soldats anglo-français malgré les ordres fermes de leurs supérieurs, ne cessèrent de voler. Les nôtres, pour la plupart, suivirent le même exemple bien que nos officiers avaient fait leur possible pour l'éviter. L'arrêt du désordre occasionné était difficile, la ville de Colonia étant bien fournie en provisions et particulièrement en spiritueux ce qui augmentaient les appétits des pilleurs »
- « Durant deux jours les légionnaires pillèrent les maisons des familles et surtout celles ayant un commerce» cit. de Saldías, A. Historia de la Confederación Argentina. Buenos Aires: Eudeba, 1968
- Terme "Garibaldi" dans Petriella, D. y S. Sosa Matello. Diccionario biográfico ítalo-argentino. Buenos Aires: Asociación Dante Alighieri, 1976.
- Le premier exil : l’Uruguay (1840-1848). Consulté le 7 août 2011
lien externe
- La légion française de Montevideo, 1843-1851. Consulté le 7 août 2011
Wikimedia Foundation. 2010.