- Unites de volontaires italiens au service de la France
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Unités de volontaires italiens au service de la France
D'après l'historien italien Francesco Frasca, professeur à l'université de Rome, voici comment on peut présenter les choses. En 1796, l'armée française d'Italie, aux ordres du général Corse Napoléon Bonaparte, envahit le nord de l'Italie. Les troupes françaises, aux ordres de ce brillant général, accumulent les victoires militaires face aux piémontais puis face aux autrichiens. Au cours de cette progression, deux légions italiennes seront crées, la légion lombarde et la légion Cispadane. La première possède un bon effectif, au moins l'équivalant d'une demi-brigade française. Cette légion lombarde sera présente à Arcole, mais ne connaitra son baptême du feu que quelques temps plus tard face aux troupes pontificales. L'autre légion, la légion Cispadane, aura un engagement du côté de Mantoue, pour donner un coup de main aux militaires français. Elle s'occupera surtout de disperser les paysans italiens révoltés et reprendra à ses insurgés plusieurs villes d'Italie. Après la première campagne d'Italie (1796-1797), le traité de Campo-Formio est signé. Il consacre le triomphe des armées révolutionnaires françaises. Les français s'occupent alors de croitre les effectifs italiens. D'autres unités italiennes seront alors crées au fur et à mesure des années de présence française en Italie du nord. Toutefois, les troupes françaises seront encore présente en 1799, puisque un traité assurait leur présence en Italie pour la défense des républicains italiens. En 1799, vingt-cinq milles soldats français étaient encore présents dans le nord de l'Italie. Les succès des autrichiens et des russes expulsent pour un temps les troupes françaises et alliés. Les patriotes italiens se réfugient en France. Le directoire français ordonne alors la création d'une légion Italique, composée de huit milles italiens et commandée par Lechi. S'ensuit la campagne d'Italie de 1800. Ayant réuni l'armée française de réserve à Dijon, Bonaparte pénètre en Suisse, conservée l'année précédente par la victoire française de Zürich, puis arrive dans le nord de l'Italie après avoir passé un col célèbre. Les troupes françaises remporteront alors les victoires de Montebello et de Marengo. La convention d'Alexandrie provoque l'évacuation du nord de l'Italie par les autrichiens vaincus. L'ensemble des patriotes italiens profite alors de la victoire pour revenir en Italie et se remettre au service des gouvernements républicains italiens.
Ensuite, nous sommes au coeur du XIXeme siècle. Les italiens luttent pour obtenir une unité nationale et leur indépendance face à l'Autriche. Les autrichiens occupaient le nord de l'Italie depuis plusieurs dizaines d'années. En 1848-1849, l'armée piémontaise, pourtant à égalité numérique, perdit deux batailles importantes face aux armées autrichiennes, ce fut les défaites italiennes de Custozza et de Novare. La première guerre d'indépendance italienne se solda alors par un échec. Une dizaine d'années plus tard, l'armée impériale française de Napoléon III intervient dans la seconde guerre d'indépendance italienne. C'est la campagne d'Italie de 1859. L'armée française remporte tout d'abord un succès à Montebello face à des autrichiens nettement supérieurs en nombre. Puis, à la bataille de Magenta, l'armée française remporte à nouveau une victoire difficile sur les autrichiens du général Giulay. Vient enfin la bataille de Solférino, le 24 juin. Au cours de cette bataille, les troupes françaises repoussent les autrichiens hors de la Tour de Solférino et repoussent les contre-attaques sur leur droite. Les piémontais, quant à eux, prennent et reprennent plusieurs fois des positions dans un autre secteur. Finalement, la retraite autrichienne les laisse maître du terrain. La victoire de Solférino coûte cher en hommes, véritable bataille de héros mais en même temps boucherie sans exemples. Les succès de cette campagne permettent aux français de devenir maîtres de la Lombardie. Ce territoire italien leur est accordé par l'empereur d'Autriche après l'entrevue de Villafranca. La France va alors donner la Lombardie aux piémontais. On s'attendait alors à ce que les français viennent libérer dorénavant la Vénétie. Toutefois, du fait de la mobilisation prussienne sur le Rhin, Napoléon III s'y oppose et préfère arrêter là les frais. Les victoires françaises en Italie sont mal vues en Europe, notamment par l'Angleterre et la Prusse. Les patriotes italiens sont déçus et en veulent à Napoléon III pour la Vénétie. Il faudra attendre la postérité pour que les patriotes italiens puissent apprécier à sa juste valeur l'intervention militaire française. Des milanaises feront une statue en souvenir de l'aide apportée par la France à l'indépendance italienne. En 1860, les italiens ont quasiment terminé leur unité et créent le royaume d'Italie. Six ans plus tard, en 1866, l'armée italienne, forte de cent-vingt-milles hommes, viendra combattre l'armée autrichienne, forte seulement de soixante milles hommes, en Vénétie. Malgré sa supériorité numérique, l'armée italienne subira encore une défaite à Custozza face aux autrichiens. Toutefois, l'Autriche donnera la Vénétie à la France qui la donnera aussitôt aux patriotes italiens.
Pendant la guerre de 1870-1871, la Prusse et les états allemands mettent à mal la France impériale puis républicaine. Garibaldi vient alors prendre le commandement d'une armée française. Il réussit alors à défendre victorieusement la ville de Dijon. Ses petits-fils viendront également défendre la France 1914.
Un lien pour en savoir plus :
http://www.napoleon-series.org/military/organization/c_italy.html
Garibaldi
Bibliographie
- Francesco Frasca, Les Italiens dans l'armée française: recrutement et encorporation (1796-1814), Lulu Enterprises UK Ltd, 2008, (ISBN 978-1-4092-2960-5).
Voir aussi
- Unités de volontaires étrangers au service de la France
- Légion italienne, formée de Chemises rouges levées par Garibaldi en Uruguay
- Portail de la Révolution française
Catégories : Unité militaire française historique | Unité de volontaires de la Révolution
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